Maroc sud en 4×4 (12/32) la vallée des roses

Dans tous les tajines, nous trouvons du bœuf et curiosité, on ne voit pas une vache à l’horizon. Question posée, on nous dit que la vache est tellement précieuse pour une famille qu’il n’est pas possible de la laisser vagabonder au risque qu’elle soit écrasée, alors on ne la sort jamais et on lui apporte son herbe à domicile ! 

Le premier arrêt c’est à la vallée des roses.

Ce n’est pas l’époque de la floraison, mais ces fleurs sont cultivées sur de grandes surfaces. On trouve aussi des roses des sables, formées par la cristallisation des grains de sable.

Pendant que Christophe s’essaie à l’installation d’un chèche autour de sa tête,

j’achète de la crème parfumée à la rose que je trouve très hydratante sur le moment et très collante une fois à la maison ! Enfin le pot n’était pas cher, seulement cinq euros.

Ensuite pas le temps de visiter les gorges du Dadès, nous filons directement sur Tineghir où nous attend un très joli spectacle, la vallée des mille kasbahs. Là c’est le moment de faire un panoramique sur cette succession d’oasis et de murailles ocres avec chacune sa mosquée.

Maroc sud en 4×4 (11/32) de Ouarzazate à Merzouga

Il fait presque nuit lorsque nous arrivons à Ouarzazate pour passer la nuit dans un bel hôtel où le buffet empli de mets choisis et de pâtisseries de toutes sortes nous laissera un goût délicieux dans la bouche. 

Le lendemain une grande journée nous attend puisque nous devons atteindre les dunes de Merzouga pour y passer la nuit.

 

Nous prenons la route et je vais vous parler d’un jeu nouveau qui nous amuse beaucoup. C’est comme le tir aux pigeons, je l’ai eu, raté, zut, ça y est il est dans la boîte !

Nous essayons de photographier les gens qui marchent le long de la route, les petits ânes, les enfants qui courent ou qui vont à l’école leur cartable sur le dos,

les femmes aux robes de couleurs vives qui avancent gracieusement avec des seaux, des cuvettes sur la tête ou pliées en deux avec des charges de bois ou de luzernes.

 

Maroc sud en 4×4 (10/32) le ksar d’Ait Ben Haddou

Nous arrivons pour le déjeuner au site remarquable reconnu par l’Unesco, le ksar d’Ait Ben Haddou.

Après avoir déjeuné d’ un repas réconfortant terminé par un verre de thé à la menthe, nous nous habillons le plus chaudement possible car … le vent glacial souffle aux environs de 110 kms/heure et nous avons du mal à tenir debout pour la traversée du pont tout neuf (avant cela il fallait traverser l’oued les pieds dans l’eau, mais aujourd’hui l’oued est à sec).

Le ksar est de l’autre côté et notre guide vêtu d’une longue djellaba marron avec capuche nous fait parcourir quelques rues bordées de marchands

avant de gravir des marches très hautes pour moi, jusqu’à une première terrasse où je m’arrêterai pendant que les autres iront plus haut.

Là je peux souffler et observer toutes ces tours de terre rouge  décorées de motifs qui forment un ensemble des plus harmonieux dans ce désert minéral où ont été tournés de grands films comme le gladiateur ou Laurence d’Arabie.

Un petit détail intéressant à raconter.  Des aquarelles peintes sont à vendre. Les couleurs apparaissent en mettant la feuille de papier au-dessus d’une flamme après que le dessin soit fait avec du thé, du safran et de l’indigo, le vert étant obtenu par le mélange du safran et de l’indigo.

Maroc sud en 4×4 (9/32) la piste de Telouet

Ensuite nous quittons la route pour nous engager sur la piste de Telouet, étroite très cahotante qui longe de près le précipice, ce qui nous donne quelques frissons. Heureusement que nous n’avons pas à croiser d’autres voitures !

Nous dominons de loin quelques oasis autour de points d’eau d’où émergent des villages aux murailles d’ocre, surmontés de  mosquées d’où nous parviennent par moments des appels à la prière.

La terre montagneuse autour de nous prend des couleurs contrastées inouïes allant du vert au crème en passant par tous les tons d’ocre marron ou rouge.

Des plaques de sel affleurent et des chèvres s’en délectent.

Maroc sud en 4×4 (8/32) l’huile d’argan

Et puis on ne peut échapper à la démonstration de la fabrication de l’huile d’argan. Les arganiers sont des arbres endémiques qui poussent dans cette région sud du Maroc et qui plaisent beaucoup aux chèvres qui grimpent dessus pour se nourrir des feuilles.

 

Des jeunes filles sont là et se prêtent aux photos. Elles enlèvent l’écorce des noix dans lesquelles se trouvent deux ou trois amandons qui sont ensuite écrasés manuellement   dans une meule pour en récupérer l’huile.

Elle est utilisée dans la cuisine traditionnelle de la région mais aussi, riche en vitamine E et antioxydants, elle sert pour ses propriétés cosmétiques. La grande majorité de la production passe par le biais des coopératives féminines, ce qui donne du travail aux femmes. Un arbre fournit de 10 à 30 kgs de fruits, il faut environ 38 kgs de fruits ou 2 kgs,6 d’amandons pour produire un litre d’huile. C’est pourquoi l’huile est assez chère.

 

Passage obligé par la boutique ! Et aussi par le café qui nous fait goûter le pain trempé dans l’huile pure, mais aussi dans un mélange d’huile, d’amandes pilées et de miel,  un vrai délice.

