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Archive pour la catégorie 'NIGER ARBRE TENERE'

Nouveau poème sur l’arbre du Ténéré

Posté : 1 janvier, 2012 @ 8:32 dans NIGER ARBRE TENERE | 11 commentaires »

Par mon amie Nicole Coste dont voici le lien du blog : http://nicole-raconte.over-blog.com 
j’ai connu un talentueux poète qui tient un camping au Maroc , près du village d’Abaynou, dont voici le lien : http://www.la-vallee-camping.fr/
Il est charmant et vous accueillera sur ses quatre hectares de verdure.

 Je le remercie tout particulièrement pour son poème sur l’arbre du Ténéré que voici :

Nouveau poème sur l'arbre du Ténéré dans NIGER ARBRE TENERE adtmuseedeniameyconfluenceorg
photo du net 

 

L’arbre du Ténéré

C’était un acacia, radiana, solitaire
Qui poussait tout là-bas, aux confins du désert.
Perdu dans tout ce sable comme dans une mer,
A tous les touaregs, il servait de repaire
Lorsque leurs caravanes traversaient le Niger.
Cet arbre, absolument isolé de la terre,
Maintenant remplacé par une branche en fer
Parce qu’un chauffeur, ivre, qui faisait marche arrière
A heurté cette icône, tortueuse et altière.
L’arbre qui gît au sol provoqua la colère
De quelques voyageurs, scrupuleux et diserts.
Ces gens prirent la dépouille et puis la transportèrent
Sur le toit du quatre quatre qui servit de civière.
La femme qui commandait, très grande avocassière,
Transforma leur convoi, en convoi mortuaire,
Et comme Jésus Christ emmené du Calvaire,
Ils emmenèrent l’arbre au musée de Zinder,
  Ce lieu si triste et chaud, devenu sanctuaire 

Paul GRIMALDI-ORSINI  

L’arbre du Ténéré

Posté : 18 janvier, 2011 @ 1:13 dans NIGER ARBRE TENERE | 10 commentaires »

 

mbecarbretnr1969.jpg 

Arbre du Ténéré


Perdu au milieu des sables
Comme un phare en plein océan
Balayé quand la tempête fait rage
Comme drosse la houle dans le vent
Tu étais un repère, une étoile
Scruté par les caravaniers

Pour tous tu étais l’arbre du Ténéré


Tu étais l’espérance
Quand plongeant tes racines
Au plus profond de la confiance
Tu cherchais la source vive
Qui nourrirait tes rameaux
Le havre de paix du chamelier.

Pour tous tu étais l’arbre du Ténéré


Nul besoin d’une forêt, toi l’acacia solitaire
Que les anciens vénéraient
Es-tu tombé sous les coups de boutoir
De superstitions arriérées
Ou par un homme ivre de boire
Dont la vision s’obscurcissait.

Pour tous tu étais l’arbre du Ténéré


Toi qui pour vivre allais chercher
La fraîcheur des sables et de la roche
En deçà de la partie visible
Comme la mémoire de notre passé
Tu es la force et le courage
Qu’aucun mausolée ne pourra remplacer

Pour tous tu es l’arbre du Ténéré



Mounette 16 janvier 2011
Un grand merci

L’arbre du Ténéré 3/3

Posté : 8 février, 2008 @ 9:24 dans NIGER ARBRE TENERE | 2 commentaires »

caravane de chameaux

    L’ARBRE DU TÉNÉRÉ

« Ici les millénaires s’agenouillent

au bord du puits gardé par les ramiers bleus

Ne cherche plus ô voyageur dans le jour droit

                             l’aérienne couronne                                 

Le désert a perdu sa tiare

sa douce épine son vénérable

Seule au fond de la terre l’ignore

une eau tremblante encore de l’ultime assaut

des racines

Dès lors ô frère où déposer notre ombre

Si c’était là l’éternité

plus aucune boussole plus rien

qui retienne le cœur de se perdre

dans l’étincellement des vents »

Anne Perrier

 

