Les voyages de Danae au Sahara, en Asie et ailleurs

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Carnet de voyage au Ladakh (7/7) retour sur Leh et route vers le Zanskar

Posté : 9 octobre, 2008 @ 1:08 dans INDE LADAKH | 12 commentaires »

Monastère à Mulbeck

14 juillet

Ce matin retour sur Leh. C’est le premier jour qu’il pleut depuis presque vingt ans et pas de chance, ma chambre dont le plafond est constitué de bois recouvert de sable est inondée. L’eau goutte jusque sur mon lit et je ne sais où m’abriter.

15 juillet

Tour du marché où les tibétains vendent malheureusement les objets de leur culture. Je fais la sieste l’après-midi car je me sens de plus en plus fatiguée. J’apprendrai par la suite que j’ai une hépatite virale et voilà que j’ai mangé une boîte entière de sardines avec toute l’huile, ce qu’il y a de plus mauvais pour le foie ! Dîner avec Miranda l’italienne qui m’apporte un livre de poésies chinoises et un petit Bouddha. Elle m’appelle son « Maître de montagne » et j’en suis très fière !

16 juillet

Je veux repartir vers Srinagar par la route. Je me poste à 2 kms de Leh, vers 10 h du matin pour faire du stop. Aucun camion ne passe et un policier arrête un bus pour me ramener à Leh toute dépitée. Heureusement un lit dans la chambre des allemandes m’attend toujours.

17 juillet

 L’homme de l’hôtel, que je dois réveiller et secouer à 5 h du matin, me porte mes bagages jusqu’au camion que j’ai pu retenir, car il y en a très peu qui repartent avec de la place. Je suis tassée assise par terre sur mon sac de couchage entre des bagages et une poule qui faillit brûler vive si je n’y avais pris garde, coincée contre le moteur brûlant.

 

Puis le soleil venant, je grimpe sur la petite caisse en bois au-dessus de la cabine du conducteur et ainsi perchée, puis admirer le paysage tout en me maintenant fermement pour ne pas jaillir hors du véhicule suite aux cahots. L’inconvénient fut qu’une journée entière au soleil me donna de la fièvre. Mais l’intérêt résida dans le fait qu’à cette hauteur on est repéré aisément. C’est ainsi qu’une amie de France, Geneviève, qui passait dans un bus, me découvrit et la chance était que le bus allait the same way. Si elle me reconnut au deuxième coup, au premier elle crut que j’étais un anglais rencontré quelques jours auparavant, mais la grosseur de ma poitrine la détrompa ! Moi je n’étais pas sûre que ce fut elle car je ne la savais pas en Inde et j’attendis impatiemment que nos véhicules se doublent et se redoublent. Calcul rapide, si je m’arrête à Lamayuru, je la rate. Donc décidé je vais à Kargil. La chance fit que quatre heures plus tard, mon camion et son bus s’arrêtèrent dans le même village pour apprendre que sa destination était Mulbeck, où un garçon l’attendait pour faire un trek. Donc je la rejoins dans son bus et nous stoppons joyeusement à Mulbeck, village splendide avec la statue Chamba. Bonne soirée sympa. Bientôt nous allons découvrir des amis communs à Delhi, quelle tête ils vont faire !

18 juillet

Mes amis partent pour le trek, je ne suis pas assez en forme pour aller avec eux. Je monte jusqu’au gompa perché sur un rocher, mais à la descente malaise, faiblesse et fièvre. Attente d’un camion pour aller à Kargil (capitale du Zanskar à mi chemin entre Leh et Srinagar). Le premier qui arrive, je monte. Evidemment le premier qui arrive, c’est le plus rapide, donc le plus fou et le plus dangereux et aussi le plus poussiéreux. Je me cramponne, j’aspire la poussière, ma valise saute en l’air, je ne vois pas la route mais c’est pire. Puis quelqu’un fait arrêter le camion pour monter et qui je découvre, en pleine campagne, loin de tous villages, un bouquet d’edelweiss à la main, Holga d’Hémis. Je ne m’étonne plus de rien. Ma fièvre est un peu moins forte tant je suis contente de la rencontrer. Elle me raconte une histoire vraie et drôle : le bus devait partir à 4 h 30 du matin. Il était 6 h 30. Les gens attendaient depuis deux heures que le chauffeur endormi sur le toit se réveille .

Le bouddhisme tibétain (2/2)

Posté : 6 octobre, 2008 @ 3:24 dans INDE LADAKH | 3 commentaires »

 Tara verte

On peut s’imaginer dans un palais transparent, rayonnant de lumière. Notre corps est rouge transparent (signification du rouge : espace et sagesse) cheveux relevés en chignon (esprit inchangeable). Dans la main droite une serpette avec un manche en forme de vajra, foudre indestructible pour trancher l’illusion. Dans la main gauche un crâne, couleur blanche extérieure (pouvoir créateur), rouge intérieure, rempli de sang rouge (qui exprime le devenir et la souffrance).

