Les voyages de Danae au Sahara, en Asie et ailleurs

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Archive pour la catégorie 'TCHAD DIVERS'

Aventures africaines – du Niger au Tchad (43/43)

Posté : 17 janvier, 2016 @ 9:04 dans TCHAD DIVERS | 16 commentaires »

JOUR 24/ FORT LAMY – PARIS

 

Retour en France 

Visite du marché de Fort Lamy, pittoresque avec ses arcades, ses vendeurs de primeurs occupés à rafraîchir les tomates disposées en piles branlantes, ses poissons séchés qui nous emplissent les narines d’une odeur inoubliable, ses quartiers de viande grouillant de mouches et déchargés au milieu de la foule, son huilerie où un chameau aveugle fait tourner inlassablement une meule qui écrase les arachides.

Derniers achats. Une dent d’hippo sculptée me tenterait, mais je ne veux pas encourager ces braconnages ! Deux masques en cuivre ciselé pour dix francs cfa, que le vendeur regrette de m’avoir vendus si peu chers et qui veut me les reprendre, font mon bonheur.

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Gabriel nous accompagne à l’aéroport. Adieux émus. DC8 Air Afrique. Nous allons parcourir 4832 kms en 5h30 à une vitesse de 900 km/h et à une altitude de 10.700 mètres. Distribution de bonbons et journal. Pour changer grève des trains en France. Notre grand plaisir le déjeuner dans l’avion. Le lac Tchad apparaît comme un fantastique labyrinthe. Le Sahara est vite traversé et le ciel bleu vite disparu. Nous retrouvons les nuages au-dessus de la mer.

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Notre amie ramène en cachette son singe enroulé dans un chèche tout contre son ventre. On lui a donné une dose de gardénal pour qu’il se tienne tranquille, ce qui ne l’empêche pas à plusieurs reprises d’arroser sa maîtresse qui a oublié de lui mettre des couches !!!  (Je sais c’est interdit)

 

Contraste éprouvant entre la chaleur de l’Afrique et la pluie froide qui nous attend en France.

 

Dernières nouvelles de Siki. Il a bien failli ne pas se réveiller mais il s’est rétabli et continue ses caprices d’enfant gâté.

Celui qui voudra lire tout le récit en entier devra se promener dans les catégories entre Niger, Nigéria, Cameroun et Tchad.

 

 

Aventures africaines – du Niger au Tchad (42/43)

Posté : 14 janvier, 2016 @ 8:51 dans TCHAD DIVERS | 13 commentaires »

Chic un troupeau d’éléphants

 

Soudain une exclamation étouffée de la conductrice me tire de ma rêverie. Je lève la tête et j’aperçois un énorme éléphant à dix mètres de nous. Sur notre lancée, nous en découvrons beaucoup d’autres disséminés tout au long de la piste à une cinquantaine de mètres, cachés et séparés de nous par une forêt d’épineux.

Prêts à démarrer à la moindre alerte, nous montons chacun notre tour sur la galerie de la voiture et dénombrons 31 éléphants. Nous n’en croyons pas nos yeux. Nous sommes surpris de voir leurs grandes oreilles s’agiter sans arrêt. Nous pensions que l’éléphant ainsi était prêt à charger. Il n’en fut rien heureusement.

Tremblant d’émotion, nous restons là une demi heure à filmer et photographier. Un tchadien à pied passe la zone dangereuse replié sur lui-même, courant à ras de terre, gris de peur. Deux voitures et un gros camion s’arrêtent à leur tour pour profiter du spectacle.

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Nous repartons volubiles et intarissables sur notre chance d’avoir rencontré le dernier jour de notre voyage, à la dernière heure, un troupeau d’éléphants,  alors que nous ne l’espérions plus. Rien ne peut rabattre notre joie, pas même un camion qui nous envoie une telle poussière qu’il est impossible de le doubler.