L’arbre du Ténéré 2/3

Posté : 6 février, 2008 @ 10:22 dans NIGER ARBRE TENERE | 7 commentaires »

Arbre en métal 

                      Photo de l’Arbre en métal de Holger Reineccius

   Je ne peux résister au plaisir de partager avec vous les commentaires d’Arnold,  venu par hasard sur mon blog, qui  s’est donné pour tâche la préservation de l’histoire de l’Arbre du Ténéré avant qu’il ne soit totalement disparu !  Mais laissons lui la parole : 

« Je suis un Canadien, jeune retraité de l’informatique, très actif et curieux, je lis beaucoup et j’adore le désert. Il y a trois ans, j’ai trouvé par hasard une photo sur Internet, dont le titre était « l’Arbre du Ténéré ». C’était la photo d’une structure métallique tubulaire très morne esquissant à peine un arbre portant quelques branches peu ramifiées.

Je connaissais bien l’Arbre du Ténéré vivant depuis ma tendre jeunesse. Je ne l’ai malheureusement jamais vu et pourtant il fait partie de mes rêves, il y est encore vivant, même qu’il fleurit ! 

Je savais qu’il était mort en novembre 1973. Le chauffeur qui a heurté à mort l’Arbre vivant était (dit-on) un Libyen qui conduisait son camion en marche arrière pour s’approcher du puits. Il y avait 200 passagers qui ont crié à l’unisson « Gare à l’Arbre ! » en 20 dialectes différents … 

Quant à l’arbre métallique, quand il a été trouvé abattu, un corbeau mort était attaché par les pattes à la structure avec du fil de fer et un câble de traction sectionné lui  était aussi attaché.

Je connaissais l’importance de l’Arbre du Ténéré pour les voyageurs du désert et je savais qu’il était un symbole respecté et visité régulièrement. Je savais que c’était l’Arbre le plus solitaire de la planète avec rien autour sur des centaines de kilomètres. Je savais qu’il était célèbre dans le monde entier.

J’ai décidé de trouver grâce à Internet ce qu’était cet Arbre en métal et quel rapport il avait avec l’Arbre du Ténéré de mes souvenirs.

J’ai posé une multitude de questions sur une foule de forums, questionné gouvernements, ambassades, lu bouquins et revues,  me suis fait des amis chez les touareg et suivi toutes les pistes dans le monde entier. J’ai pu ainsi reconstruire l’histoire complète, détaillée de l’arbre vivant et de celui en métal qui l’a remplacé, avec des témoignages des gens qui ont vécu les évènements. C’est une histoire saisissante. Des exemples de courage et de ténacité, des tragédies absurdes que seuls les grands déserts peuvent engendrer.

En ce moment, l’Arbre en métal lui-même est en très mauvais état. Il subit les assauts du désert depuis plus de 30 ans, tous ne l’apprécient pas et il a été malmené sauvagement à quelques reprises. Dans 5 ans, il ne restera plus rien que quelques rumeurs, toujours fausses pour la plupart. C’était pourtant une ressource touristique majeure du Niger et quelques milliers de visiteurs chaque année lui rendaient hommage en partant d’Agadez ou de Bilma :1 000 kilomètres minimum de pur désert.

Mon premier objectif est de préserver l’histoire de l’Arbre du Ténéré. Je ne veux pas qu’elle tombe définitivement dans l’oubli. Mon second, c’est de la faire connaître pour que cette ressource culturelle et touristique reprenne vie. Mais le moment n’est pas propice, le Niger est secoué par des troubles politiques, les Touareg sont pointés du doigt, l’Arbre du Ténéré en métal est vandalisé, on lui fixe un gri-gri, c’est un symbole Touareg, les touristes ont disparu. Non, le moment n’est pas propice, vraiment pas propice ! »

Je remercie Arnold pour toutes ces précisions et son engagement dans son beau projet et pour répondre à sa question : « Dans quelles circonstances avez-vous rencontré l’Arbre du Ténéré vivant », je répondrai : « C’était en avril 1969, au cours d’une expédition de Tripoli en Libye à Cotonou au Bénin, en traversant le Niger et le désert du Ténéré. 

