Les voyages de Danae au Sahara, en Asie et ailleurs

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Archive pour la catégorie 'INDE ZANSKAR'

Au Zanskar (5/5) retour sur Srinagar où je découvre que j’ai une hépatite

Posté : 25 octobre, 2008 @ 9:36 dans INDE ZANSKAR | 8 commentaires »

houseboat et shikara

26 juillet

Bus de Kargil à Srinagar et emménagement dans le house boat Sharin sur le lac Dal.

 27 juillet

Je cherche un docteur qui a un cabinet « sur rue », c’est-à-dire que la consultation se passe face à tout le monde. La consultation coûte 2 Rs. J’ai droit au thermomètre … dans la bouche. « non, non, vous n’avez pas l’hépatite ». Nous errons de café en café, les rideaux des magasins sont tirés. Il y a eu seize morts entre les gens du pays et l’armée et la police.

28 juillet

Je fais pipi si jaune foncé que je l’apporte à l’analyse. Si le tube change de couleur en chauffant, c’est que j’ai l’hépatite. Oui je l’ai bien. En plus examen au microscope des diamants que sont les cristaux de calcium que je perds. En cherchant bien, on trouve du jaune dans le blanc de mes yeux. Je n’ai plus faim, je ne peux plus rien avaler (ce qui est étonnant pour moi !).

Promenade merveilleuse en shikara au milieu des lotus à fleurs roses jusqu’à Nishat Garden.

29 juillet

Envoi en France de deux colis. Geneviève est avec moi car chaque personne n’a le droit d’envoyer qu’un seul colis. Il faut d’abord aller voir le tailleur pour qu’il vous le couse. Puis déjeuner avec poulet grillé (une folie). Il faut bien attiser mon appétit mis en berne. En bus aux jardins de Shalimar.

30 juillet 

Achat d’une thanka représentant la vie de Bouddha , thanka authentique mais un peu usée. Geneviève est malade aussi !  

le templed'Amritsar

31 juillet

Attente dans les jardins avant de prendre l’avion pour Amritsar, la ville des Sikhs. Amritsar, superbe hôtel et restaurant de luxe pas chers. Bons gâteaux (j’ai retrouvé l’appétit). Ville agréable. Sikhs charmants et pleins de politesse. Ils sont magnifiques avec leurs turbans de couleur, le sabre à leurs côtés, leurs longues barbes et cheveux jamais coupés et leurs habits multicolores. Le temple d’Amritsar, tout de marbre blanc, entoure une pièce d’eau où ils se baignent pour se purifier.

 Je me traîne, si fatiguée … Je consulte l’un de leurs docteurs qui me donne de très bons conseils, des sels minéraux à boire et me dit qu’il va prier pour moi. Avouez que pour 25 FF, ce n’est pas cher, mais un peu inquiétant.

1er août 

A Delhi, nous dormons dans un dortoir et comme je m’étends dans la journée, les routards apprennent que j’ai une hépatite et me fuient comme une « pestiférée ». C’est terrible de se sentir ainsi rejetée. A l’Ambassade de France, j’obtiens avec mon assurance un billet d’avion gratuit pour retourner en France. 

Au Zanskar (4/5) bloquées à Rangdum

Posté : 23 octobre, 2008 @ 8:54 dans INDE ZANSKAR | 7 commentaires »

vieux moines à Rangdum

Arrivée à Rangdum à 10 heures. Grand cirque verdoyant à l’herbe rase avec au fond le monastère rouge sur un piton rocheux. Troupeaux de moutons, chevaux et yacks dans un paysage de hautes montagnes, avec glaciers, très sauvages, territoire très désert, très perdu, des milliers d’edelweiss, des ruisseaux ou petits lacs. Paysage d’Ecosse quand le temps se couvrant, le brouillard le recouvrit et que le vent se mit à souffler violemment.

Visite du gompa où je suis très bien accueillie par un vieux moine qui me prête son chapeau jaune et très crasseux pour honorer ma nouvelle religion. Geneviève louche sur un bidon de curd (yaourt) mais même le thé ne vient pas. Retour dans les bourrasques jusqu’à une tente plus hospitalière. Rien à manger. Nuit plus que glaciale à 4000 mètres. Geneviève ne peut dormir tant elle a froid et déploie son sac de survie en pleine nuit à la lumière de la lampe électrique. On croirait un cosmonaute !

24 juillet 

Froid et vent toute la journée. Réussi à se laver, à faire cuire notre riz. Espérons camion demain pour repartir car nous n’avons plus de provisions, mais rien n’est sûr !

