Les voyages de Danae au Sahara, en Asie et ailleurs

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Archive pour la catégorie 'NEPAL'

Trek du Sanctuaire de l’Annapurna (4/9)

Posté : 31 juillet, 2014 @ 7:10 dans NEPAL | 20 commentaires »

16 avril 1980 – 4ème jour – CHOMROE – DOBAN LODGE

 

Selon notre brochure si hier était considéré comme une journée facile, ce jour est marqué comme harassant car il faut traverser toute une forêt de bambous et marcher en sautant de pierre en pierre à cause des ruisseaux qui sont sur le chemin avec quelques barres rocheuses. Ceci pendant sept heures jusqu’à Hinko Rock, un rocher à 3000 mètres qui peut abriter trente personnes, abriter étant une façon de parler car il y fait moins 5° avec un vent violent qui s’engouffre froid et humide. Sans tente, c’est déconseillé. 

Heureusement depuis la parution des guides, il y a Doban Lodge, à deux heures de Hinko, une cabane de bambous tressés qui laissent passer l’air, la cabane « bambou » quoi, et ce fut la bamboula ! Mais quel joli panorama que cette vue sur les arbres fleuris de rhododendrons géants avec en arrière plan les 7000 mètres du Macchapuchare.

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On a fait échange de sacs avec Andrée, car le sien la blessait. Dans la cabane il y avait un énorme chien (genre saint-bernard) qui avait mordu un touriste la veille et un chat qui a eu la bonne idée de dormir entre nous deux en nous donnant sa chaleur (pas ses puces ). Le gardien était très gentil, très affairé à nous préparer à manger. Assises auprès de son feu où de belles flammes s’élevaient, nous avons dégusté un riz dal et un thé bien réconfortants, car il faisait très froid.

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photo du net

Le soleil m’avait enrhumée et l’intestin n’allait guère mieux. Aurons-nous la force d’arriver au Sanctuary demain, surtout en partant de 500 m plus bas ? Au moins 1100 m à monter, mais nous n’emporterons que la nourriture et les vêtements chauds et de pluie que portera Andrée ! Perhaps …

 

Trek du Sanctuaire de l’Annapurna (3/9)

Posté : 28 juillet, 2014 @ 5:41 dans NEPAL | 15 commentaires »

15 avril 1980 – 3ème jour GANDRUNG – CHOMROE

 

Soi-disant une étape facile de cinq heures. Il n’en est rien.

Montée à un petit col. Descente d’une heure vers une rivière. C’est l’heure fatidique de midi. Le soleil tape. Les pierres roulent sous nos pas.

Arrêt pour le thé, assises auprès de poules qui grignotent nos miettes.

Une dure montée nous attend. Efforts et courage réunis, ça ne se passe pas trop mal. Le soleil daigne se cacher un peu.

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photos du net 

La soirée approche. Il faut gagner la cabane avant la nuit. Erreur de chemin. Sommes obligées de remonter, d’escalader la bordure d’un champ pour demander notre route à des paysans.

On n’a pas trop le temps d’admirer les paysages qui sont pourtant sublimes faits de rizières en terrasses sculptées par la main de l’homme, de torrents bouillonnants, de montagnes blanches de neige au loin.

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Le vent souffle très fort annonçant un orage. Les sommets au loin se noircissent. Encore des marches pour arriver à la Lodge enfin atteinte. 

Bon dîner bien mérité avec potatoes, chapatis et de l’eau chaude pour se préparer un bouillon.(nous avons des potages lyophilisés).

Trek du Sanctuaire de l’Annapurna (2/9)

Posté : 24 juillet, 2014 @ 7:34 dans NEPAL | 21 commentaires »

14 avril 1980 – 2ème jour NAUDENDA – GANDRUNG

 

Etape la plus difficile, la plus longue avec des milliers de marches (deux mille quelquefois !).
Ici des escaliers qui montent jusqu’au ciel.
Nous  arrivons à Gandrung à la nuit tombée.

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photos du net

J’en pleure. Je ne peux plus faire un pas.

Il y a eu la descente à pic vers la rivière depuis Chandrakot

 puis la baignade dans le torrent gelé avec les tétards,

puis la remontée de quatre heures sur l’autre versant.

On avait perdu le chemin.

Je n’avais personne pour porter mon sac, heureusement qu’Andrée me tendait des raisins secs et qu’on avait rempli nos gourdes à la rivière en y ajoutant du micropur !

