Canyoning dans la Sierra de Guara – Peonera inférieur – Otin (3/3)
Après cela, je désirais expérimenter la descente d’un autre rio, et comme je venais de rencontrer un jeune couple sportif au camping, tout était pour le mieux. C’est ainsi que nous sommes partis un matin pour descendre le peonera inférieur. Là c’était tout autre chose. Il me fallut courageusement sauter en bas de cascades où l’eau bouillonnait et d’où je ne parvenais à sortir qu’avec l’aide de mes compagnons, je précise cependant qu’étant très mauvaise nageuse, j’avais dans mon sac à dos un bidon étanche dans lequel était mon appareil photo, et qui me servait aussi de bouée !
Et puis à un autre endroit il fallait desescalader un rocher rendu glissant par l’eau qui y coulait, il y avait un bout de corde mais trop courte ! A la fin les falaises de calcaire blanc éclatant au soleil se resserraient tant qu’on avait peine à passer et c’était d’autant plus impressionnant qu’on ne voyait pas le fond de la rivière, nous nagions sur un abîme insondable !!!
Puis ce fut le pique-nique au soleil, les difficultés terminées sauf une haute cascade que l’on pouvait contourner pendant que certains sautaient ou la descendaient en rappel pour le plaisir.
Pour changer un peu des baignades, j’ai randonné, avec les bonnes odeurs de la garrigue, jusqu’au hameau isolé et abandonné d’Otin. De Rodellar, il faut descendre dans le rio Mascun, traverser quelques gués et remonter sur l’autre rive, sur 550 mètres, dans un décor féerique de roches et d’aiguilles avec les vautours qui évoluent au-dessus des têtes allant se poser en haut des falaises tels des vigiles.
La sente est presque impénétrable avec la végétation méditerranéenne touffue et à la descente sur la partie supérieure du rio Mascun, il faut ne point se perdre et savoir sur quelle rive se trouve le chemin ! J’avoue, je me suis perdue et j’ai erré presque jusqu’à la nuit tombée, je n’en pouvais plus !
Je vous recommande vraiment tous ces endroits. On peut y randonner simplement. Vous ne serez pas déçus !