Maroc sud en 4×4 (22/32) Zagora à Ouarzazate par la vallée du Draa

Aujourd’hui nous repartons de Zagora pour aller à Ouarzazate par une piste longeant la vallée du Draa. Nous nous arrêtons dans un marché pour acheter des dattes.

Il y en a de toutes les sortes, les meilleures coûtent 10 euros le kilo, je les trouve un peu chères mais n’ignore pas que le guide nous accompagnant  doit toucher sa commission. Nous descendons de voiture auprès de l’oued et traversons à pied un très bel endroit paisible

où se trouvent des carrés de jardins bien verts cultivés par les berbères habitant le village.

Des dattiers ploient sous les régimes pas encore récoltés.

Nous rencontrons des femmes qui, joyeusement bavardent et se cachent le visage lorsqu’elles nous voient.

Une jeune fille ramène une lourde charge d’herbe tandis que des gamins s’éparpillent.

Ensuite, la piste reprend et nous dominons un énorme canyon aux strates bien visibles avec dans le fond quelques oasis et maisons.

Maroc sud en 4×4 (21/32) mon anniversaire

Nous nous retrouvons au sous-sol dans la salle de restaurant luxueusement décorée de murs et piliers de mosaïques, de sofas et de sièges recouverts de tissus noir et or, sur les tables des chapeaux d’argent cachent le pain.

Mes amis commandent une bouteille de vin pour que nous trinquions à mon anniversaire et goûtions au vin marocain. Elle coûte quand même 25 euros !

Au dessert, nous avons un très bon gâteau au chocolat et pour saluer cet instant, je dois souffler sur une bougie toutes mes nombreuses années passées.

 Applaudissements. Les garçons du restaurant me chantent en arabe « joyeux anniversaire » et je veux filmer ce moment. Malheureusement dans mon émoi, je rate non seulement le film mais je ne vois rien l’œil derrière mon appareil photo ! Un grand souvenir tout de même.

C’est à Zagora qu’on peut voir la célèbre pancarte qui a été refaite plusieurs fois depuis qu’elle existe : 52 jours à dos de chameau pour Tombouctou !

Maroc sud en 4×4 (20/32) Zagora le palais des mille et une nuits

Nous sommes arrivés dans la soirée devant le palais où nous devons passer la nuit, le palais Asmaa de Zagora.

 Un vrai palais avec des murs en mosaïques, des fontaines dans l’entrée, une hauteur de plafond décorée de sculptures, des portes aux serrures dorées et ciselées, des vitraux aux fenêtres, un balcon avec vue sur un jardin des mille et une nuits, palmiers, jets d’eau, objets anciens, boiseries décorées, vieilles  malles, miroirs, lumignons, fleurs et piscine.

Mais un palais un peu décati par les ans, un froid pénétrant dans le hall d’entrée où nous devons attendre longuement notre guide qui est parti faire réparer la roue qui a crevé en cours de route.

Je m’essaye à l’ordinateur de l’hôtel, mais impossible de parvenir à écrire un mail, google met tant de sécurités que c’est impossible d’y arriver.  Distribution des chambres, je suis au troisième étage et il n’y a pas d’ascenseur et des longueurs de couloirs à faire frémir les plus vaillants ! Heureusement on me porte mon bagage. Un petit détail étonnant, la cuvette des wc est entourée d’un filet d’or !!!

 

Maroc sud en 4×4 (19/32) en route pour Zagora par le Djebel Saghro

Nous nous sommes arrêtés à une carrière qui extrayait des fossiles et qui les transformait pour en faire des objets souvenirs. Nous avons vu des tables et aussi des éviers parsemés d’ammonites et même un trilobite, ce fossile marin des âges anciens qui affleurait dans une grande plaque.

 

Nous avons traversé le djebel Saghro avec de grandes roches au loin et avons roulé sur le reg, de gros cailloux noirs et luisants, d’où nous avons pu apercevoir la piste immense qui était parcourue autrefois par le vrai Paris Dakar.