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Trek du Sanctuaire de l’Annapurna (1/9)

Posté : 21 juillet, 2014 @ 6:37 dans NEPAL | 25 commentaires »

Je viens de rencontrer dans le bus qui va de Kathmandu à Pokhara Andrée qui arrive du Bengladesh où elle s’occupait d’une ong. Elle vient pour se reposer et en réalité ce sera un repos très bizarre car nous envisageons de nous joindre pour marcher jusqu’au sanctuaire de l’Annapurna. Ce n’est pas un trajet très difficile et nous essayerons
d’y aller toutes seules.

En voici le récit. 

C’était en 1980 et depuis l’itinéraire a été aménagé alors qu’il ne l’était pas dans ce temps là.

annapurna-rim-trekking (Copier)

photo du net

13 avril 1980 – 1er jour POKHARA – NAUDENDA

 

Départ depuis Pokhara par le bus de 7 h pour le haut du village vers le Chinese Hospital. Faux départ, erreur, retour sur nos pas.
Cela commençait bien !

Montons vers Sarangkot par une pente très raide, sous un soleil torride avec au moins 60° sans une miette d’ombre. Nous buvons un thé chaque fois que c’est possible, à n’importe quel prix dans les lodges sur le chemin.

Je trouve un petit gars de 12 ans pour porter mon sac de 8 kgs contre 20 roupies.

A 16 H nous arrivons à Naudenda complètement épuisées.

Nouilles au goût de pétrole.
Nuit aux côtés d’un japonais qui disait « perhaps » quand on lui demandait si nous pourrions atteindre notre but, l’ Annapurna Sanctuary ! C’était encourageant.

Népal – crémation au bord de la rivière sacrée (2/2)

Posté : 29 septembre, 2010 @ 8:00 dans NEPAL | 12 commentaires »

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A Pashupatinath, la rivière est pour les népalais aussi sacrée que le Gange pour les hindous. Sur un côté, on y voit de nombreux temples interdits aux étrangers, avec des dalles au bord de l’eau pour l’incinération et en face, une colline couverte de stupas où s’ébattent des singes.

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 Un mort dans un linceul blanc soupoudré de poudre rouge, baigne les pieds dans l’eau, en attendant son départ pour une bonne renaissance. Un autre se consume dans une odeur de … côtelettes grillées.

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 La tête éclate pendant que le corps se redresse dans un dernier sursaut comme s’il était encore vivant. Le tas de bois pour le brûler est proportionnel à sa condition et à sa fortune. S’il est pauvre, on jettera son cadavre à moitié consumé dans la rivière.

 

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 C’est alors que j’ai une soif intense et que je m’arrête chez un vieil homme pour boire un thé. Je préfère ne pas penser d’où provient l’eau pour le thé, elle a bouilli c’est l’essentiel !

Népal – crémation au bord de la rivière sacrée (1/2)

Posté : 24 septembre, 2010 @ 8:11 dans NEPAL | 12 commentaires »

 

Notre corps est la barque qui nous portera
jusqu’à l’autre rive de l’océan de la vie.
Il faut en prendre soin.
Swami Vivekananda

Sur les bords de la rivière sacrée, la Vischnumati, une crémation qui, selon les hindous permet de libérer l’âme des morts, se prépare. J’assiste depuis le pont aux rites qui entourent la cérémonie. Le cadavre est tout d’abord enveloppé d’un drap blanc, puis ficelé dans une natte de roseaux tressés recouverte d’un tissu orange d’un côté, rouge de l’autre . La famille s’approche du corps et tout en manifestant une vive douleur en se roulant par terre et en criant, pleurant, arrose d’un peu d’eau la tête du mort. Celui-ci est disposé sur un brancard, entouré de colliers de fleurs et porté par quatre hommes. La famille suit la dépouille en marchant trois par trois et en se soutenant les uns les autres. Elle traverse pieds nus la rivière dont les eaux sont basses, en emmenant quelques fagots de paille.

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Sur l’autre rive, un vieil homme courbé, nu jusqu’à la ceinture, officie au-dessus d’une dalle. Il applique de l’argile sur la tête et sur les pieds du mort. Puis il enlève les fleurs qui sont jetées à la rivière, il ôte le grand drap orange et le tapis tressé pour ne laisser que le linceul blanc. Le vieil homme tourne trois fois autour avec des brins de paille enflammés à la main. Il recouvre le cadavre de fagots et y met le feu. Cela crépite et fume. Des femmes sont déjà parties, les hommes s’en vont à leur tour et moi aussi car je me sens impudique, moi l’étrangère à me trouver là.