Maroc sud en 4×4 (7/32) le col de Tizi-n-Tichka

Une fois les bagages arrimés sur le toit nous voilà partis et pour traverser le haut atlas, une seule et unique solution, passer par le col de Tizi-n-Tichka, le col des pâturages, en allant côtoyer les montagnes et même la neige.

Ce col à 2260 mètres d’altitude s’atteint par une multitude de virages et au col, des marchands de cailloux,  de bijoux et d’assiettes tiennent de petits étalages en plein air,  ils ne doivent pas avoir chaud à rester là toute la journée.

 

Premier arrêt et sorti de nulle part (comme à chaque fois) un homme, des cailloux pleins la poche, vient nous présenter sa marchandise. Tout ça c’est combiné d’avance ! Il glissera même en douce un billet à notre guide après que certains d’entre nous se soient laissés prendre ! Les géodes seraient magnifiques si elles étaient restées naturelles, mais elles sont « peintes » à l’encre orange ou violette du plus bel effet !

Il nous présente même des pyrites de fer comme je n’en ai jamais encore vues, avec des excroissances bien carrées argentées ! Qu’importe, notre colombienne s’exclame toute ravie.

Maroc sud en 4×4 (6/32) notre 4×4

Il faut que je vous parle de notre 4×4. Voilà. Nous étions six, le guide chauffeur, deux très grands, une toute petite et deux grosses ! Il y avait trois rangs dans le 4×4 mais les deux places à l’arrière étaient affreuses. Enfermée, les genoux remontés et les pieds tout coincés, je suis restée stoïque malgré ma claustrophobie. Les grands y échappaient car ils étaient obligés de plier la tête.

Nous avions établi un tour de rôle mais malgré cela, c’était devenu tant inconfortable qu’on a décidé de se mettre à trois dans le deuxième rang. Et là, la place arrière devenait royale pour une personne seule qui pouvait s’étendre comme Madame Récamier sur son divan, ou une reine fainéante sur son char ! en partance pour 1800 kms !

 

Le second jour, nous sommes prêts pour le départ et passons chercher le couple qui doit faire partie du voyage. Il sont charmants et viennent du sud de la France, lui, Christophe, tout grand et elle, Elena,  toute petite, originaire de Colombie. Elle sera toujours gaie, souriante, amusante. Un vrai plaisir sa compagnie.

 

Maroc sud en 4×4 (5/32) premier voyage en 1967

C’est la seconde fois que je me rends au Maroc, la première, c’était en 1967 avec mes filles qui avaient dix et douze ans. Nous étions avec notre 404 et nous campions ou dormions à la belle étoile.

C’était un mois d’août et il faisait une chaleur accablante.  La petite avait les joues cramoisies !

Nous mouillions souvent le chèche pour trouver un peu de fraîcheur en-dessous, mais il séchait bien vite. Il y avait aussi l’arrêt sieste auprès des seguias, les petits canaux pour l’irrigation des cultures, et là nous nous arrosions avec un plaisir incommensurable !

Nous prenions la piste et les enfants ôtaient avec joie les vilains cailloux qui la parsemaient. Elles avaient fort à faire !!!

Les gorges du Todra se parcouraient dans le lit du ruisseau.

C’est vrai que ce genre de voyage nous rapprochait de la population qui se faisait un plaisir de nous inviter pour un thé ou un couscous.

Les enfants font se rapprocher les peuples, remarquez, les chiens aussi. Avez-vous remarqué, les propriétaires de chiens  se rassemblent dans les parcs ou la rue  pour papoter sur leur animal favori !

Maroc sud en 4×4 (4/32) premier contact avec Marrakech

Ensuite nous sommes allés déjeuner dans un restaurant typique marocain dans un ancien palais. La décoration intérieure était fort luxueuse avec lustre de cristal, petite fontaine surmontée d’une composition florale , des voilages plus ou moins poussiéreux, des tables rondes et sièges richement décorés de tissus lamés d’or. Malheureusement un froid humide  m’a empêchée de profiter du bon repas !

Le menu consistait en entrée de diverses salades,  puis d’un tajine très bon de poulet aux olives et citron vert, et d’un dessert de fruits mandarines,  raisins et grains de grenade. Un musicien faisait tourner un pompon sur son fez pour amuser la galerie.

 

Retour à notre hôtel pour une après-midi de repos. J’aurais aimé m’étendre au soleil mais il faisait un peu frais. Françoise ma compagne de voyage lisait bien enveloppée dans une couverture polaire qu’elle avait bien fait d’emmener.

J’aurais dû en faire autant, mais j’hésite toujours à emmener trop de bagages car je ne veux pas être chargée. Mon sac en soute pesait seulement 5kgs, 400 et comme je n’avais pas emmené trop d’habits chauds, j’ai dû mettre les mêmes toute la semaine !!! Rassurez-vous,  je prenais une douche (presque tous les jours) quand il y avait de l’eau chaude au robinet !

Maroc sud en 4×4 (3/32) le jardin Majorelle

 

Et nous voici partis pour le jardin Majorelle, j’ai hâte de le visiter.

Ce magnifique jardin abrite l’atelier du peintre Jacques Majorelle qui vécut ici à partir de 1924. C’est lui qui a eu l’idée audacieuse de peindre cet atelier d’un bleu-mauve qui contraste violemment avec la végétation luxuriante. On l’appellera « le bleu Majorelle ».

Après sa mort Yves  Saint Laurent et Pierre Bergé acquirent et restaurèrent l’endroit.

C’est aujourd’hui un lieu plein de poésie qui abrite une remarquable collection de cactus parmi les bougainvillées, les cyprès, les palmiers de toutes espèces, les bassins couverts de nénuphars et de lotus, et les fleurs innombrables. C’est un lieu enchanteur égayé de chants d’oiseaux.