25 juillet 

Jusqu’à 11 h 30 toujours pas de camion. Puis seulement une jeep avec trois hommes dedans. Nous nous précipitons et une fois dans le véhicule, nous sommes mortes de trouille. On est serrées au milieu de nombreux bagages. Geneviève me dit : « tu ne crois pas qu’il me touche le genou ? ». C’est elle qui risque le plus car elle est jeune et jolie. Si le moteur de la voiture ralentit, je crois que mon cœur va aussi s’arrêter. En effet le véhicule s’arrête mais à la hauteur d’ouvriers qui travaillent sur la route et qui nous offrent du thé et des pommes. Il s’avère que notre conducteur est l’ingénieur qui a construit la route et il nous offrira un repas à l’arrivée. On ne pouvait rester là-bas, moi malade et sans nourriture. On a été obligées de prendre un risque car il y avait sept heures de route à faire complètement déserte (en jeep c’était plus rapide qu’à l’aller).

Au Zanskar (3/5) en route pour Rangdum

Posté : 19 octobre, 2008 @ 8:24 dans INDE ZANSKAR | 5 commentaires »

arrêt pour la nuit

Un camion, ou plutôt un couple de camions part pour Rangdum et nous voilà perchées, calées sur des sacs de riz toutes joyeuses … pas pour longtemps ! Une heure après notre départ, notre camion, trop chargé enlise ses quatre roues de droite sur la moitié de leur hauteur dans des ornières de boue. Tout d’abord nous observons du haut du camion les efforts conjugués du moteur et d’un câble qui nous relie à l’autre camion, mais à chaque fois le câble casse et nous ne bougeons. Alors nous descendons. Puis nouvelles tentatives infructueuses. Alors les pauvres hommes se décident à vider le camion de toute sa cargaison, plusieurs tonnes de riz sous un soleil torride. D’autres font des transports de cailloux à mettre sous les roues. Pendant tout ce temps, nous avons faim et partageons une boîte de sardines tout en rêvant de mieux et plus !

Puis le camion sorti de là, il faut remettre la marchandise en place. Trois heures nous attendrons le nouveau départ. Stop à l’hôtel restaurant de Panikar où il n’y a aucune nourriture à acheter. Le village n’a pas de maison, seulement deux mosquées ! Une demi-heure plus tard, crevaison. Nouvel arrêt à l’ombre cette fois avec un vent glacé. Il faut dire que nous sommes à plus de 4000 mètres d’altitude. Dans la journée de 8 h du matin à 9 h du soir, nous n’aurons couvert que 35 kms avec les camions, mais 35 kms dont nous nous souviendrons avec une route qui longe le torrent, avec un précipice de 300 m à quelques centimètres des roues, une route qui s’effrite sur un bord, qui reçoit des grosses roches dévalées de la montagne de l’autre, une route ouverte seulement quelques mois par an. Je suis, pour cette année, la 148ème touriste à l’emprunter ! 

Le soir, à 9 h, arrêt des camions au début de la nuit. Nous nous demandons si nous allons avoir quelque chose à manger, mais vers 11 h 30 on nous invite, d’abord les tibétains autour de leur feu pour un thé, puis les autres à l’intérieur d’un des camions qu’ils ont bâché, pour une bonne plâtrée de riz et patates. Coucher en plein vent sur le haut des camions. Nuit très froide en altitude mais pas aussi froide qu’en plein hiver quand les villageois remontent à pied le fleuve Zanskar gelé sur 90 kilomètres et qu’ils se terrent dans des semi grottes.

23 juillet 

Lever à 5 h 30. Nuit courte et inconfortable. Moi, j’avais une bosse dure sous le dos et Geneviève, elle, c’était un trou car nous étions couchées sur des sacs de riz. Dommage de ne pas avoir eu le sac qui a crevé, plus moelleux, le riz s’en écoulait et je n’ai eu qu’à mettre mon sac à dos au-dessous pour le recueillir sous les éclats de rire des voyageurs. Il y en a même un qui a vidé sa chaussure remplie de riz. On a aussi récupéré deux oignons. Deux vieux tibétains à lunettes nous faisaient penser à Tintin au Tibet. Tous ces gens très gentils nous offrent tsampa, petits pains étouffants, chantant et riant. Dans la journée la luminosité est intense et gare à l’insolation. Je ressens un peu de fièvre à nouveau.

Au Zanskar (2/5) hébergée par l’habitant

Posté : 16 octobre, 2008 @ 12:58 dans INDE ZANSKAR | 7 commentaires »

paysage du Zanskar

21 juillet 

Mon pied est guéri. J’attends donc de « pied ferme » mon amie qui, j’espère, arrivera ce soir. Les nuits sont glaciales ici. Pourvu que mes amis n’aient pas eu trop froid dans la montagne. La journée se passe à boire le thé tibétain servi dans une théière en cuivre décorée, en fermant la fenêtre pour qu’on ne nous voie pas. L’après-midi après l’épluchage des petits pois frais bien appétissants, nous allons à trois kilomètres du village jusqu’à un pont pour attendre mes amis (sans succès). Arrêt sur le pont. Baignade. Prévenons les gens du village que si une touriste arrive toute seule, m’en avertir.

