Les voyages de Danae au Sahara, en Asie et ailleurs

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Archive pour la catégorie 'ALGERIE TASSILI'

Retour à Djanet (8/8)

Posté : 1 octobre, 2011 @ 7:33 dans ALGERIE TASSILI | 17 commentaires »

Lorsque nous retrouverons la route, nous embrasserons le goudron de joie ! Les rencontres dans le désert sont sympathiques, un touareg qui s’approche son chameau tenu à la main et qui nous serre la main, ou un 4×4 qui s’arrête pour nous offrir une boisson fraîche !

Notre passage au Maroc sera marqué par une fantasia.

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 Puis sur la route des enfants font virevolter en tous sens de petits faucons au bout d’une corde.

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 Nous avons pitié d’eux et nous les achetons. Nous les attachons dans la voiture et ils restent si sagement sur la banquette arrière que les gens croient qu’ils sont faux. Mais au moment des repas, ils sont bien vivants, étalent leurs ailes d’une envergure d’environ soixante centimètres et me mordent le doigt en même temps que la viande crue que j’ai dû acheter pour eux !

Tanger, passage en bateau du détroit de Gibraltar puis route vers la France. C’est à Malaga que nous perdons le contrôle de la direction de la voiture (c’est que dans une ville précédente nous avons heurté un haut trottoir assez violemment) et nous … versons dans le fossé, descendons une quinzaine de mètres en faisant plusieurs tonneaux (tout dans la boîte à gants vole dans la voiture, mais nous restons assis sur nos sièges par la force centrifuge, il n’y avait pas de ceinture dans ce temps là). La chance c’est que la terre soit meuble et nos bidons sur le toit font amortisseurs! Bien sûr les oiseaux s’ébattent affolés !!! Tout le monde est bien vivant.

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Ce n’étaient que des tonneaux de Malaga et pourtant nous n’avions rien bu !
Ici se terminent nos aventures en espérant qu’elles vous auront plu !
Nous avons gardé et nourri les deux faucons pendant quatre mois avant de les relâcher dans la nature ! Ils ne se sont jamais vraiment apprivoisés.

Retour à Djanet (7/8) Jabbaren et ses abris à peintures

Posté : 27 septembre, 2011 @ 6:59 dans ALGERIE TASSILI | 11 commentaires »

 

De retour à Djanet nous repartons aussitôt pour une autre expédition dans le massif de Jabbaren cette fois, un autre lieu réputé pour ses cinq mille figures !

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Un petit massif de grès, émergeant modestement du plateau tassilien mais où l’érosion a creusé à la base des rochers des alvéoles plus profondes qu’ailleurs. L’ensemble constitue une véritable cité avec ses ruelles, ses carrefours, ses places. Dans la langue des touareg, Jabbaren signifie « les géants » à cause de figurations humaines gigantesques. Des dessins d’hommes aux têtes rondes font penser aux martiens ! Ces hommes de la préhistoire pensaient-ils à découvrir l’espace ?

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 Il y a des boeufs partout, exécutés dans tous les styles et d’une finesse remarquable.

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 On y voit aussi girafes, éléphants, antilopes, des chasseurs armés d’arcs poursuivant des gazelles. Il y a même et c’est curieux des figures rappelant celles trouvées sur des monuments égyptiens ! Peut-être les égyptiens seraient venus jusqu’ici ? Autant de questions restées sans réponse.

A la fin de notre séjour, nous assistons à la Sébiba qui est une magnifique fête touarègue. Les hommes se provoquent, brandissant leur épée, comme dans un vrai combat. Les femmes chantent aux rythmes des tambourins, poussent des youyous, comme pour galvaniser leurs guerriers dont les pas soulèvent des nuages de sable..

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Puis c’est l’adieu à notre dévoué guide qui nous invite chez lui pour un très bon couscous. Ces jours nous auront marqués et c’est dur de repartir. La piste nous attend et là le retour est moins amusant que l’aller !

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Retour à Djanet (6/8) Séfar et ses peintures rupestres

Posté : 24 septembre, 2011 @ 8:05 dans ALGERIE TASSILI | 11 commentaires »

 

Nous partons pour le col de Tafilalet que j’avais tant peiné à escalader la dernière fois ! 700 mètres de dénivelées et des passages vraiment escarpés.

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 Là-haut nous arrivons sur le plateau creusé de profonds canyons et retrouvons les cyprès verdoyants aux énormes troncs si étonnants dans ce désert de pierres.

