Les voyages de Danae au Sahara, en Asie et ailleurs

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Archive pour la catégorie 'NEPAL'

Pokhara au Népal (5/7)

Posté : 28 novembre, 2014 @ 9:03 dans NEPAL | 16 commentaires »

Sarangkot 

Aujourd’hui, nous décidons d’aller à Sarangkot à 1650 m d’altitude soit 750 m de montée sous le chaud soleil.

Barry a bien le look de l’australien, long short et chaussettes qui montent jusqu’aux genoux. Son nom me fait penser au chien loup de James Olivier Curwood ! Nous nous arrêtons souvent, discutons et plaisantons avec les villageois que nous croisons nombreux sur ce chemin escarpé et caillouteux, entrecoupé de hautes marches. Barry demande aux enfants s’ils veulent bien le porter dans leur hotte.

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Les enfants, eux, demandent des bonbons « mitaï mitaï ». Les femmes ont des robes de couleurs vives et une démarche altière quand elles ne sont pas courbées sous le poids de leur hotte, maintenue par une large sangle autour du front. 

Hommes, femmes ou enfants peuvent marcher des journées entières sur des distances considérables, pieds nus ou mal chaussés de sandales en plastique. Ils portent des charges énormes et des produits variés : terre, cailloux, fruits, casseroles aussi bien qu’un bébé ou un chevreau.

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Les sherpas des grandes expéditions himalayennes ploient sous des charges qui dépassent leur propre poids. Des stèles de pierre disséminées le long des pentes permettent de s’arrêter sans avoir à ôter la hotte.

 

Pokhara au Népal (4/7)

Posté : 25 novembre, 2014 @ 8:09 dans NEPAL | 19 commentaires »

La légende de Pokhara 

Ils me racontent la légende de Pokhara qui était autrefois une ville à la place du lac. Un Dieu sous forme humaine était venu demander l’hospitalité. Seul un couple l’avait reçu, les autres l’ayant rejeté. Il dit à ce couple : « venez avec moi sur la colline » et il inonda la ville pour punir ses habitants. Le lac était né.

Ils me parlent aussi d’un ami qui, au nom de Jésus (le vrai) a exorcisé un homme possédé par Kali la vengeresse déesse sanguinaire. Il était devenu fou, buvait de l’eau bouillante etc. … Dans le noir, je me fais toute petite. Ca existe vraiment les démons ?

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photo du net 

Je dois rentrer seule à mon hôtel éloigné, en pleine nuit. Après toutes ces histoires, les ombres prennent la forme de diables. Les chiens aboient férocement à mon passage. En l’absence de lune je perds le chemin. Je n’ose même pas allumer ma lampe de poche. Je suis morte de peur, je cours à perdre haleine et ne mets que vingt minutes pour le retour. Je ne m’attarde pas sur les vers luisants flottant dans l’air, qui sont en réalité des mouches de feu (fly fire) que j’écris à ma grande confusion sur mon carnet de voyage « fly phare » !

 

Pokhara au Népal (3/7)

Posté : 22 novembre, 2014 @ 8:05 dans NEPAL | 25 commentaires »

Rencontre d’amis

 

Puis je me rends à mon rendez-vous avec mes amis Jésus et Eléa, près du grand lac calme et serein qui reflète les collines alentour, à côté d’un petit temple autrefois entouré d’eau quand le barrage existait encore.

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photo du net

Ils m’invitent à leur case de robinsons qu’ils ont décorée de nattes et tissus indiens et m’offrent un bonbon « euphorisant » acheté à Ceylan, au goût de réglisse.

 Puis nous allons discuter de nos projets autour d’un steak de buffle purée. Ils m’expliquent qu’ils vont payer avec 300 roupies une année d’école, livres et cahiers à un petit népalais.

Ils connaissent une fille sympa qui pourrait se joindre à moi pour une randonnée de quelques jours. Elle est jeune et revient d’Afghanistan où elle accompagnait un groupe.