Chitwan Park – Promenade à dos d’éléphant (2/2)

Posté : 5 juillet, 2008 @ 7:49 dans NEPAL | 5 commentaires »

l'éléphant face au rhinoceros

Retour au camp pour une visite à dos d’éléphant. Nous devons grimper sur le pied de l’éléphant pour atteindre son dos et s’y jucher. C’est très confortable. Le mahou est assis juste derrière la tête de l’animal et le dirige avec ses pieds. Le crâne rasé, il porte une magnifique touffe de cheveux sur l’arrière de la tête .

Nous traversons la rivière, puis entrons dans la forêt où peu de temps après nous rencontrons deux magnifiques rhinocéros. L’éléphant agite les oreilles, le rhino le regarde, le laisse approcher, puis s’éloigne un peu, puis s’arrête à nouveau pour le flairer. Il a l’air d’ignorer notre présence. C’est juste à ce moment que ma toux éclate tonitruante dans le silence de la jungle . Impossible d’étouffer le bruit ! J’ai vraiment eu très peur. Heureusement rien ne s’est passé, le cornac a  bien ri.

Le second jour, promenade en canoë sur la rivière Nayani pour voir les crocodiles jusqu’à une petite dérivation où cette dernière devenait si étroite qu’on pouvait presque toucher chaque berge (comme le courant d’Huchet dans les Landes) mais avec cette légère différence qu’ un rugissement de tigre nous a fait sursauter. 

Au cours du retour à pied au travers de villages, nous observons une femme qui pilonne le mil, un homme qui fabrique un filet de pêche et une fillette de onze ou douze ans qui a déjà un bébé.

 j’ai cassé un petit morceau d’une termitière que je croyais inhabitée. Trois petits trous sont apparus et aussi de minuscules termites, un combattant pour surveiller l’entrée et les autres travailleuses apportant de la terre humide pour reboucher. Ce qui fut fait en l’espace de trois minutes sous nos yeux stupéfaits.

Je retrouve ma lodge et un bon déjeuner avec poisson et chapatis. Les gardes du camp nous offrent le thé. Nous partons le coeur battant nous promener avec eux au milieu des herbes hautes et nous avons la chance de voir un rhino sur l’autre rive de la rivière. Un groupe d’éléphants surmontés de touristes essaye aussi de s’en approcher chassant le rhino vers nous si bien que je cherche une fuite possible !

Coucher dans une mignonne petite chambre, au sol en terre battue et murs en bambous, à Crocodile Lodge. La famille est très sympa. Ils ont pour vivre quelque bétail et champs pour faire pousser riz, orge et dal. Sur le menu de la lodge, on peut lire :
     « mangez beaucoup car les animaux sauvages vous aiment bien gras ». 

 

Le Teraï et ses rhinocéros unicornes (1/2)

Posté : 3 juillet, 2008 @ 6:51 dans NEPAL | 7 commentaires »

rhinoceros unicorne

 

Chitwan National Park se visite à pied, à dos d’éléphant et en canoë. C’est l’un des derniers endroits au monde où l’on peut voir des rhinocéros unicornes. 

A pied, ce n’est pas très conseillé car vous pouvez rencontrer des rhinocéros dont la corne pourrait vous transpercer comme l’accident qui est arrivé la veille de mon arrivée. Le guide n’a pas décelé la présence du rhino et ce dernier leur a foncé dessus si soudainement qu’ils n’ont eu le temps que de voir une ombre jaillir sur eux. Le guide s’est écarté, le troisième a couru, le second est resté sur place figé. La corne a heurté la poitrine de l’homme, le rhino l’a mordu à la jambe, on pouvait voir l’os et a déchiré un morceau de fesse, puis il a joué au ballon avec lui ! Cela se passait à cent mètres de l’entrée Comment après ça avoir envie d’aller visiter le parc à pied ?

Le mois de mai est le mois le plus chaud de l’année. Le Teraï n’est pas en altitude. Température maxi enregistrée 45°5. On passe son temps à boire en se croyant dans un hammam !

. Je rencontre une hollandaise qui veut tout découvrir, s’intéresse aux oiseaux et à la vie des insectes. Elle arrive à me convaincre d’aller avec elle passer la nuit dans une hutte surélevée au milieu de la forêt pour observer la vie animale. Un guide nous y conduit à pied et reviendra nous chercher le lendemain matin.

