Entre pétards censés éloigner les mauvais esprits et inquiétude face à la crise économique, l’Asie, Chine en tête, a commencé dimanche à fêter le Nouvel An, selon le calendrier lunaire, marquant l’entrée dans l’année du Buffle et l’adieu à celle du Rat. Cette fête marque le début du printemps. Le Nouvel An lunaire, qui tombe le 26 janvier, est la principale fête du calendrier pour les Chinois du monde entier, qui représentent un cinquième de la population de la planète. C’est une période de célébrations et de dépenses tous azimuts.
Ce Nouvel an est de ce fait l’une des plus importantes transhumances de la planète, des millions de personnes s’entassant dans les gares de Chine pour tenter de passer les fêtes en famille. C’est l’occasion pour les Chinois d’honorer ses ancêtres, ses descendants et les dieux du panthéon taoïste.
Le Buffle, l’un des 12 animaux du Zodiaque chinois, représente le calme, la ténacité, la détermination et la dureté à la peine. Parmi les personnalités connues nées une année du Buffle, il faut citer le nouveau président des Etats-Unis Barack Obama, né en 1961.
Le « passage de l’année » s’accompagne de rites et de traditions issus de légendes anciennes. Un monstre, à tête de taureau et au corps de lion, avait pour habitude, selon la légende, de dévorer le bétail et les habitants des villages la nuit précédant le Nouvel An. Un jour, un mendiant arriva au village de Taohua et promit d’en finir avec cet animal. Il colla sur les portes des maisons des papiers de couleur rouge, tira des pétards, alluma des bougies et resta éveillé, tout comme les villageois, jusqu’à l’aurore. Cette combinaison d’éléments eut finalement raison du monstre et elle est toujours d’actualité pour annoncer le renouveau dans de bonnes conditions.
Une à deux semaines avant le jour de l’An, les Chinois procèdent à un grand nettoyage de leur habitation ». Il s’agit de faire bonne impression car le dieu du Fourneau dont l’effigie de papier est collée au dessus du foyer doit faire part à l’Empereur de jade, qui réside au Ciel, de la conduite sur Terre de ses nombreux sujets. Pour l’envoyer dans les nuées, les Chinois brûlent son effigie ; le dieu monte au Ciel avec la fumée. Une fois sa mission accomplie, le dieu revient dans chaque maisonnée pendant la nuit du Nouvel An, distribuant récompenses ou punitions.
Pour une information plus complète sur le sujet, et admirablement illustrée, je vous conseille d’aller sur le blog de mon ami Chris-Tian que vous trouverez dans mes liens super.

Je vous souhaite une très bonne année chinoise du buffle
que le bonheur entre dans vos maisons pour longtemps !
Voici quelques petits souvenirs de mon passage à Hong Kong en ce 5 février 1981 où je suis pour le nouvel an chinois. Tous les magasins sont fermés et tous les hôtels complets. Au traveller’s hostel, je couche sur un matelas par terre. Les douches chaudes sont appréciées car de 31° à Manille, ici il fait seulement 19° et j’ai froid. Dans dix jours, je devrai supporter 33°à Bangkok !
Dans la journée c’est la fête à tous les coins de rues avec des dragons qui se déploient et qui ondulent dans un luxe inouï de couleurs ! Au Central Terminal, les marionnettes font tourner des assiettes ou des torches enflammées, se combattent à l’épée en se décapitant la tête. Un miroir au plafond permet de voir les chinois opérer.

Le soir, je rencontre un japonais parlant français. Nous passons la soirée ensemble dans Temple street, assis autour d’une table en pleine rue, et il m’offre un bon dîner de viande et poireaux à faire cuire dans une soupe chauffant sur un feu, avant d’aller au cinéma. Je retrouve les estouffades cantonaises ou dim sue, plats cuits à la vapeur. On voit des canards plumés avant d’être laqués, pendus aux devantures des restaurants.
Pour découvrir Hong Kong, il faut monter au peak avec le train à crémaillère. On a vue sur tous les buildings dont les terrasses sont souvent transformées en jardins. Je crois même me rappeler qu’il y a un véritable champ de courses de chevaux sur un toit ! Et puis il faut voir la ville depuis la mer, en faisant la traversée en ferry entre Kwoloon et l’île de Hong Kong au milieu des jonques aux voiles déployées.