Le Cap Sizun autrefois raconté par Blandine Meil (14/14)
A Kerscoulet dans les années 1930 et 1935
En regardant «Rendez-vous en terre inconnue» , en réfléchissant à ces peuples africains et autres coins de la planète, vivant en autarcie, se suffisant presque à eux mêmes, je me suis vue à kerscoulet dans les années 30, 35.
petit clic pour agrandir
Une ressemblance avec ces peuplades de l’Inde ou de l’Afrique, c’était la nourriture sur la table. Le soir nous mangions de la bouillie de froment ou de seigle, ou de blé noir, suivant la saison. On la cuisait dans l’âtre sur un trépied dans une marmite en fonte. Juste du lait et de la farine. Lorsqu’elle était cuite on déposait la marmite sur un sous plat en bois, au centre de la table. Ce jour-là on ne mettait pas d’assiettes. Chacun avait sa cuillère et un bol de lait. Maman déposait un gros morceau de beurre au centre de la bouillie. Nous prenions une cuillerée de bouillie dans le bord et la plongions dans le beurre fondue ensuite. Puis, nous la trempions dans notre bol de lait froid avant de l’avaler. Le lait pouvait être, soit du lait de beurre ou du lait caillé. La sensation entre le chaud de la bouillie et le froid du lait était délicieuse.
Pourquoi n’avions nous pas d’assiettes ce jour-là ? je crois que c’est par souci d’économiser l’eau de lavage de la vaisselle. Car l’eau était utilisée parcimonieusement puisqu’il fallait la tirer du puits et la ramener dans la maison par seaux de dix litres. Pour le lavage des mains après le repas nous utilisions une bassine émaillée. Cette eau était récupérée ensuite dans la chaudière qui servira à faire la pâtée du cochon, mais seulement si nous n’y avions pas mis de savon.
L’eau savonneuse qui avait servi à notre toilette du matin était déversée sur le tas de fumier, rien ne se perdait. Les os des viandes que nous mangions, lapins, cochons ou boeufs les arêtes de poisson, tout finissait là par se désagréger. C’était le compostage du temps. Tout ce que les bêtes, vaches, cochons ou poules ne mangeaient pas finissait en compost sur le tas de fumier…. Et ensuite, ce fumier ira engraisser le champ où pousseront de retour, le blé, les légumes etc…
Un grand MERCI à Blandine MEIL
pour ses récits si passionnants.
Merci à Blandine et à toi pour ce partage de souvenirs. Je ne me souviens pas que quelqu’un ai raconté cela. Je découvre donc cette façon de manger (même si un espagnol m’a raconté que la paëlla, chez ses parents et grands-parents en Espagne, était mangée de la même façon : plat au milieu de la table et pas d’assiettes, chacun puisait avec sa cuillère dans le plat au milieu.) Bonne soirée et bisous Danae.
Hello Danae
Je pense qu’a l’époque, tout le monde et toutes les régions avaient le même style d’alimentation. Que ce soit la Bretagne, le reste de la France, les régions italienne comme celle de Nice, la nourriture venait de la terre et était paysanne. Chez nous, c’était la polenta, les blettes, la farine de pois chiche, mais aussi le poisson et tout ce qui pouvait venir du terroir. La patate brune comme j’ai appellé la truffe n’était pas encore un met de luxe…
bizz
Pat
bonsoir ,tout à fait d’accord avec certains coms ,pas de gaspillage dans notre jeunesse ,belle journée ensoleillée mais assez venteuse et demain ,idem ,mais le printemps approche ,bonne soirée ,bisous
oh de bons souvenirs pour la bouillie
CE COMPOSTE 2TAIT AU MOINS NATUREL PAS DE PRODUIT CHIMIQUE
pas comme maintenant
bisous
Tu dois être soufflée dans ta jolie Bretagne…
Nous, c’est le mauvais temps, et en montagne…c’est la cata
Donc, on reste sagement à la maison!
Dans une semaine, on part en Haute-Maurienne..j’espère que ça va aller !
Bonne journée,
Gros gros bisous et amitiés de nous deux.
Nos anciens étaient pauvres mais ils savaient tout utiliser ! Je suis certaine que ce plat du soir était très bon, avec des ingrédients naturels qui venaient de la ferme, et pour le compostage on n’a rien inventé, juste amélioré puisque il n’y a plus d’animaux comme les poules et les cochons !
Oui, c’est moi en 1964 sur la photo du moulin de Belbéraud en Lauragais
Zoubis de Soupie
L’eau …. l’élément indispensable de la vie !!
Bisou et bonne soirée.
Blandine, michèle , merci !
J’ai beaucoup aimé tous ces récits !
De jolis souvenirs, bisous
Un ajout à hier : très jeune, j’ai vu en Bretagne dans les Monts d’Arée où j’allais dans des fermes avec mon grand Père une pièce « à vivre » où il y avait le banc clos pour dormir, la cheminée avec le grand faitout pendu à un crochet et surtout, cela m’a marquée, une table avec une rigole creusée au bord où on mettait la soupe …
oh j’aimerais bien aussi faire une table sans assiette,oh tu me donnes une idée…
C’est vrai que ces récits dont je viens de lire plusieurs à la suite au retour de chez Éphême (où l’informatique était en panne) étaient passionnants. l y a là des souvenirs qui ne doivent pas se perdre. Je t’embrasse.
Bonjour
je connu un peu ça,mes parents ne gaspillaient pas l’eau,il fallait faire 500 m A/R pour aller la chercher… Bon week end bises
C’est moi qui te remercie Michèle. D’avoir souligner certaines phrases , cela a donné du piment au texte.
Et merci à chacun de tes amis correspondants pour leur commentaires très, très positifs avec leur propre souvenir à l’appui. Ce dernier texte que je relis pour la énième fois me frappe aujourd’hui comme une image télévisée. je nous vois autour de la table , chacune avec sa cuillère. Dommage que nous n’avions pas d’appareil photo dans le temps. je t,embrasse ainsi que tes charmants correspondants.
merci pour tous ces precieux souvenirs
On se lavait les pieds dans une bassine et ensuite on lavait les escaliers
Gros bisous p’tite Fleur
Mes jeunes années aussi, dans les années d’après guerre (50) étaient faites d d’économie de bout de chandelles…
On n’avait pas l’eau courante dans mon petit village lorrain…
Mais, ce sont des souvenirs précieux tout de même.
On savait apprécier le peu qu’on avait…
Maintenant c’est le gaspillage à gogo.
Bises ma belle, et amitiés
Ravie de ta compagnie à Colombaz….sourire !
Bonjour Mon Aventurière
Avant tout était plus simple et l’on faisait avec les moyens du bord.Rien n’était jeté et l’on économisait ….
Aujourd’hui, c’est un débordement de tout.
Il y a du pour et du contre …. le tout comme je dis est d’avoir un équilibre dans toutes choses.
Belle journée à toi. Je t’embrasse