Aventures africaines – du Niger au Tchad (10/43)
Le cram cram
Peu après de nuit nous nous installons en pleine brousse dans un endroit parsemé de piquants. Nous enrichissons ainsi notre vocabulaire et nos tissus sensibles d’un nouveau terme africain « le cram cram ». Cette petite boule piquante pénètre partout jusque sous les ongles, elle colle aux couvertures, elle s’accroche aux vêtements.
Bivouac sous un ciel étoilé . Nous supportons difficilement le froid sur la tête et la pleine lune dans l’oeil ! Et justement celle ci éclaire le camp.
Après avoir dormi quelques heures, je m’éveille avec la certitude d’une présence à mes côtés. En effet un animal de la taille d’un petit renard passe rapidement à quelques mètre de moi. Je ne me sens pas particulièrement rassurée et je me demande si je dois réveiller mes compagnons. A tout hasard je m’arme de ma lampe électrique pour éblouir l’intrus s’il revenait et je me tiens aux aguets. Comme plus rien ne bouge, l’esprit fataliste je finis par me rendormir.
Au petit jour nous nous apercevons que nous avons campé non loin d’un village et l’animal qui m’a tant effrayée n’est autre qu’un chien attiré par les reliefs de nos repas ! Une heure à passer la couverture au peigne fin pour en ôter le cram cram en bougonnant.