Splendeurs d’un voyage en Corse du sud (7/7) l’archipel des Lavezzi
C’est un endroit paradisiaque où j’avais passé cinq jours, il y a quarante ans, dormant à l’abri de rochers, un bateau m’y ayant amenée avec des provisions et n’ayant pas oublié de venir me rechercher. Aujourd’hui, il paraît qu’en juillet et août, jusqu’à 2.500 personnes y débarquent par jour ! C’est devenu une réserve naturelle que l’on essaye de préserver et il est interdit d’y camper, d’y pêcher et d’y cueillir des fleurs.
On atteint l’île visitable en seulement ½ heure depuis Bonifacio. Ce petit paradis d’eau cristalline et de criques tapissées de sable présente un paysage presque lunaire. Les formes des chaos de granit érodés évoquent un bestiaire fabuleux. Tout près de la Sardaigne, l’archipel est constitué d’une centaine d’îlots et d’écueils très dangereux pour la navigation.
On y dénombre beaucoup de naufrages dont le plus terrible fut celui de la frégate, la Sémillante, en 1855, qui fit 750 victimes, raconté par Alphonse Daudet dans les lettres de mon moulin, à la suite du récit qu’en fit le berger, seul témoin de la catastrophe.