Corée du sud (3/3) Seoul
A Séoul, je ne trouve rien d’autre qu’une chambre au Daiwon Inn que je partage avec un G.I. américain (qui dort le jour et moi la nuit si bien que nous ne nous rencontrerons jamais !). Le sol est chauffé par des conduites d’eau chaude qui circulent sous le plancher. Soit je claque de froid dans le jour, soit je brûle de chaud la nuit. Je réclame du thé, on m’apporte de l’eau chaude que je bois en désespoir de cause. Maintenant je sais comment ça se dit : thé .. hongcha et riz cuit .. bab. Trop tard tant pis.
La ville de Séoul est agréable, aérée, avec de larges avenues, de grands buildings contrastant avec de pauvres boutiques. Il fait un froid comme en décembre à Paris avec un beau soleil. Je m’arrête souvent devant les distributeurs de boissons chaudes. Je crois commander du café et c’est du chocolat. Quand j’achète du pain avec butter, j’imagine un bon pain brioché au beurre et bien le beurre est une mixture infâme, parfumée et sucrée dont tout le bon pain dont je me régalais à l’avance est tartiné.
Le ginseng est une plante très chère vendue en Corée dont la réputation n’est plus à faire, qui rend beauté physique, longévité, virilité … à mélanger avec du thé ou du miel. Si vous visitez le palais royal et son jardin secret, vous obtiendrez le même résultat en passant sous une certaine porte ou en buvant l’eau de la source : vous ne vieillirez plus. Des peintres sont installés dans les allées et mettent sur toile la beauté des érables.
J’achète un petit vase en céladon au Flic Market. C’est là, au milieu d’une rue fourmillante de monde, qu’on me découpe mon sac à la lame de rasoir, sans avoir le temps de me voler quelque chose. Je raconte ma mésaventure à un cordonnier qui me le recoud gratis. Pour me remettre de mes émotions je bois une bouteille de ginseng up qui a un goût de racine très mauvais.