Sur la tête une couronne faite de cinq crânes représentant les cinq sagesses. Un collier de 54 têtes fraîchement coupées représentant les 54 pulsions créatrices de l’esprit. Le corps est paré de boucles d’oreilles, bracelets et joyaux d’os. (L’éveil se manifeste aussi bien dans ce qui provoque la répulsion que l’attirance).

On est debout sur un cadavre, celui de nos illusions. Il y a aussi un lotus d’où va apparaître la connaissance et un soleil éblouissant. On est entouré par un brasier purificateur.

Rimpoche, en peu de temps, va à l’essentiel. Il nous confère d’autres initiations (l’initiation est un transfert de pouvoir de réalisation). Nous devons imaginer des déités (qui n’existent que dans notre esprit), les visualiser avec tous leurs attributs pendant de longues heures, en les parant de toutes les qualités, pour à la fin se fondre en elle et acquérir toutes ces qualités (toujours pour le bien de tous les êtres). Il s’agit de la voie tantrique ou tantrayana qui est le moyen rapide d’accéder à l’éveil.

La déité la plus sympa ! est la Tara verte qui offre un pouvoir libérateur, qui supprime les peurs, les maladies, les conflits. Le mantra de Tara est : « Om taré toutaré touré soha » ce qui veut dire : « cessant de penser à mon corps et ses sens, je m’absorbe dans la vacuité ». Chenrezi pousse à la compassion et Manjushri tranche avec son sabre les mauvaises actions.

Rimpoche nous raconte l’histoire du premier Druckchen qui avait le pouvoir de rendre immatériel tout ce qui était matériel et même ce qui était immatériel, de le transformer en concret, ainsi il transforma les rayons du soleil en fils où il fit sécher son linge (sourires dans la salle) !

Les tibétains sont très avancés sur le plan spirituel. Les grands yogis acquièrent des pouvoirs qui nous semblent surnaturels. A leur mort, ils peuvent rester plusieurs jours en position de méditation et leur corps ne se décomposant pas, diffuse parfois une odeur de roses. Alexandra David Neel nous parle du pouvoir de fabriquer, par la seule pensée, une chaleur du corps qui permet de sécher sur soi (pas sur les rayons du soleil !) des draps mouillés en plein hiver.

Je vous conseille d’aller faire un tour sur le blog d’Anne Marie,  »justattitude » dans mes liens, vous y trouverez de très intéressantes  pensées à méditer.

Et voici un livre que j’apprécie particulièrement parmi tous les nombreux qui existent sur le sujet  et que vous trouverez facilement sur amazone.fr :

« Eveillez le bouddha qui est en vous » par Lama Surya Das

Bouddhisme… le mot évoque sagesse, karma, réincarnation, mais aussi monastère, Tibet, ascétisme… Or il ne faut ni partir vers les montagnes de l’Himalaya ni jeûner pendant des années pour atteindre une vie plus sereine et plus belle, nous explique Lama Surya Das, né Jeffrey Miller, porte-parole majeur du bouddhisme occidental naissant. Ici, maintenant, au fond de chacun de nous, dorment des richesses insoupçonnées, celles de la sagesse, de la compassion, de la clairvoyance du Bouddha. Accompagné pas à pas par ce livre-guide, en suivant les conseils d’un homme qui a su concilier les enseignements de ses maîtres tibétains et la vie dans notre société, chacun peut révéler ces richesses à lui-même, et devenir pleinement conscient.

L’aventure intérieure – le bouddhisme tibétain (1/2)

Posté : 2 octobre, 2008 @ 1:22 dans INDE LADAKH | 5 commentaires »

Rimpoche pendant sa conférence

L’exotisme est à la mode, les religions orientales sont d’une grande attirance pour nous autres occidentaux.

La pratique du Bouddhisme a pour but de parvenir à l’illumination afin de cesser de se réincarner dans des vies successives (à moins de faire vœu de Boddhisattva et de vouloir revenir sur la terre pour aider tous le êtres).

Être né sous une forme humaine est un état très précieux, le premier pas sur le chemin de la connaissance.

Tout rituel doit être fait pour le bien de tous les êtres. Ainsi faut-il leur manifester de la compassion et penser qu’ils ont été, chacun leur tour, votre père ou mère, au cours de vos différentes renaissances.

La loi de cause à effet expliquerait les inégalités en ce monde, suivant la vie précédente qu’on a menée en bien ou en mal.

La vérité est à l’intérieur de nous-mêmes, pas à l’extérieur. Pour la trouver, il faut apaiser son esprit par un long entraînement de méditation. Le Bouddha a eu l’illumination quand il a pris le chemin du juste milieu en toutes choses (pas quand il avait une vie avec tous les plaisirs et richesses, pas quand il a vécu en ascète).

Le Bouddhisme répond clairement à nos questions et nous apprend que l’on naît conditionné et que tout ce qui nous entoure n’est qu’illusion, impermanence, donc qu’il ne faut pas s’y attacher. Pourquoi l’arbre perd ses feuilles, pourquoi l’homme vieillit ? La souffrance (morale, je précise) vient de nos désirs. Supprimer les désirs et l’attachement, c’est supprimer la souffrance. Mais est-il si aisé de supprimer ses désirs ? Non. Alors efforçons-nous déjà de supprimer nos désirs irréalisables et de voir clair en soi pour les discerner !