Enfin elle arrive à 19 h 30 le soir. Hans est resté sous un arbre à manger sa tsampa. Soirée à quatre avec le teacher, ami d’Abdoul. Bonne popote avec riz, petits pois et restes de mouton. Nous rions beaucoup. Geneviève est très fatiguée et l’invité ne se décide pas à partir pour la bonne raison qu’il voudrait bien rester ! Enfin à minuit, Geneviève s’installe sur le balcon et moi à l’intérieur. Une heure après invasion de petites bêtes dans mon lit. Lampe allumée, horreur, non seulement le lit mais aussi le mur est couvert de grosses punaises, les premières que je vois de ma vie, mais pas une piqûre, j’ai la peau dure ! Je m’installe sur le balcon et Abdoul reprend sa place sur la chaise et la table. Il ne s’endort pas car à 2 h du matin, la mosquée appelle les fidèles à se lever pour manger et il faut voir des petites lumières dans toutes les maisons.

22 juillet 

A 5 h du matin, il me fait signe de venir prendre un thé avec lui. Je suis morte de fatigue. Puis nous réveillons Geneviève pour qu’elle rentre aussi car ça ne fait pas très bien que les voisins voient que ce garçon nous héberge. Il ne faut pas non plus qu’elle se montre en culotte sur le balcon, aussi je la porte sur mon dos, toujours enfouie dans le duvet ! Toilette à la rivière, adieux et remerciements car hébergement gratuit.

La vallée perdue du Zanskar (1/5)

Posté : 13 octobre, 2008 @ 2:54 dans INDE ZANSKAR | 6 commentaires »

village au Zanskar

19 juillet 

Je vais profiter de cet arrêt à Kargil pour faire un check up à l’hôpital. Y aura-t-il de bons docteurs ? Sur le chemin je me heurte le petit doigt de pied si fort sur un rocher (je marche avec des tongs) que je crois m’être cassé l’os, tant je souffre. Le patron de l’hôtel me masse le pied ce qui me soulage un peu.. Je boitille avec un bâton jusqu’à l’hôpital. Je suis l’attraction de Kargil. On me fait une radio (l’après-midi parce que le matin l’électricité était coupée) et je repars avec un bandage, ce n’est qu’une foulure.

 Pour ma fatigue je consulte un docteur charmant qui ne me trouve rien de grave, seulement de l’anémie à soigner par trois injections intraveineuses de vitamines dont il me fait la première immédiatement devant toute sa famille rassemblée. J’ignore totalement si la seringue était à usage unique. Le sida n’existait pas encore ou bien on n’en parlait pas.

 Un jeune chauffeur de l’hôpital m’a trouvé un camion pour aller demain à Sankhu (lieu où je dois retrouver ma copine).L’hôtelier veut me donner une chambre au rez-de-chaussée pour que je n’aie pas à monter l’escalier. Je suis au tout début de la vallée du Zanskar dont la nouvelle route n’est ouverte que trois mois par an, le reste du temps sous la neige.

20 juillet 

Départ très matinal à 5 h 30 pour Sankhu en pays musulman. Mon pied va mieux. Les gens sont sympa mais je ne vois plus que des hommes ! Dans le café où je m’arrête je demande une chambre chez l’habitant et l’un d’eux m’invite à visiter sa maison. J’ai besoin de me reposer et il me prête son lit qui se trouve dans sa cuisine, pendant qu’il lit très sagement le Coran. Il m’explique que c’est le sixième jour du ramadan et qu’il est difficile de rester sans boire et sans manger pendant quinze heures.

 A l’hôpital personne ne peut me faire mon injection et l’on me mène à la maison du dentiste qui, après deux essais de piqûre intraveineuse ratés, me la fera en intramusculaire. Comme ce ne doit pas être prévu pour ça, je souffre au point de me trouver mal. Sa femme m’invite à déjeuner pour me remettre d’aplomb et je me régale de riz, petits pois frais, tomates et yaourt. C’est le ramadan, mais je suis là chez des bouddhistes.

Je retourne à « ma » maison où « mon » homme (26 ans) est en train de dormir sur « mon » lit ! Alors je fais la sieste sur le tapis. Puis nous allons pour une promenade dans les champs fleuris. Je fais un bouquet pour mettre dans un verre. Je vais à la rivière (gros torrent Zanskar) pour me laver. Pendant ce temps, il va acheter du mouton (beaucoup) et me confectionne un ragoût dont l’odeur flatte mes narines ! Mais nous devrons attendre 20 h l’heure permise pour prendre un repas. Il est adorable et ne sait que faire ni quoi m’offrir pour me faire plaisir. Il voudrait que je reste un an avec lui et m’achèterait de la viande et des pantalons etc. … Il travaille comme agent du gouvernement pour surveiller les récoltes mais en réalité n’a pas grand-chose à faire. Coût du charbon pour chauffer une pièce pendant l’hiver rude par moins 30°, 37 Rs par jour. Finalement il me donne son lit et couche dehors.

 

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