 

 

Pokhara au Népal (2/7)

Posté : 19 novembre, 2014 @ 8:12 dans NEPAL | 21 commentaires »

Pokhara

 

Notre hôtel, le Dragon Hôtel, a une terrasse sur le toit ayant vue sur les pics enneigés qui se trouvent seulement à une distance de vingt kilomètres, mais six mille mètres plus hauts que nous.

Le lac est à une heure de marche.

Demain, lever six heures pour contempler, muets d’admiration, l’embrasement des montagnes, dont le Macchapuchare en forme de queue de poisson,

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photo du net

appelé aussi fish tail, considéré comme la demeure des dieux et resté inviolé. (les expéditions s’arrêtent quelques mètres au-dessous du sommet).

Au petit déjeuner, je déguste un œuf si gros, qu’on l’appelle an egg of a yeti-bird (un œuf d’un oiseau yeti) !

Les gens du village jouent aux dés en misant de l’argent. La partie fort animée devient du délire lorsque nous y participons. En une heure nous aurons perdu, avec joie, deux roupies ! A l’hôtel Sun and Snow, nous déjeunons d’un délicieux chicken spring roll (rouleau de printemps au poulet).

 

Pokhara au Népal (1/7)

Posté : 16 novembre, 2014 @ 8:29 dans NEPAL | 20 commentaires »

A POKHARA AU PIED DU MACCHAPUCHARE 

De Katmandu à Pokhara 

Pokhara, à deux cents kilomètres de Katmandu, est la destination obligée pour être au pied des plus belles montagnes. Un immense lac paradisiaque, très fréquenté par les hippies, est entouré d’hôtels et de restaurants à moindre coût.

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 photo du net

L’australien rencontré à Katmandu a décidé de m’accompagner. Partis à 7 h 30 du matin, nous n’arriverons qu’à 17 h. La route est dangereuse, le chauffeur conduit comme un fou, faisant confiance aux divinités dont l’image est collée sur son pare brise et sensées nous protéger.

A mi-chemin, le bus stoppe et nous déjeunons dans une guinguette d’un menu local de riz et dal (lentilles vertes) le tout arrosé de thé.

Un coup de klaxon et c’est reparti, pour s’arrêter quelques kilomètres plus loin, un pneu usé jusqu’à la corde qui risque d’éclater et aucun autre pour le changer. Alors on roule un peu plus lentement.

 

Trek du Sanctuaire de l’Annapurna (9/9)

Posté : 15 août, 2014 @ 7:39 dans NEPAL | 19 commentaires »

21 avril 1980 – 9ème jour DHUMPUS – POKHARA 

 

Aujourd’hui il nous semble que ce sera une étape facile. Quand j’étais au milieu du trekking, j’avais vraiment l’impression d’être dans une souricière, quand je pensais à toutes les montées qui m’attendaient avant de pouvoir en sortir. 

Avant la descente des marches sur Suikhet, nous pique-niquons une dernière fois, assises confortablement sur un muret construit exprès pour l’arrêt des porteurs qui y déposent leur hotte. Trois magnifiques aigles planent (un mètre d’envergure) silencieusement au-dessus de nous jusqu’à faire des piqués très proches de nous, et nous font délaisser notre dessert, en l’occurrence la cuillérée de confiture, car nous délogeons en toute hâte. 

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photo du net

Le temps change, se fait lourd . Retour sur Pokkhara, avec subitement des trombes d’eau qui s’abattent. Nous cherchons refuge, mais un buffalo énervé par l’orage semble vouloir foncer sur nous l’œil vache ! D’habitude l’oeil est plutôt « avachi ». Des grêlons gros comme des billes pleuvent. Les rues de village deviennent des fleuves de boue. Nous nous abritons un moment avec une poule (pas mouillée) dans un couloir pendant qu’un cochon court sous les grêlons qui lui piquent le dos.

Retour jusqu’à l’hôtel dont les murs de la salle à manger sont peints de gravures représentant l’histoire de Lhassa,

un endroit où j’aimerais bien aller sur les traces d’Alexandra David Neel, femme plus que merveilleuse qui, la première, y a pénétré à l’âge de 56 ans ! C’était en 1924.