Les tibétains considèrent la mort comme quelque chose de tout à fait naturel, faisant partie de la vie même, alors que pour nous l’idée de mort est associée à souffrance et peur. Le livre tibétain de la vie et de la mort décrit tout le processus du passage de la vie à la mort et de la traversée du Bardo pendant 49 jours. Le corps est constitué de quatre éléments, l’eau, le feu, l’air et la terre qui se dissolvent successivement au moment de la mort. Si les pieds se refroidissent en premier, c’est le signe d’une bonne renaissance. Il faut que le principe conscient sorte par le sommet du crâne.

Rimpoche, pour cela, nous transmet l’initiation du transfert de conscience ou powa (enseignement ésotérique tenu secret jusque là). Il faut mentalement boucher tous les autres orifices afin que ce principe conscient, cheminant par le canal subtil, s’échappe par le haut de la tête, et s’y exercer dès maintenant pour être prêt le moment venu. On doit pouvoir faire tenir tout droit un brin d’herbe dans une petite fente qui doit se former à six doigts de la racine des cheveux, tout en prononçant une certaine syllabe pour l’éjecter et une autre pour le faire rentrer (tant qu’on veut rester en vie !) (je ne vous dirai pas lesquelles !). A cela s’ajoute toute une symbolique dont je vais vous donner une idée dans le chapitre suivant.

Carnet de voyage au Ladakh (6/7) petit trekking de deux jours

Posté : 29 septembre, 2008 @ 1:55 dans INDE LADAKH | 6 commentaires »

 

le long du torrent.

 

13 juillet 

Avec Miranda l’italienne, nous avons décidé de faire un petit trekking de deux jours pour aller à Ozung et Shang Monastery, par la Markha Valley, en remontant un torrent très bouillonnant, impossible à traverser à pied. Miranda est très mal équipée et n’a pas d’imper. Départ à 15 h d’Hémis, arrêt à 17 h sous un abri rocheux exigu.

 Nous avons rencontré deux femmes à cheval avec hauts chapeaux, bijoux et parures de turquoises, qui ont traversé le torrent pour venir nous voir. Rencontre d’un autre âge ! Le bois ramassé étant mouillé par la pluie, ce n’est qu’à l’avant dernière allumette qu’il a pris et qu’on a pu faire chauffer une soupe. Miranda a sorti une statuette et nous avons agité le damaru (petit tambour) pour chasser les mauvais esprits, car nous étions bien solitaires et un peu d’angoisse nous étreignait. On a dormi sur un lit de cailloux et le lever fut tôt.

Nous sommes à 9 h à Ozung chez un ladakhi aux yeux coquins qui a commencé par attacher son chien qui nous faisait peur. Il nous offre le thé tibétain et la tsampa rituelle qui nous réconfortent car nos provisions sont maigres. Vallée très sauvage faite de rocs. Autour d’Ozung (village constitué de peu de maisons) les montagnes s’élèvent jaunes et vertes. C’est un semblant d’oasis avec quelques arbres. Pour arriver jusque là nous avons dû, la muraille se redressant, mettre les pieds dans l’eau glacée jusqu’aux mollets.

Nous trouvons des cristaux de quartz dans les pentes de terre rouge au-dessus du village. Nous visitons le monastère de Shang avant de prendre le chemin du retour lourdement chargées par les pierres et mettrons 4 h et 20 minutes. Il a fallu dire qu’on était bouddhiste pour qu’on nous offre du thé. Les tibétains voyagent avec leur propre bol, mais nous n’avions pas le nôtre.

A Hémis, je donnais un de mes quartz aux dames allemandes, puis avec ceux qui me restaient, je décidais de les envoyer en France, cachés dans un duvet, dans un paquet cousu (n’ayant plus besoin de duvet, la suite du voyage se passant dans la chaleur). A l’arrivée, les pierres avaient disparu et mes amies désolées me rendirent mon cadeau. Heureusement que je leur en avais donné un joli, j’ai été récompensée en retour. Elles m’offrirent aussi une pierre « mani » gravée de la formule « om mani padme hum » (le joyau est dans le lotus) qu’elles avaient ramassée le long d’un chemin, comme il y en a des murs entiers en pays tibétain. Je l’acceptais et la gardais comme une précieuse relique, mais j’étais choquée de leur geste. Jamais je n’aurais fait cela. J’ai d’ailleurs lu une histoire vraie où la pierre volée avait apporté plein de malheurs à celui qui l’avait prise. J’espère pour elles qu’il n’en a pas été ainsi.