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Nous arrivons à la nuit, couverts de poussière et en short à l ‘hôtel où une garde d’honneur de six policiers postés à la porte d’entrée, attend Monsieur le Président qui doit venir pour un cocktail. C’est jour de deuil national. Nous l’ignorions. Il y a eu en outre l’assassinat de personnalités, rien que soixante morts.

Le récit de nos aventures fait sensation pendant que nous dînons sur le compte du Président croquant quelques insectes grillés, avec les sandwiches qui restent et quelques verres destinés aux invités que nous détournons à notre profit. Pourvu que rien ne soit empoisonné !

Aventures africaines – du Niger au Tchad (41/43)

Posté : 11 janvier, 2016 @ 9:37 dans TCHAD DIVERS | 15 commentaires »

Dernières heures en terre d’Afrique

 

Franchissant les remparts qui entourent le village, nous fonçons droit sans le savoir, vers le seul coin d’ombre, le fort qui sert de case de passage. Déjeunons sommairement sur le capot de la voiture, entourés d’une multitude d’enfants à qui nous distribuons des bonbons. La chaleur nous pousse au bain inconscients de tous les microbes qui y bouillonnent et d’un danger nouveau le poisson électrique !

 

En effet le fleuve sert à tout, boire, se laver, nager, écailler les poisons, faire sa lessive, sa vaisselle, jeter ses détritus et le reste .. Nous esquivons les traversées de grandes places au soleil et longeons les murs bien à l’ombre des ruelles étroites .

C’est l’heure des palabres sous les toits de chaume. Seul un homme creuse sa pirogue à la hache à même un tronc d’arbre. Un autre tend une peau sur le sol pour la faire sécher. Quelques marchands sont accroupis sous un arbre. Un pêcheur transporte sur l’épaule une rangée d’hameçons neufs. Nous finissons l’heure implacable sur une natte fraîche à l’abri des murs épais du fort.

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Il est temps de retourner vers Fort Lamy. Les femmes prennent souvent « le pied la route » comme on dit dans le pays. Nous en croisons portant de lourds fardeaux d’herbes liées pesant une trentaine de kilos. Elles s’accroupissent à la mode indienne pour se reposer et arborent de magnifiques sourires reflétant une joie de vivre que nous ne pouvons comprendre; L’une d’elles allaite son bébé sans cesser de marcher et de maintenir en équilibre ses énormes calebasses. La deuxième baignade de la journée à lieu dans le Chari cette fois.

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En bordure de la piste un feu de brousse se propage en crépitant et les singes affolés disparaissent en poussant des cris. Des mangoustes traversent la route à vive allure jusque sous nos pneus, évitant de peu d’être écrasées. La route est pleine de trous

Je me laisse aller à songer avec nostalgie que nous passons nos dernières heures sur la terre d’Afrique. Demain le retour.

 

Aventures africaines – du Niger au Tchad (40/43)

Posté : 8 janvier, 2016 @ 8:37 dans TCHAD DIVERS | 16 commentaires »

JOUR 23/ MARA – LOGONE GANA – FORT LAMY 

Mara 

Le vent fait des vagues et nous sommes éveillés par un doux clapotis. 

Un jeune garçon nous propose d’aller voir les hippopotames. Nous lui faisons place dans la voiture et au village suivant, nous partons à pied au travers de hautes herbes, des chiens méchants aux trousses et pas tellement rassurés, vers la plage en question. C’est là que nous aurions dû passer la nuit. Des traces d’hippopotames la parcourent en tous sens. Les vastes bancs de sable que d’ici deux mois l’eau recouvrira à double hauteur d’homme, nous permettent d’arriver à pied sec jusqu’au milieu du Chari.Un marabout s’inquiète de notre présence pendant que les hippopotames font de courtes et trop furtives apparitions à notre gré.

 

Nous aimerions nous approcher du lac Tchad à 70 kms de là, mais une piste barrée à plusieurs reprises par des épineux nous oblige à d’autres visées. En effet le temps de tirer les arbustes hors du chemin et d’ôter les piquants dans les pneus à chaque tour de roue, nous avançons de 20 mètres au quart d’heure.