Deux voitures y roulaient à ce moment laissant derrière elles une épaisse fumée de sable.

J’aperçois une frêle petite tige que le vent a fait tourner sur son axe, dessinant dans le sable des ronds concentriques !

L’endroit du déjeuner ne nous a pas laissé un souvenir grandiose d’autant qu’on nous avait prévenus, « si vous voulez manger dehors, c’est plein de mouches !!! »

La seule chose amusante c’est que nos amoureux Christophe et Elena ont fait une petite entorse à leur union, en faisant un bisou rigolo à des poupées berbères grandeur nature !

Maroc sud en 4×4 (18/32) la luge berbère

Ce n’est pas tout, il faut repartir et là je n’ai jamais autant ri de ma vie. Je suis enroulée dans la couverture, c’est la luge berbère et en deux secondes, tirée par mon chamelier, je suis en bas ! Il paraît qu’autrefois, on vous tirait directement dans le sable. Une prochaine année ce sera peut-être sur un tapis volant !

 

Le retour est paisible. Mon chamelier étend la couverture une dernière fois et me fait signe de m’agenouiller. Il sort de son sac de menus objets à vendre. C’est de bonne guerre et l’on ne peut lui refuser, car je sais que malgré les trente euros que j’ai payés pour la promenade, peut-être que seulement le tiers lui parviendra. Il fait la promenade deux fois par jour et en plus il doit nourrir son chameau car dans le coin il n’y a plus de pâturages disparus depuis longtemps, il faut acheter les herbages. Je reviendrai avec un petit chameau en souvenir.

« Ji souis perdoue »,  disait la petite madame, clame tout haut l’homme au chèche à qui j’ai demandé mon chemin ! J’étais à la recherche de mon hôtel que je ne reconnaissais pas, ne l’ayant vu que la nuit, et je demandais où était palmas y dunas et l’on me répondait ici c’est la belle étoile. J’ignorais que l’agence de voyage ne m’avait pas avertie du changement d’hôtel.

Le petit déjeuner nous attend avec de bonnes crêpes comme en Bretagne, arrosées de miel.

C’est le ventre enfin rempli que nous reprenons la route  direction Zagora.

Maroc sud en 4×4 (17/32) lever de soleil à Merzouga

Nous voici à l’arrêt au pied d’une haute dune. Le chameau va baraquer. Le moment le plus dur est quand il replie ses jambes à l’avant, il faut se tenir très en arrière sinon on piquerait bien une tête par-dessus la sienne  ! Ensuite comment en descendre ? Mon pied gauche s’enfonce dans le sable si bien que la hauteur du chameau en est augmentée d’autant et mon autre jambe reste accrochée sur son dos jusque après un gros effort je tombe dans les bras du chamelier !!!

Et nous voilà partis pour escalader la grande dune ! A quelques mètres de la crête, c’est presque un mur qu’il faut grimper et  malgré l’aide de  bras secourables, je tombe à genoux dans le sable pulvérulent et pour se relever, chapeau !

Enfin je suis hissée et je m’écroule sur la crête tellement épuisée que je ne puis plus bouger, le sable est gelé sous mes fesses et une couverture m’attend tout à côté, je n’arrive pas à m’y asseoir !

Il était temps d’arriver. Le soleil commence sa timide incursion à l’est et donne aux dunes leur reflet  d’or. Des gens sont partout sur les dunes. C’est un spectacle féérique et mérité. On en a tant rêvé avant de venir. Le sable orangé me coule entre les doigts, il est doux comme de la soie.

 

Maroc sud en 4×4 (16/32) la dune à dos de chameau

Les chameliers sont là avec leurs chameaux.

L’un d’eux est  pour moi toute seule et il veillera sur moi sans doute de peur que je ne tombe .

Je suis là haut perchée très haut, enfin c’est mon impression, car après avoir vu les photos je m’aperçois que j’ai le plus petit animal aux pattes courtes et que je suis ridicule juchée sur son dos !