Carnet de voyage au Ladakh (5/7) au monastère d’Hémis, enseignements et balades

Posté : 25 septembre, 2008 @ 1:16 dans INDE LADAKH | 6 commentaires »

moine et ladakhipromenade avec les moines

27 juin

Ce matin, Rimpoche nous fait réciter des prières en tibétain. L’une de nous lui apporte des gâteaux. Il nous sourit. Il est très décontracté. Il ôte son dentier pour boire l’orangeade ! Ceci n’est pas pour me moquer, mais pour insister sur sa simplicité. Son lit est comme les lits clos bretons, dans une armoire.

Je lave mon unique pantalon au bord de la rivière. Je fais de l’escalade sur les rochers alentour. Je suis très fatiguée et manque me trouver mal à la puja (cérémonie de prières) du soir.

peintre

28 juin

Les allemandes sont venues voir comment j’allais et m’ont apporté du papier toilette et des médicaments. Hier soir, un docteur bouddhiste a ausculté mon pouls et m’a donné des remèdes homéopathiques avec toute sa sympathie ! Je dors sur le toit de la maison des allemandes.

29 juin

Je suis toujours malade. Nous récitons beaucoup de prières en tibétain. Rimpoche est toujours souriant. Il se prête aux photos. Aujourd’hui les moines sont invités au restaurant et nous allons tous ensemble. C’est comme un jour de vacances. Nous mangeons la toukpa (soupe aux nouilles). Rimpoche se meut assez difficilement, aidé par un autre moine.

 

30 juin

Ce matin j’ai porté au Rimpoche une boîte de Nescafé (c’est un beau cadeau, elle coûte très cher) et il a bien ri en me remerciant. Il a fallu méditer quelques minutes pour faire le vide en notre esprit et après il nous a demandé en riant si nous avions mis Shunyata (le vide) en notre esprit ou bien si nous avions bien dormi !

Les moines sont devenus nos amis ainsi que « his holiness ». Je vais mieux. J’emmène mon déjeuner au monastère puis je fais la sieste chez les allemandes.

 

1er juillet

Nous avons pris un autre jour de vacances pour aller à Kotzang Monastery et au col à 4400 mètres. Le Rimpoche de Kotzang était le jeune moine que j’avais déjà rencontré dans le jardin du restaurant d’Hémis, ainsi que sa mère, sans connaître son importance. Nous avons donné une kata à deux et il a bien ri en nous la rendant autour de nos deux cous, à l’allemande et à moi. Nous avons été reçues là-haut chaleureusement avec des bols de thé, le thé tibétain au beurre rance qu’on finit par apprécier quand on pense boire du bouillon, du ragoût de pommes de terre, des céréales frites en forme de longs doigts. Nous avons participé à la puja ainsi que le chat du monastère ! On a ramené une petite poupée en tsampa (farine d’orge et beurre). Site magnifique. Fleurs le long du chemin. Baignade au retour dans le torrent.

2 juillet

Je prends le bus pour Leh d’où je ramène des provisions pour tout le monde. L’hôtelier du Guest House, heureux de me revoir car il était inquiet pour moi, me donne une bonne chambre, une couverture et m’offre du thé.

3 juillet

Je vais chez le coiffeur et essaye de trouver un moyen de transport pour retourner à Hémis en stop. Je loupe la route de Manali et me retrouve at the airport où je dois attendre en plein soleil un camion citerne pour retourner à mon point de départ. Nouvelle attente d’une heure, puis des militaires m’amènent au pied de la montée vers Hémis. Aux deux tiers du chemin, je suis épuisée avec mon sac lourd. Un camion arrive au loin très lentement, s’arrêtant à chaque instant. J’ai la chance insensée que ce soit le seul et unique qui monte à Hémis dans le but d’apprendre la conduite aux militaires ! J’ai bien un peu peur, mais j’arrive tout de même en haut pour découvrir à l’arrivée les fruits écrasés dans mon sac malmené et les cakes en miettes, mais quand même quelques cadeaux pour Rimpoche.

5 juillet

Ce matin enseignement des prosternations. Nous ne promettons pas d’en faire cent mille comme les jeunes moines doivent le faire (pour la santé de l’esprit et du corps) (je n’en doute pas). Nous pensons que Tenzing, l’interprète, va nous en faire la démonstration, mais c’est Rimpoche lui-même qui nous montre l’exemple. Pour lui, c’est très difficile car il est vieux et « imposant » et nous voudrions l’arrêter, le retenir, mais il fait trois fois les prosternations complètes. Après cela il se penche sur chacun de nous pour corriger les positions. Tensing rit beaucoup et nous aussi.

Brayen, le moine australien, nous fait ses adieux. Il me dit : « impermanence » « non attachement ».

Nous passons l’après-midi à recopier les enseignements puis je vais voir l’italienne dans sa maison pour faire seulement cinquante prosternations dont nous sortons complètement épuisées. C’est elle surtout qui m’encourage car je ne suis pas très convaincue ! Je suis encerclée par une meute de douze énormes chiens (affamés ?) crocs menaçants. Je lance mon sac autour de moi pour les empêcher d’approcher . Attirés par les hurlements, des gens accourent et les font fuir en se baissant pour leur lancer des cailloux. J’ai vraiment eu chaud pour mes mollets. Les alentours semblaient si tranquilles, je ne comprends pas d’où viennent ces bêtes sauvages et féroces.