Ouf tout s’est bien passé, nous avons droit à un repos bien mérité près du lac !

 

Trek du Sanctuaire de l’Annapurna (8/9)

Posté : 12 août, 2014 @ 7:22 dans INDE DIVERS, NEPAL | 20 commentaires »

20 avril 1980 – 8ème jour LANDRUNG – DHUMPUS

 

Mon genou me fait encore souffrir. Sur le chemin, je trouve un jeune garçon qui portera mon sac. A un moment, il disparaîtra de nos yeux et il y aura un souffle de panique en se demandant s’il n’était pas parti avec ! mais non. Le chemin monte. 

Nous serons à Dhumpus vers 15 h. Les nouilles et la soupe sont immangeables car le cuisinier ne lave jamais ses casseroles et ça sent le brûlé. Il n’y a que le pain tibétain à peu près potable surtout avec notre bonne confiture d’oranges.

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photo du net 

Nous rencontrons un couple de français qui voyage depuis quatre ans et qui a passé une semaine auprès de Mother Teresa en Inde. Elle, traduisait les notices de médicaments, pendant qu’il aidait dans le mouroir des hommes. On est vieux à 40 ans en Inde. Un jour, il y a eu neuf disparus pendant la nuit. Le but n’est pas de chercher à tous prix à les sauver de la mort, mais seulement d’ adoucir celle-ci en leur rendant une certaine dignité. On les lave, on leur donne à manger, on leur dit une parole gentille. Certains essayent de dire merci, d’autres font les caprices qu’ils n’ont pas pu faire pendant leur vie !

Trek du Sanctuaire de l’Annapurna (7/9)

Posté : 9 août, 2014 @ 7:18 dans NEPAL | 24 commentaires »

19 avril 1980 – 7ème jour CHOMROE – LANDRUNG

 

Nous apprenons par lui qu’il y a un raccourci qui peut nous mener à Landrung plus rapidement qu’en passant par Gandrung, en traversant deux rivières. Nous partons en sa compagnie. Grande montée (très honorable pour moi) mais à la descente très à pic, dans des champs, sans vraiment de chemin, mon genou ne veut plus plier .Nous nous arrêtons pour le soigner avec une pommade et un bandage et nous laissons partir l’allemand voulant atteindre Dhumpus dans la journée.

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 photo du net

Dans un village où il y a une fête, je veux faire porter mon sac mais on me demande 30 Rs et je refuse. Tant pis je trouverai bien quelqu’un d’autre en route. En effet, pour 15 Rs nous avons le porteur et aussi le guide car le sentier n’est pas fréquenté et seules nous ne l’aurions jamais trouvé d’autant plus qu’il n’y avait personne à qui demander. 

Dans un champ, à mi-pente (300 m au-dessus de la rivière) des paysans nous offrent de l’eau. Nous crevons de soif. L’homme et sa compagne assez âgés travaillent durement dans leur champ suspendu. La femme attend un quatrième enfant. Nous stoppons là et pour les remercier de l’eau offerte nous leur donnons un briquet. Aussitôt la femme propose de nous faire une omelette (d’un œuf) car ils sont pauvres et nous partageons avec eux nos chapatis. Le gosse de quatre ans, crasseux et en guenilles, mais malin comme un singe, vient partager le chapatis avec son père. Nous donnons un peu d’argent pour remercier et j’aime bien le geste de ces gens qui, pour recevoir quelque chose, ne referment pas précipitamment leurs mains sur l’objet, mais tendent celles-ci paumes ouvertes.

 

La suite de la descente est encore plus à pic et avec un bâton, je sautille ! Passée la deuxième rivière, la pente devient plus douce vers Landrung. Les paysages très verts côtoient le torrent. Arrivées à 14 h, nous voyons vivre le village. le battage des céréales pour en extraire les grains se fait avec l’aide du vent. Les jeunes cabris sautent sur des murets de pierres qui s’écroulent. Les enfants vont avec de jolies cruches en cuivre chercher l’eau à la source. Une femme sort de sa maison pour aller arroser, mais oui, ses géraniums.