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 Puis nous pénétrons dans le chaos rocheux de Séfar où se trouvent les peintures rupestres, un véritable musée en plein air dont j’ai déjà fait la description dans mon récit complet sur le Tassili que vous pouvez trouver dans cette même catégorie ! Sur les parois nous découvrirons entre autres avec étonnement des nageuses qui prouvent bien l’existence de l’eau autrefois.

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Le soir venu nous bivouaquons près de la guelta, un petit coin d’eau rafraichissant entouré de lauriers roses. Et dans la journée nous marchons, marchons dans la chaleur derrière notre guide infatigable, petits poucets au pied de grandes colonnes de grès qui s’élancent à l’assaut du ciel d’un bleu intense !

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Retour à Djanet (5/8)

Posté : 21 septembre, 2011 @ 7:31 dans ALGERIE TASSILI | 10 commentaires »

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Puis les courbes molles des dunes roses de l’erg d’Admer s’estompent tandis que nous longeons la barrière tassilienne de grès qui tombe de sept cents mètres à pic sur les sables dorés. Tout à coup, nous redécouvrons la tache verte d’une immense palmeraie et un à un les trois villages de Djanet plantés au milieu des rochers

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A mille quatre-vingt-quatorze mètres d’altitude, sertie au creux des montagnes qui l’entourent, l’oasis avec ses trente mille palmiers et ses deux cents points d’eau est sans conteste le joyau du Tassili. Là nous poussons un soupir de soulagement. Avoir réussi la traversée tout seuls, quelle fierté et quel bonheur !

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Djanet n’a pas changé avec ses mosquées toutes blanches, ses enfants qui courent dans les rues, ses femmes majestueuses dans leurs robes colorées. Nous nous installons au campement de zéribas et nous mettons en quête d’un guide pour nous mener dans les labyrinthes de rochers découvrir les gravures rupestres. Affaire conclue avec Embarek dont le nom veut dire « béni des dieux ». On ne pouvait mieux choisir et en effet il sera très dévoué. Il est immense et impressionnant et il sera difficile de le suivre tant il marchera d’un bon pas avec ses grandes jambes !

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Retour à Djanet (4/8)

Posté : 18 septembre, 2011 @ 7:33 dans ALGERIE TASSILI | 14 commentaires »

 

A midi la voiture s’ensable dans un passage de fech fech (sable mou). A trois heures de l’après midi après avoir creusé à la main autour des roues pour les dégager plusieurs fois en mettant quelques planches devant les roues arrière et en dégonflant les pneus, nous sommes toujours là, trempés par la sueur. Enfin un dernier ronflement du moteur et la voiture décolle poussée par deux vaillants voyageurs. Un peu plus loin c’est l’arrêt obligatoire pour regonfler les pneus, ici le sable est redevenu dur. Il fait une chaleur infernale !

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Un peu plus tard c’est la mécanique qui lâche. Nous sortons le petit bouquin « comment réparer les pannes d’auto », on étale une grande bâche sous la voiture afin de ne perdre aucun boulon que l’on met précieusement dans une casserole et mes hommes penchés sur le moteur essayent de faire miracle.

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Pendant ce temps je me promène. Justement des épineux sont là mais l’ombre est trop petite, les épines sont tellement dures que je me demande comment les chameaux les croquent ! Un petit oiseau blanc et noir au nom de moula moula oberve la scène tandis qu’une vipère sort de sa léthargie alors que je la croyais morte !

 

Le moteur ronronne à nouveau et l’on rattache le coffre qui ne tient plus qu’avec une ficelle à la suite d’un choc avec une autre voiture.!

A Fort Gardel un targui vient à notre rencontre pour nous serrer la main. Il est magnifique dans sa gandourah bleue.

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Retour à Djanet (3/8) Ghardaia Illizi

Posté : 15 septembre, 2011 @ 7:37 dans ALGERIE TASSILI | 12 commentaires »

Au début la route longée était bordée de dunes de belle couleur ocre, dont le sable par moment poussé par le vent arrivait sur le goudron.

Dernier arrêt avant de quitter la civilisation pour longtemps dans la magnifique ville de Ghardaia avec son marché au bétail et son architecture classée au patrimoine de l’humanité.

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 Passage à Ouargla avant d’ installer la toute petite petite tente en plein milieu du désert avec au loin l’horizon embrasé par les torchères d‘Hassi Messaoud !

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Nous longeons une partie du grand erg oriental avant de dépasser In Amenas et d’arriver à Illizi.

C’est ici que nous rencontrons nos premiers touareg. Il ne s’agit pas de leur apporter nos microbes, un simple rhume peut leur causer la mort !