6 juillet

Au petit matin terreur en entendant des aboiements au loin pendant que je fais ma toilette et lessive dans des petits canaux qui amènent l’eau.

Notre Rimpoche est très décontracté pendant les teaching. S’il mange une cerise, il envoie le noyau par la fenêtre avec la bouche et s’il la rate, c’est un éclat de rire général ! Au sujet du troisième œil chez les lamas, je devine qu’après les 100.000 prosternations où leur front a touché terre, ce n’est pas drôle qu’ils aient un cal au milieu du front !

9 juillet

Hier, j’ai reçu mon nom tibétain écrit par Rimpoche avec beaucoup d’application et d’amour sur un papier à l’en-tête du monastère, surmonté d’un beau tampon rouge. Aujourd’hui avant dernier jour d’enseignement, avec le conseil suprême : « surtout pratiquez ».

10 juillet

Pas de teaching ce matin. Rimpoche est parti à Leh pour un check up à l’hôpital. Départ de la jeep et sourires et bénédictions pour nous qui l’accompagnons sur quelques mètres. His holiness a mis sa bizarre casquette orange ! Il reviendra le soir avec une fleur sur l’oreille ! Rimpoche a sa « cour » pour l’accompagner au départ et à son retour. Mot magique : « Rimpoche is coming » et l’on se précipite.

 

Rimpoche nous a quittés le 29 mars 1983. J’ai reçu un faire part rose vif. Pendant sa crémation, un arc-en-ciel est paru dans le ciel. Cinq années plus tard, un petit enfant a été trouvé comme sa réincarnation. J’aurais bien voulu le rencontrer pour voir s’il m’aurait reconnue. Le petit Thukse Rimpoche, lors de la visite d’un lama français, ne voulait pas lui offrir la kata comme il est d’usage, mais était beaucoup plus occupé à vouloir se saisir de la boîte de jus d’orange. Il s’est précipité sur le jus de fruit, non pas pour le boire, mais pour en verser quelques gouttes dans la main du lama, geste rituel de l’eau lustrale (sacrée) qu’on verse aux participants à la fin d’une initiation et qu’un petit enfant ne peut naturellement inventer de lui-même.

réincarnation de Thuksay Rimpoche

Carnet de voyage au Ladakh (4/7) je deviens bouddhiste

Posté : 20 septembre, 2008 @ 5:31 dans INDE LADAKH | 6 commentaires »

 

Comme je dois rester quelques temps ici, je me décide à demander au grand Rimpoche s’il veut bien me donner des enseignements. Un moine me fait pénétrer dans une petite pièce où je dois me prosterner devant le vieil homme qui, après interrogation sur mes motivations, m’accepte comme élève.

26 juin

9 heures est le rendez-vous. Nous sommes cinq : deux allemandes ayant déjà quelques notions de zen, une autre allemande parlant tibétain, une italienne et moi-même.

A ma première rencontre avec le Rimpoche, je n’avais vu que lui et rien de ce qui l’entourait, tant j’étais impressionnée. Aujourd’hui, pendant les deux heures du teaching, j’ai le temps d’admirer derrière ce vénérable personnage, une tenture chinoise, brodée de fils d’or sur fond noir. Rimpoche est assis jambes croisées sur un piédestal derrière une petite table où se trouvent le bol à thé ainsi que mon cadeau, un stylo Bic ! Tensing, le jeune moine interprète qui traduit le tibétain en anglais, est sur une estrade, un peu plus bas que le Maître.

Rimpoche et Tensing

Nous sommes à leurs pieds, assises par terre. Rimpoche nous accueille en nous demandant si nous allons bien. Il est un peu sourd et met sa main à l’oreille comme Milarepa. Il s’explique en tibétain et fait des gestes avec les mains. Il ouvre pour nous de précieux livres sauvés de la destruction chinoise et faits de feuillets détachés empilés entre deux planches de bois, enserrés dans un tissu de satin jaune. Il est très décontracté, baille et aussi se cure les oreilles. Il nous demande de visualiser le Bouddha ou lui-même pendant quelques instants de méditation. Puis il veut connaître ce qu’on a ressenti. Pour ma part, j’ai trop mal aux genoux et il sourit. Il semble un homme extraordinaire et je suis sûre que son énergie nous traverse quand il nous regarde. Il lit le fond de nos pensées et répond à nos questions avant qu’elles ne soient exprimées.

Je récite avec les autres :I and all the senting beings
from this time until I attain
Buddha Hood take refuge
in the Guru, in the Buddha, in the Dharma, in the Sangha
I and all the senting beeings
should be protect from all wordly evils,
may we attain Buddha Hood.

Par ces parolesje prends refuge dans le Bouddha, le Dharma (l’enseignement), la Sangha (la communauté des moines).