 

Trek du Sanctuaire de l’Annapurna (6/9)

Posté : 6 août, 2014 @ 7:32 dans NEPAL | 19 commentaires »

18 avril 1980 – 6ème jour DOBAN LODGE – CHOMROE

 

Six heures de route. Arrêt pour un thé mérité.

Nous sommes très contentes de notre ascension, en seulement neuf jours aller retour, alors que beaucoup font le trek en quinze jours avec sherpa, porteurs, cuisiniers, qui ploient sous de lourdes charges inutiles (ils emmènent même des tabourets) …

Pour répondre à Yvon, ce n’était pas une imprudence, nous étions capables de le faire mais bien sûr c’était aller juste à la limite de nos forces. J’avais 42 ans à l’époque et à cet âge on a encore envie de se surpasser et j’ajouterai quand on aime, on a un sursaut d’énergie  !

Oui s’il y a trop de confort, ce n’est plus de l’aventure ! Il faut savoir prendre quelques risques !

 

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Photo du net

Retour à la Lodge confortable de Chomroe où nous retrouvons l’allemand qui nous a accompagnées là-haut.

Trek du Sanctuaire de l’Annapurna (5/9)

Posté : 3 août, 2014 @ 6:47 dans NEPAL | 20 commentaires »

17 avril 1980 – 5ème jour

- DOBAN LODGE 2500 m – ANNAPURNA  SANCTUARY 3600 m

 

Départ à 6 h du matin après un thé. Andrée mène le train. Il est rapide. Au début je me sens comme un lièvre et après comme un lapin de moins en moins agile ! Nous atteignons Hinko en 2 h et 5 minutes

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photos du net

Je m’y affale auprès d’une bûche qui brûle. Bigre quel froid. Les américains qui nous ont dépassées allègrement hier, plient seulement bagages après une très mauvaise nuit. Je me ranime avec du saucisson. Il s’agit de ne pas gâcher l’effort de tant de jours. Nous devons arriver au but. 

Encore trois heures et nous y serons. Nous sommes deux et je ne voudrais pas faire rater cette journée à Andrée Je voudrais qu’elle aille devant, mais elle dit que nous arriverons toutes les deux ou pas du tout. 

Le paysage est déjà magnifique, très alpin. La montagne est là tout près, blanche de neige étincelante sous le ciel bleu. Il y a des névés à traverser, encore glacés dans le petit matin. Evidemment j’ai la « chiasse » en équilibre instable sur la glace ! 

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Puis nous perdons le chemin en suivant un garçon qui nous précède. On monte dans les hauteurs pour s’apercevoir que le chemin est tout en bas. Au névé suivant, on opte pour se diriger vers le bas, c’est alors que le chemin est en haut ! Un homme d’une trentaine d’années se joint à nous. Il est très fatigué car il vient de plus loin que nous. 

Plus qu’une heure et demie ! Ca monte toujours allègrement ! Pas moi ! Je ne vais quand même pas m’arrêter si près du but. Plus que dix minutes qui durent encore une demi-heure et nous y voilà, à la porte de ce sanctuaire, vers 13 h 30. Inutile de gravir la moraine vers l’Annapurna, les nuages commencent à arriver comme tous les après-midi. Quinze minutes d’arrêt et de grand bonheur , puis nous prenons le chemin du retour. 

Ce fut long, très long. A Hinko, j’étais de nouveau épuisée, mais je n’avais pas le choix, il fallait rejoindre la Lodge pour la nuit, sinon geler à en périr sous le rocher … Et nous voilà, sautillant de rocher en rocher, mille et mille fois, trébuchant, serrant les dents, prenant patience. Cabane envahie de touristes. Bonnes crêpes. Il est 18 h et nous avons marché durant 12 heures !

 

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