Pour l’instant je m’abandonne au bonheur de me tenir dessus, le chamelier m’a prêté ses gants car l’accroche pour se tenir est en fer glacé. Tout est silencieux autour de nous. La méharée avance dans la lumière ténue du petit matin.

C’est magnifique, j’aimerais prendre des photos mais comment faire puisque je n’ose me lâcher. Il faudrait déjà que j’ôte un gant sans le faire tomber, et d’une main attraper mon apn, le tout sans perdre l’équilibre malgré le mouvement ample du dromadaire ! Bon je renonce et me contente de contempler.

Maroc sud en 4×4 (15/32) Merzouga

Nous arrivons presque à la nuit à l’hôtel à Merzouga.

De petits lumignons indiquent un chemin de tapis vers les tentes. Le système est très ingénieux. Ce sont de petits sacs en papier blanc emplis de sable dans lesquels on a piqué une bougie !

 

Bon dîner, musique et danses, il y a de l’ambiance parmi les touristes.

Cela réchauffe car il fait un froid de canard et nous devons dormir sous la tente.

Le toit de la mienne est fait d’un tissu très léger qui laisse passer l’air et je ne pourrai fermer l’œil de toute la nuit d’autant plus que dans le noir, je n’ai pas vu que je pouvais fermer la porte avec un autre tissu ! Les couvertures sont épaisses et lourdes. Je grelotte et je n’ose bouger dans le grand lit pour moi toute seule. Quelques étoiles dans le ciel et une lune toute ronde qui éclaire le camp.

Lever cinq heures, il s’agit de ne pas rater le lever de soleil sur les dunes, ni la promenade à dos de chameau qui nous attend ! Une aventure pour les touristes, mais une aventure tout de même. Il doit faire à peu près seulement trois degrés et nous voici dans le désert vêtus comme pour le pôle nord.

Ce sera pour moi le début de la plus belle journée d’anniversaire qui soit !

 

Maroc sud en 4×4 (14/32) les foggaras

Nous poursuivons notre route et arrivons dans le désert auprès d’une tente nomade. Sur un petit fortin est écrit WC en immenses lettres, on ne risque pas de les manquer.

Le désert est parsemé de trous profonds qui attirent notre curiosité. Ce sont les ouvertures des foggaras qui sont des tunnels creusés dans le sous-sol pour amener l’eau à l’abri de l’évaporation par le soleil.

Nous descendons dans un de ces puits et constatons la difficulté de creuser ces fosses, un homme creuse, et un autre remonte les débris de terre et cailloux avec un petit panier.

Quel boulot. Un petit thé dans le désert au milieu de « faux touareg » nous réconforte.

 

Heureusement car la route est longue et quand nous prenons la piste sur une trentaine de kilomètres, le soleil commence à se coucher. Là il faut se cramponner car le 4×4 tressaute à chaque tour de roue sur la tôle ondulée. La piste est si large qu’il faut bien s’orienter pour trouver l’erg, mais notre chauffeur connaît.

Maroc sud en 4×4 (13/32) les gorges du Todra

Nous ferons le détour d’une quinzaine de kilomètres pour pénétrer dans les gorges du Todra qu’il ne faut pas rater, tant elles sont impressionnantes.

300 mètres de hauteur et seulement quelques mètres à la base que l’oued a creusés. Quand l’oued déborde, souvent la route est démolie. Des nomades viennent du plateau au-dessus avec leurs ânes pour chercher de l’eau, et aussi faire boire les chèvres.

Une petite vasque est réputée pour guérir les femmes stériles et justement une femme qui est enceinte et qui a un bébé sur le dos s’y trempe. Elle a déjà assez d’enfants comme ça mais elle espère attirer les touristes pour une petite pièce. Ce qui ne manque pas.

Des vendeurs de colliers nous assaillent. Des alpinistes sont dans les parois.

L’heure du déjeuner arrive et nous voici sur une charmante terrasse où le soleil nous parvient au travers de croisillons de bambous. Outre le tajine, nous goûterons à une délicieuse spécialité, du vermicelle au sucre glace et à la cannelle !