Rimpoche me donnera un nom tibétain comme pour un baptême. Il s’agit de  » Jangchup Dolma « qui signifie « flamme du nirvana ». Avec un si beau nom, il m’est interdit de le décevoir ! Autres noms donnés : Invincible victoire, lampe spirituelle de Bouddha. Le soir nous sommes allées écouter les prières et les sons très forts des instruments de musique éclataient dans ma tête comme des flammes de toutes couleurs !

mon nom écrit par Rimpoche avec le tampon du monastère

 

 

Carnet de voyage au Ladakh (3/7) les danses masquées au monastère d’Hémis – un signe du ciel pour l’intronisation de Sa Sainteté Gyalwang Druckchen

Posté : 13 septembre, 2008 @ 2:18 dans INDE LADAKH | 4 commentaires »

danseur masqué

22 juin

Lever 3 h du matin ! Dans la nuit nous butons sur les pierres glissantes du chemin vers le monastère où nous nous rendons en même temps que la foule des tibétains venus par milliers, à pied, à cheval, dans leurs habits de fête, les femmes ayant sorti leur « peyrac » coiffure aux grandes oreilles sur laquelle sont cousus turquoises et bijoux d’argent. La cour du monastère est déjà presque remplie et nous parvenons difficilement à nos places sur le balcon, dont la bordure s’effritera arrosant de gravats les gens du dessous, suite à l’assaut d’un touriste qui tentait l’escalade.

Le Ladakh n’étant ouvert aux étrangers que depuis 1974, nous sommes les premiers européens à découvrir la grande thanka de dix mètres de haut déroulée tous les douze ans et qui représente Padma-Sambhava (Guru Rimpoche pour les ladakhpas), le précieux maître qui diffusa le message bouddhique jusqu’aux confins du plateau tibétain et qui eut une vision étonnante de l’avenir en écrivant au 8 ème siècle :

« Lorsque s’envolera l’oiseau de fer et que les chevaux galoperont sur des roues, les tibétains seront éparpillés à travers le monde comme des fourmis et le dharma (l’enseignement) parviendra jusqu’au pays de l’homme rouge. »

Les danses rituelles obéissent à des règles immuables et ont une signification symbolique qui doit mener à la paix et à l’harmonie. Les têtes de morts qui surmontent les masques rappellent l’impermanence de toutes choses et les danseurs avec leurs sabres tranchent le mal. Nous changeons d’emplacement et poussées par la foule, nous grimpons avec peine une échelle (où il manque des barreaux) pour arriver sur le toit qui, par miracle, ne s’écroulera pas sous le poids de tant de fidèles.

la foule sur le toit du monastère

 

Nous resterons six à sept heures debout sans pouvoir bouger. Nous redescendrons en sautant par un trou dans le plafond jusqu’à l’étage inférieur. Madame A. tombe par surprise dans les bras d’un de ses meilleurs amis : le spécialiste mondial du bouddhisme au Cachemire ! Difficile d’aller aux toilettes depuis le toit ! On m’a parlé des sermons de Bourdaloue qui duraient toute une journée et les gens apportaient leur pot. Sous les grandes robes, ça se faisait d’autant plus discrètement que ces pots étaient munis de serpentins qui empêchaient tous bruits !

Nous attendons Madame Indira Gandhi qui ne semble pas très appréciée car quelques tibétains manifestent contre elle . On a pourtant construit 300 mètres de route pour son arrivée. Rimpoche la reçoit et elle a droit à un beau fauteuil pour assister à la cérémonie. En Inde elle aurait voulu supprimer les petits colporteurs de rues qui vendaient trois bananes ou deux beignets, représentant leur seule ressource.

23 juin

Le deuxième jour, nous trouvons une place assise près des danseurs, mais les policiers y chassant tous les tibétains, nous protestons, nous les touristes et quittons aussi l’endroit. Enfin, nous voici sur un balcon bien exposés au soleil et aux odeurs des tibétains assis auprès de nous (il faut savoir que l’hiver il fait une température de moins 30° qui n’incite pas aux ablutions). Je regrette l’eau de toilette Guerlain que Madame A. ne manque pas de s’asperger chaque matin sous la tente !

Attente de 2 h 30 pour que le spectacle commence. Puis attente de 2 h pour qu’il démarre et pour voir quoi, vous ne devinerez jamais : deux chevaux, un marron et un noir, trois chiens et une chèvre couverts de peinture rouge, qu’on excite en les entraînant droit sur la foule qui, terrorisée, s’escamote comme elle peut. C’est complètement fou. A un moment, les chevaux à grand mal retenus par une corde, s’élancent sur les gens assis tranquillement pour contempler le spectacle ! Puis installation d’un trône et de sous trônes où vont s’asseoir les lamas coiffés de mitres d’évêques brodées tenant à la main d’énormes cymbales de cuivre qui rythmeront les nouvelles danses masquées .

l'intronisation de Sa Sainteté  Druckchen

24 juin

Le troisième jour, de l’aube au crépuscule, dans la cour du monastère, une cérémonie très importante se déroule devant une foule immense venue de toutes les vallées de la province. Il s’agit de l’intronisation publique de Sa Sainteté le XII ème Druckchen Rimpoche, l’héritier actuel d’une tradition presque millénaire et élève de Thuksay Rimpoche. Agé de 18 ans, le jeune tulkou à lunettes, à l’aspect moderne, qui parle très bien anglais, devient le chef reconnu de la lignée.