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 photo du net

Il est trop tôt pour terminer là notre équipée. Le guide bleu indique un village de pêcheurs intéressant à 90 kms au sud de Fort Lamy. Si nous y allions. Retraversant la grande ville rapidement,nous prenons la piste très sablonneuse de Bongor. Mais tout à coup que se passe-t-il ? Le moteur semble s’étouffer, la voiture ralentit et avance par à coups. Nous réamorçons la pompe à essence, cherchons le gicleur. Hum il serait plus prudent de retourner à Fort Lamy. Une idée, ouvrons le starter. En effet la voiture repart allègrement et nous reprenons la direction vers notre but initial.

 

De la grande piste part un sentier que nous devons parcourir sur 18 kms pour arriver à Logone Gana. Il se perd au bout de peu de temps dans de lourdes empreintes laissées par le passage d’un troupeau d’éléphants pendant la saison humide. Quels ravages. Nous cherchons longuement une continuation jusqu’à ce que l’arrivée d’un petit car providentiel nous fasse découvrir un détour bien caché.

 

Aventures africaines – du Niger au Tchad (39/43)

Posté : 5 janvier, 2016 @ 8:57 dans TCHAD DIVERS | 14 commentaires »

A la découverte autour de Fort Lamy

 

Nous partons explorer la partie du Chari au nord de Fort Lamy avec l’espoir qui s’avérera vain d’approcher des bords du lac Tchad.

Tout à la joie de notre liberté nouvelle, nous fonçons gaillardement sur une piste qui suit de très près les bords du fleuve, traverse quelques villages de pêcheurs et de potiers et s’arrête net dans des fourrés impraticables. Après un demi-tour piteux, nous prenons enfin la vraie piste de Mara où nous découvrons de nombreux …marabouts !

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Nous campons à l’entrée du village à quelques mètres du Chari. Les femmes y viennent remplir leurs cruches. Les enfants nous entourent aussitôt, attirés par les mines facétieuses de Siki.

Un pêcheur se rend sur sa pirogue pour y pêcher la nuit et nous propose la case de passage. Il n’est pas bon de coucher là, nous dit-il. Effectivement il se passera la nuit un certain trafic (peut-être de contrebande) entre le Tchad sur cette rive du fleuve et le Cameroun en face. Nous n’y prêterons pas attention.

 

Dîner rapide. Soirée extraordinaire de pleine lune. Chants mélodieux d’oiseaux mêlés au bruissement des grillons et aux rumeurs joyeuses des tamtams venant du village camerounais.

Au petit jour la lune se noie dans le fleuve pendant qu’un globe orangé surgit à l’horizon opposé.

Aventures africaines – du Niger au Tchad (38/43)

Posté : 2 janvier, 2016 @ 9:51 dans TCHAD DIVERS | 8 commentaires »

JOUR 22/ FORT LAMY – MARA

 

Fort Lamy

 

Petit déj dans les jardins de l’hôtel.

Nous sommes quatre à rester quelques jours de plus, trois à découvrir le coin et une qui, maintenant qu’elle a retrouvé la vie civilisée, ne veut plus retourner dans la poussière des pistes. Elle se cherche un guépard et se prélasse du lit aux fauteuils du jardin, des eaux tièdes du Chari aux bons restaurants de la ville !

 

Le matin est consacré aux courses. Tout est plus cher qu’en France. Les blancs habitant ces pays ne s’exposent jamais au soleil et ont des visages pâles. Nous visitons la cathédrale, une merveille d’architecture moderne, qui a coûté 260 millions d’anciens francs, inspire le respect aux musulmans mais n’empêche pas la jalousie.

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Le musée est fort intéressant avec ses pirogues, ses vieux costumes et surtout le résumé des recherches archéologiques de la région. 