 Tout se passe bien jusqu’à ce qu’un orage terrible survienne. L’intérieur de la hutte est trempé. La foudre tombe sur un arbre tout près nous faisant sursauter. Le spectacle est superbe. Le ciel illuminé d’éclairs et les arbres se découpant en de fantomatiques silhouettes. Nous attendons que le sol de la hutte sèche pour pouvoir nous coucher sur le plancher en bois. Les cris des oiseaux et des grenouilles jaillissent de la jungle qui entoure deux filles toutes seules, pas très rassurées, isolées dans une tour dont elles ne descendraient pour rien au monde. Bruissements, craquements, mais en réalité peu de visiteurs mis à part deux rhinos éloignés, deux chats sauvages dont les yeux brillent dans la nuit et une mangouste.

L’apothéose face à l’Everest (4/4)

Posté : 27 juin, 2008 @ 11:48 dans montagne, NEPAL | 5 commentaires »

vue sur l'Everest depuis Kalapattar

7ème  jour  de marche  -  LOBUCHE  4900 m  -  GORAK SHEP  5200 m  -  KALAPATTAR  5600 m  –  et retour à Lobuche pour une seconde nuit 

  Départ 7 h 30 dans le froid du petit matin. Remontons une très longue vallée, chaque pas me coûte déjà. Montée de moraines qui n’en finissent pas. Je fais dix pas et je m’écroule. Mon sherpa redescend me chercher et me tire par la main. Je m’efforce d’avancer et nous arrivons à Gorak Shep moins de trois heures après notre départ. The highest hostel in the world, une simple cabane où nous mangeons corned beef et bananes séchées, une nourriture énergétique qui va nous aider à aborder la montée d’au moins 400 m de la colline verte qui nous surplombe. On nous déconseille d’y aller car le vent souffle trop fort là haut et nous allons geler.

La montée sur la colline de Kalapattar s’avère ardue et encouragés d’être arrivés si vite sur le premier contrefort, nous continuons sans la possibilité de nous arrêter pour souffler car le vent nous glace. Nous sommes seuls. A un moment, n’en pouvant plus, levant la tête pour apercevoir le sommet couvert de rochers toujours aussi éloignés, je me décide presque à abandonner, lorsque j’aperçois l’amorce d’un chemin que je ne peux ne pas suivre. C’est là qu’un peu plus loin je trouve le gant providentiel pour mes doigts gelés. Mon nez coule sans cesse et me fait un glaçon. J’attrape les rochers à pleine main. Cela réchauffe un peu l’escalade

Enfin la récompense, j’arrive au sommet couronné par des cairns, à 5600 m. Je reste trois minutes chahutée par un vent si violent que je ne peux tenir debout, juste à peine  le temps d’admirer les cimes qui nous entourent. Tant d’efforts, dix jours de marche,  pour seulement trois minutes de bonheur mais quel bonheur !

 L’Everest se dévoile dans toute sa splendeur  et domine le glacier du Khumbu.  Je pense alors à Hillary et à son sherpa Tensing qui ont les premiers atteint son sommet, je pense aussi à tous ceux qui ont perdu la vie en voulant le gravir et aux  nombreux sherpas qui ont disparu et dont on ne parle pas.

Une nuit à Lobuche 4.900 m d’altitude (3/4)

Posté : 25 juin, 2008 @ 10:16 dans montagne, NEPAL | 4 commentaires »

lodge à 4900 m

au pied de l'ama dablan

Imaginez dormir au sommet du Mont Blanc ! J’avais bien rêvé d’y passer une nuit dans un igloo comme Gaston Rébuffat, mais finalement je n’y ai fait que passer ! C’était déjà pas si mal.

Donc ici nous sommes dans la cabane de Lobuche à 4900 mètres d’altitude et l’étape suivante est Gorak Shep à 5200 mètres.

Nous venons d’arriver  par  une vallée et nous longeons le torrent glacé jusqu’à la cabane, après avoir traversé un ruisseau en sautant de pierre en pierre.

Me voici de nouveau tout près du feu (qui sera éteint la nuit). Le froid, le manque de nourriture, le manque d’oxygène, la difficulté de dormir à cette altitude, voilà tout ce que nous devons supporter pour approcher les plus hautes montagnes du monde..

 La nuit, je me lève pour un petit besoin, les fesses au frais par moins 10°, admirant le ciel aux milliers d’étoiles et quand je me recouche dans mon duvet, j’ai le cœur qui bat au moins à 150 ! Le banc sur lequel je repose est dur et étroit et je n’ose bouger de peur de perdre le peu de chaleur que j’ai. Impossible de dormir tant le froid m’étreint. Longue nuit dans l’attente de l’action.

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