Au moment où il recevra les ornements de Naropa (dont il est la réincarnation) (collier et tablier en perles et diamants, couronne en argent et turquoises et une grande chasse vitrée contenant des objets de prière en or) un HALO, comme un ARC EN CIEL se formera juste au-dessus de sa tête. J’étais là, je peux en témoigner. C’est d’ailleurs un phénomène dont on ne s’étonne plus au Tibet, tant il est courant. La foule s’est levée en l’acclamant, des centaines de katas blanches ont volé vers lui. C’était impressionnant. D’un balcon à l’autre, les gens se précipitaient, même des mères de famille avec leurs bébés sur les bras, enjambant le vide avec leurs grandes robes. Les policiers eurent fort à faire et les deux Rimpoche s’emparèrent de katas pour s’en couvrir le nez et la bouche afin d’échapper à la poussière !

Carnet de voyage au Ladakh (2/7) Rencontre avec Thuksay Rimpoche à Hémis

Posté : 10 septembre, 2008 @ 10:59 dans INDE LADAKH | 9 commentaires »

mon croquis monastère d'Hémis

Deux ans avant mon grand voyage en Inde, j’avais remarqué au cours d’une émission télévisée un grand lama tibétain qu’un journaliste interrogeait et qui m’avait étonnée par ses réponses modernes et réalistes.

Quelle ne fut pas ma surprise de le rencontrer au Monastère d’Hémis, au Ladakh, où il tenait le rôle de head lama. J’en étais si saisie qu’au moment de le saluer, je fis tomber un bol à offrandes, à ma grande confusion. Par la suite, il vint à Paris donner des conférences sur les mécanismes de notre esprit. En Bretagne, je découvris que le temple bouddhiste de Bel Avenir à Plouray avait été fondé par lui, sa photo bien mise en évidence à côté de celle du Dalaï lama. Même au Sahara, au Hoggar plus précisément, une de mes compagnes de voyage était un éditeur anglais qui venait de publier sa biographie et qui me l’offrit.

Tout ce concours de circonstances le désignait vraiment pour devenir mon « Maître » dans la religion bouddhiste !

Thuksay Rimpoche , Druckchen Rimpoche et son père

En ce mois de juin 1980, j’arrive donc à Hémis, à 3800 mètres d’altitude, à la veille de la célébration de la grande fête des danses masquées, en compagnie de Madame A qui m’a prise en amitié. L’agence de voyage Kai Travel nous prête gratuitement une tente pour nous loger toutes les deux dans le jardin de l’unique restaurant et nous fait profiter de délicieux repas confectionnés pour le groupe de touristes venus là à prix d’or.

Un lama australien que j’avais connu dans l’avion, nous propose de rencontrer le grand Rimpoche. C’est un personnage extraordinaire, ce vieil homme à la barbiche blanche, de type mongoloïde, à la forte stature quoiqu’un peu voûté, vêtu de la chemise jaune moirée et de la robe lie de vin des moines. Il rayonne la bonté, l’intelligence, l’humour et la simplicité. Il serait tout près de l’illumination, nous dit-on. Madame A. se présente et lui dit qu’elle étudie le bouddhisme depuis déjà vingt ans et lui de répondre aussitôt : « you have to practice now ! ». Les gens du pays ont une très grande foi en lui et viennent le consulter pour qu’il fasse tomber la pluie. Il nous offre des fruits secs et nous nous inclinons pour recevoir sa bénédiction ainsi que l’écharpe blanche (la kata) que nous lui avions apportée en signe de vénération et dont la coutume veut qu’il nous la rende.

Thuksay Rimpoche

VIE DE THUKSAY RIMPOCHE

 

Thuksay Rimpoche (Rimpoche signifiant Vénérable) est né en 1916 au Tibet. Son père était le dixième Druckchen Rimpoche de la lignée Drukpa-Kargyud. Sous la conduite de grands érudits, il étudie la philosophie bouddhiste et les enseignements ésotériques. Il effectue une retraite de neuf ans dont six dans une grotte de méditation. En 1960, il fuit le Tibet occupé par les chinois et guide un millier de fidèles à travers les montagnes durant un mois, avant d’atteindre le Sikkim et de construire un vaste monastère à Darjeeling.

L’été il se rend à Hémis où il assure la régence de l’école Drukpa-Kagyud. Il se charge d’instruire et d’initier le douzième Druckchen (le onzième étant mort jeune au Tibet sous la domination chinoise) en maintenant la continuité de la tradition et la voie directe de la transmission orale. De l’avis de tous, il est l’un des plus grands maîtres tibétains contemporains.