Déjeuner d’adieu à l’hôtel. Filet de zébu et bon vin rouge. C’est aujourd’hui que nous nous séparons sans vouloir montrer notre tristesse. L’aventure est presque terminée. En attendant le retour des voitures parties conduire nos compagnons à l’aéroport, nous finissons les préparatifs de notre petite expédition en puisant dans la soute aux bagages tout ce dont nous avons besoin : bidons d’eau, verres, pichet, boîte à sucres, tente et provisions.

 

Aventures africaines – du Niger au Tchad (37/43)

Posté : 18 décembre, 2015 @ 9:23 dans TCHAD DIVERS | 10 commentaires »

Arrivée à Fort Lamy

 

Encore des outardes et des centaines de minuscules oiseaux qui font un étrange trafic d’un arbre à une mare avec un ensemble parfait digne d’une patrouille de France. Certains de nous se permettent un rodéo à la poursuite d’un troupeau d’hippotragues. Trois girafes traversent la piste. Le tableau de chasse est terminé.

 

Pas d’essence à Waza malgré les prospectus enchanteurs. Un camion nous dépanne. Une entreprise va faire une belle route entre Fort Foureau et Waza pour attirer les touristes. Déjeuner au bac de Djilbé chez les Kotoko. Les africains rincent à l’eau du fleuve les nouilles à la sauce tomate que nous leur donnons. Baignade en attendant le bac pour traverser le Chari. Attente à la douane.

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Fort Lamy, hôtel du Chari. Quatre étoiles. Gabriel a le sourire, mission accomplie. Jardins cultivés, arbres fleuris, petit zoo, appartement avec terrasse, clim, douches chaudes, reflets d’argent sur le Chari quand le soir tombe, vendeurs acharnés de bibelots à l’entrée de l’hôtel. Cherchons nos toilettes les moins froissées. Dîner sympathique, capitaine, hamburger, œuf poché. Nuit à moustiques.

 

Tchad Ennedi – la guelta d’Archeï (2/2)

Posté : 18 juillet, 2015 @ 8:23 dans TCHAD DIVERS | 11 commentaires »

Dans ce canyon étroit, depuis la nuit des temps, des centaines voire des milliers de dromadaires viennent s’abreuver chaque jour.

C’est un spectacle fascinant avec comme seuls bruits le blatèrement des bêtes qui résonne le long des parois alors que des babouins joueurs les observent.

ennedi guelta bachikalé

guelta Bachikale

ennedi archai

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guelta d’Archeï

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photo du net

ennedi _Corvée d'eau à Bachiké

 

Dans la partie supérieure de la guelta, tapis au fond des eaux noirâtres, subsistent quelques crocodiles du Nil témoins des grandes périodes humides dont a bénéficié le Sahara autrefois, piégés au fin fond de ce désert.

Ces crocodiles ont survécu, se nourrissant de poissons qui eux-mêmes survivent grâce aux algues qui se développent dans les eaux fertilisées par les excréments des camélidés. En haut des falaises des peintures rupestres datent de l’Holocène qui est une période géologique s’étendant sur les 10.000 dernières années.

 

 

Tchad Ennedi – la guelta d’Archeï (1/2)

Posté : 15 juillet, 2015 @ 7:53 dans TCHAD DIVERS | 15 commentaires »

Le plateau de l’Ennedi est une succession de massifs dans le Sahara au nord est du Tchad.

ennedi (2)

ennedi_Lac rouge à Ounianga Kébir

lac rouge à Ounianga Kebir

ennedi_Arche Julia

arche Julia

ennedi Lac Yoa

lac Yoa

ennedi _Gorge de Bachiké (2)

gorge de Bachike

Il comprend l’une des plus importantes gueltas du Sahara, la GUELTA D’ARCHEÏ, une véritable oasis au cœur du désert.

Ses eaux sont formées par des infiltrations d’eaux souterraines qui sont remontées à la surface et forment une piscine naturelle dans la roche en place. 

C’est un endroit aride, loin des sentiers battus. Il faut quatre jours en 4×4 depuis N’Djamena la capitale du Tchad pour y parvenir et ensuite marcher quelques heures.

J’aurais aimé y aller et hélas je n’ai pu. Les photos sont d’un ami que je remercie grandement.