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La piste de terre ressemble à de la tôle ondulée formée par le passage de nombreux camions et la conduite est difficile car il s’agit de rouler à la vitesse de 80 km/heure pour ne pas tout dévisser dans la voiture par suite des soubresauts et en même temps d’éviter les gros cailloux qui parsèment ce chemin d’enfer ! Je laisse aux hommes ce soin tout en priant qu’on ne crève pas trop de pneus, nous n’en avons que deux de rechange !

Retour à Djanet (2/8)

Posté : 12 septembre, 2011 @ 7:38 dans ALGERIE TASSILI | 13 commentaires »

 

Notre vaillante s’élança donc sur les routes avant de gagner la piste qui nous attendait sur pas moins de 700 kms ! Nous prîmes soin de sa carrosserie en couvrant tout l’avant d’une couche de graisse pour la protéger de l’impact des grains de sable qui à la longue l’auraient érodée comme avec du papier émeri. Ce qui du coup fit que l’avant de couleur paille devint couleur sable foncé et que les gens croyaient qu’elle avait subi un début d’incendie !

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Nous avions installé une galerie avec les roues de secours et les bidons d’eau et de carburant (pas trop remplis pour éviter qu’ils n’explosent avec la chaleur). On emmenait aussi quelques provisions dont tomates, oignons pour les vitamines, un jambon d’auvergne sec et entier, de la vache qui rit ainsi que des biscottes. On avait un petit réchaud fonctionnant au butagaz et une toute petite tente.

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Une « vache à eau » en toile accrochée sur le côté du véhicule permettait à l’eau de se refroidir avec l’évaporation due au vent et quelquefois une boîte de bière entourée d’un chiffon mouillé apportait une petite note de bonheur le soir venu ! Nous n’avions pas oublié le chèche qui, sur la tête et devant la bouche , nous permettrait d’avaler moins de poussière .

Tassili – retour à Djanet (1/8)

Posté : 9 septembre, 2011 @ 7:26 dans ALGERIE TASSILI | 13 commentaires »

Avril 1970

J’avais tant aimé ce premier voyage à Djanet, oasis dans le sud algérien, que je décidais d’y retourner en famille avec Daniel et Alain. Quand j’entame ce récit, il s’est passé tant d’années, qu’évidemment je ne puis vous en donner tous les détails ! Ce sera donc un petit survol où me sont restées les impressions les plus vives.

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Ce fut avec notre propre 404, les peugeots c’est bien pour les traversées de désert, que nous nous sommes aventurés vers Djanet en traversant la France, l’Espagne, un bout du Maroc avant d’atteindre l’Algérie. La 404 avait quand même été un peu aménagée avec une tôle pour en protéger le moteur au-dessous. Nous emportions quelques pièces de rechange ainsi qu’une pompe à pied pour pouvoir regonfler les pneus après un passage dans le sable mou. Nous n’avions que de vagues notions de mécanique auto !

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Algérie – Tassili n’Ajjer (16 et fin)

Posté : 4 avril, 2008 @ 9:50 dans ALGERIE TASSILI | 4 commentaires »

 

http://www.dailymotion.com/video/x6r06c_tassili-1970_travel

 

Cette vidéo de J.C. Courbon
« sur le plateau du Tassili au-dessus de Djanet en 1970″
vous fera revivre magnifiquement tous les épisodes du récit que vous venez de lire dans les articles  de mon blog. ( La qualité en est médiocre c’est du super 8 numérisé).

 

Algérie – Tassili n’Ajjer (15) épilogue

Posté : 3 avril, 2008 @ 8:18 dans ALGERIE TASSILI | 2 commentaires »

 

Il ne fait aucun doute, nous sommes fascinés par le désert et cette ensorcelante Afrique à un point tel que peut-être nous avons été « borborisés » par quelque femme touarègue ! 

Nous n’aspirons plus qu’à vivre « hors du temps des hommes, en plein temps de la terre » et le contraste sans transition entre le calme de l’oasis et la vie agitée des grandes villes est cruel. 

 Ces  touareg n’ont-ils point raison de vivre au ralenti sans désirer autre chose que le silence, l’eau pour emplir l’oued et l’ombre d’un palmier sur un mur de pisé blanc ? 

 Nous revenons riches de souvenirs mais surtout d’une philosophie nouvelle apprise au contact de ces gens simples qui mène à la sagesse et au bonheur. 

Petite fleur abandonnée à ton ombre bleue 
               Un peu de notre âme est restée près de toi                   
Car nous avons aimé ton royaume plus que tout 
Et nous n’avons pu lui dire adieu.

fleurs du désert

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