Carnet de voyage au Ladakh (1/7) Leh

Posté : 6 septembre, 2008 @ 6:52 dans INDE LADAKH | 7 commentaires »

Leh

15 juin 1980

Aujourd’hui, le beau temps revenu, je prends l’avion pour Leh, la capitale du Ladakh.

Le Ladakh, appelé parfois « le petit Tibet » fut autrefois un royaume indépendant de religion bouddhiste avant que le Cachemire ne l’envahisse et entraîne son intégration dans l’Inde .

 

L’avion, un gros Boeing 737 survole les montagnes de 5 et 6000 mètres entre 300 et 500 mètres au-dessus. On pourrait voir des gens marcher sur les crêtes neigeuses (s’il y en avait). Le paysage lunaire est fantastique tandis que l’horizon se décline en courbes sur le ciel bleu.. En 35 minutes, on passe de 2000 mètres à Srinagar à 3500 mètres à Leh . C’est un peu rude pour l’acclimatation.

L’arrivée à Leh est superbe. Le palais royal ressemble au Potala de Lhassa. Le soleil est éblouissant. Un gompa domine la ville et j’y parviens en escaladant l’arête rocheuse au-dessus du bouddha peint dans la falaise. Des drapeaux de prières et des banderoles colorées flottent dans le vent.

Deux garçons français voyagent avec une voiture Renault, prêtée pour parcourir les routes du monde. Sur l’arrière du Palais Royal, nous recherchons une entrée possible. Toutes les portes et fenêtres basses sont obturées. Seule une fenêtre en haut d’un mur vertical de 7 mètres nous attend et l’escalade n’en serait pas trop difficile si nous étions sûrs que les pierres du mur ne sortent pas de leurs alvéoles et si le sol au pied ne descendait pas à pic sur le vide. Fin de l’après-midi au camping où je vois la 4 CV avec une tente sur son toit !

Je rencontre une famille française qui voyage dans un camping car avec deux enfants en bas âge depuis plusieurs années. Les deux petites filles n’ayant rien connu d’autre que la vie de voyage, jouent avec une ficelle ou des cailloux. Pas de jouets coûteux .Quand on les réveille le matin, elles sautent de joie à l’annonce du programme de la journée : visite de la gompa (monastère) ! Je suis invitée, thé et génoise fabriquée dans la cocotte minute. Les fillettes ont un lama (animal) brodé sur leur pull et ne comprennent pas qu’on appelle lama les moines.

 

On me raconte l’histoire de leur visite au zoo de Darjeeling. La mère avait acheté du jambon dans un paquet qu’elle tenait précieusement sous son bras. Ils marchaient tranquillement quand en se retournant ils aperçurent un drôle de chien qui les suivait. Ils prirent leurs enfants dans les bras et eurent très peur rétrospectivement quand ils apprirent qu’on recherchait le loup qui s’était échappé du zoo !

Au restaurant le Dreamland, je me régale avec les momos sortes de raviolis tibétains.

17 juin

Le village SOS Tibetan Children de Choklamsar se trouve à 7 kms de Leh. Les maisons d’une propreté méticuleuse accueillent 300 enfants, la plupart étant orphelins, avec une mère et une tante pour vingt jeunes. Ce sont les enfants eux-mêmes qui les entretiennent et je peux vous dire que les parquets sont bien cirés et que cette activité est très prisée durant la période hivernale où il fait moins 30°. J’ai appris que depuis, ils avaient installé des panneaux solaires. Je leur ai apporté un colis de médicaments.

Thiksey Monastery se trouve sur un piton rocheux et à Shey les moulins à prière sont des boîtes de conserve de lait ou d’huile de noix, tournant sur un axe !

Bouddha à Thiksé

 

Le soir, je fais la connaissance d’une archéologue française, Madame A, très érudite, attachée au Musée Guimet, ayant été invitée en Mongolie pour un voyage d’étude et parlant le chinois. Bref aperçu de nos vies. Elle a enseigné à l’école du Louvre et j’ai la chance de l’avoir rencontrée.

18 juin

Bon petit déjeuner au Old Ladakh Guest House. Sur le balcon je profite de la vue tout en mettant à jour mes notes sur un précieux petit carnet.

Aujourd’hui visite de Sankar Gompa avec promenade le long du ruisseau fleuri d’iris bleus et petit arrêt au camping pour thé et whisky avec les amis français. J’ai fait du shopping, j’ai acheté des boucles d’oreille, une bague avec une turquoise,un bracelet en ivoire, des cymbales en cuivre et …de la confiture d’abricots de Kargil.

20 juin

Départ à plusieurs en jeep pour visiter de nombreux monastères. A l’entrée de ceux-ci, toujours les quatre gardiens du temple, des démons grimaçants pour effrayer d’autres démons ? A Phyang, nous avons assisté à la fabrication d’un mandala avec des poudres de couleurs. Au Likir des moinillons s’appliquent à écrire l’alphabet anglais sur une ardoise. Au monastère d’ Alchi est une immense statue sur deux étages, dont on peut voir la tête de près en grimpant les encoches d’un arbre dressé.

Ici pour dire bonjour, on dit : djoulé.

 

 

 

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