 

 

Et le malade fut guéri ! 2/2

Posté : 14 avril, 2008 @ 11:26 dans TCHAD DIVERS | 4 commentaires »

« A sa demande, un forgeron apporta alors une tige de fer à pointe aplatie, dont l’extrémité était rougie au feu. Bahad l’appliqua aux quatre extrémités de la croix qu’il avait incisée sur le crâne du patient. Les chairs grésillèrent. A la pointe de chaque volet, le guérisseur planta une épine et y attacha une nervure de palmier-doum. Les quatre liens pendant autour de la tête furent ensuite tirés et noués sous le menton de l’opéré, ouvrant les téguments en une fleur sanglante et fantastique qui découvrait l’os. 

Lorsque l’hémorragie cessa complètement, Bahad nettoya la paroi osseuse. Guiane vit alors distinctement la trace du coup de sabre, un sillon noirâtre et profond.Et la trépanation proprement dite commença. A l’aide d’un burin Bahad traça autour du sillon une ellipse régulière et suivant ce tracé, il se mit à inciser l’os, à petits coups lents, précis et puissants. Dans un coin de la case, le faki accroupi marmonnait les formules saintes en égrenant son chapelet. Il commençait à faire chaud.

Au bout de quelque temps, Bahad laissa tomber son instrument émoussé et en saisit un autre. Il taillait sans relâche et dans l’os le cercle se creusait, de plus en plus profond. Eguédé qui avait tressauté à plusieurs reprises lorsqu’on lui ouvrait le cuir chevelu, demeurait maintenant immobile, la tête toujours appuyée sur le coude.

Les heures s’écoulaient et Guiane vit enfin ce qu’il attendait. Dans les mains nerveuses du guérisseur, l’outil se fit plus circonspect. Une sorte de contact mystérieux parut s’établir entre la pointe métallique et les sens du vieillard. Au-delà de l’écorce osseuse, Bahad avait senti qu’il allait atteindre l’organe essentiel et fragile.

Le moment crucial était arrivé. Les risques étaient énormes . Le vieux guérisseur eut soudain conscience de son grand âge et une terrible lassitude parut courber ses épaules. Il posa son regard sur Guiane , sa jeunesse et son calme le rassurèrent.

 D’une main qui ne tremblait plus, il appliqua l’extrémité du burin en un point du sillon et il fit levier.La rondelle d’os remua dans son logement, mais ne céda pas .Bahad localisa les adhérences et donna encore deux ou trois coups de tranchant délicatement. A la seconde tentative, le fragment se détacha d’un seul coup. Le chirurgien le recueillit entre deux doigts et le tendit à Guiane émerveillé. Au-dessous, la surface palpitante des méninges apparaissait. Quelques mouches s’en approchèrent. Le jeune homme les chassa d’un revers de main.

Le patient était prostré et ne réagissait plus maintenant. Bahad lava la cavité avec de l’eau fraîche, puis y versa du beurre de chèvre.L’opération était terminée.

Comme il avait prévu de le faire, Guiane resta près de l’opéré, afin d’observer le processus de guérison. Dès lors, tout se passa normalement. Chaque matin, du beurre était versé dans la plaie et, jusqu’à la nuit, quelqu’un se tenait près du convalescent pour écarter les mouches.

Au bout de sept jours, on appliqua de nouveau de la poudre de garat et l’on ôta les bâtonnets qui empêchaient le cuir chevelu de se refermer. Peu de temps après les  attaches de fibre se rompirent et on laissa les chairs se rabattre lentement sur l’ouverture béante du crâne.

Au bout de quinze jours, Eguédé déclara qu’il ressentait de violentes douleurs en divers endroits de la tête. Bahad s’y attendait, car il en était ainsi habituellement . Il localisa les points douloureux, par palpation et y appliqua l’extrémité d’une tige de fer rougie au feu. Les douleurs cessèrent.

Un mois plus tard, Eguédé était définitivement guéri.  »

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