 

L’arbre du Ténéré 1/3

Posté : 4 février, 2008 @ 9:27 dans NIGER ARBRE TENERE | 7 commentaires »

arbre du Ténéré

             Photo perso de l’arbre vivant prise en 1969

mbecarbretnr19691.jpg
Je suis grimpée sur l’arbre du Ténéré en 1969

Je viens d’écrire l’histoire complète de l’arbre du ténéré, sur la revue « le saharien » et vous pourrez la lire à ce lien : http://www.larahla.com/index.php?page=derniersnum

 L’arbre du Ténéré se situait entre l’oasis de Bilma et la ville nigérienne d’Agadez. C’était un acacia de 300 années d’âge, sorte de mimosa épineux qui était considéré, à l’époque, comme l’arbre le plus isolé de la terre.

En effet, pour le trouver (il n’y avait pas de GPS en ce temps là), nous avons dû, depuis Bilma, prendre avec nous un guide toubou pour éviter de se perdre. Malheureusement ce nomade , pas habitué à circuler en voiture, s’est trouvé désorienté. Il nous a fait stopper le véhicule pour aller examiner très longuement les traces de passage des chameaux sur le sol et après mûre réflexion nous a dit : « c’est par là ». Au bout de 400 kilomètres, nouvel arrêt, nouvelle direction et 15 kilomètres plus loin, nous sommes tombés (presque) pile sur l’arbre, comme par miracle . Deux puits étaient à proximité mais l’un d’eux n’était pas utilisable, pollué par un animal  tombé au fond. Aux alentours,  se trouvaient des os de chameaux blanchis par le soleil.

Cet arbre faisait office de repère pour les caravanes qui traversaient le désert du Ténéré. S’il n’était haut que de 2 à 3 mètres, ses racines puisaient l’eau à une profondeur de 36 mètres .

Plusieurs auteurs rapportent que comme des oiseaux suivent les navires, de nombreux oiseaux suivaient les caravanes de chameaux et que souvent ils se posaient sur l’arbre du Ténéré espérant y trouver de la nourriture pour finalement y rester, ce qui explique le grand nombre de carcasses d’oiseaux morts sur le site.

En 1973, il fut déraciné par un camion fou qui reculait alors que la place ne manquait pas tout autour ! On essaya bien d’en replanter un autre sans résultat. Aussi c’est en 1974 qu’il fut remplacé par un arbre tout en métal planté sur des  bidons (une tige avec deux bras en croix semblant implorer le ciel !).

En 1998, un artiste japonais a érigé auprès une sculpture métallique baptisée « tree of the wind » (arbre du vent).

Ces deux arbres ont été construits dans le but louable de marquer l’emplacement des deux puits voisins, plusieurs pistes s’y croisent et il n’y a rien à des kilomètres à la ronde. Des réflecteurs fixés au sommet renvoyaient les rayons solaires ainsi visibles à 15 kilomètres. La sculpture japonaise, qui a coûté une fortune à son auteur, était composée de tubes métalliques qui émettaient des sons lorsque le vent soufflait. En plus l’ensemble était conçu pour que l’ombre de sa structure dessine en toutes lettres les quatre points cardinaux sur le sable.

 Cependant sur le site, on regrette  toujours le véritable arbre à l’ombre duquel on pouvait se reposer. Aujourd’hui, il ne reste plus grand chose après l’érosion du désert et les vandales qui sont passés. L’Arbre de métal a été l’an dernier retrouvé abattu et des touristes sympathiques de l’agence african adventures l’ont replanté ! Les vestiges de l’arbre mort sont aujourd’hui conservés au musée de Niamey et la poste a sorti un timbre pour la commémoration de sa mort !

Vous trouverez toutes les photos sur le site : 

 http://www.agadez-niger.com/forum/viewtopic.php?t=627 

 

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