Le Cap Sizun autrefois raconté par Blandine Meil (13/14)
L’école à Primelin en 1930
petit clic pour agrandir
Savais-je déjà le nom des mois en français ? probablement car j’avais saisi tout de suite le principe. Il faut dire qu’à la maison nous parlions le breton.
En cette année 1930 madame Fablé enseignait la petite classe, où il y avait 2 divisions .
Puis il y avait la deuxième classe avec deux autres divisions. Là c’était la classe de Madame Quillivic
Ah ! les dates des batailles de l’histoire de France !, la révocation de l’Édit de Nantes ,les guerres de Napoléon… retenir les noms des présidents de la république qui ont succédé au roi Louis Philippe…Thiers, Mac Mahon, Doumer et Doumergue et retenir les dates de leurs mandats ? à huit et neuf ans c’était beaucoup pour ma petite cervelle!
Puis me voilà dans la classe des grandes, la classe du certificat d’études primaires que j’obtiendrai au bout des deux ans.
Une image fixe me revient souvent. C’est celle du tableau noir, mobile que l’on plaçait dans un coin de la classe où en dessous se trouvaient alignées une vingtaine de paires de sabots de bois. Aujourd’hui encore je me demande comment nous faisions pour reconnaitre notre paire de sabots car ils se ressemblaient tous. Le plancher de la classe était en bois et nous portions dans nos sabots des pantoufles en feutre quand ce n’était tout simplement des chaussons fabriqués maison.
La classe n’était chauffée que quelques jours de l’hiver, par un poêle à charbon qui mal installé répandait la fumée dans la classe et nous faisait tousser, obligeant Madame Fablé à ouvrir la fenêtre quelque peu. Aussi dans les périodes de gel du mois de Janvier nous pouvions porter nos sabots de paille tressée. Les nôtres étaient faits maison par tante Anna qui cueillait elle-même les herbes longues (broën) . Elle les tressait, moulait ces chaussures et les garnissait de peaux de lapins. Ça tenait nos pieds au chaud…
Coucou du dimanche ma Dana
Passionnants les récits de Blandine. Je suis heureuse de les avoir découverts grâce à toi. Et je vais chez Blandine régulièrement.
Merci d’être passée…
Rien de réjouissant chez moi : mon mari sorti de la maison de convalescence le 25 février dernier, s’est cassé le col du fémur jeudi après-midi. Opéré vendredi soir, il est immobilisé à l’hôpital. Tu parles d’une tuile !!!
Bisous de ton amie
Béa kimcat
Je me souviens de quelques noms de mes maîtresses d’école. Là je vois que Blandine se souvient très bien du nom des siennes ! Une belle histoire, elle nous la raconte si bien qu’on voit la scène se dérouler dans notre tête. Pour marcher avec des sabots, il faut avoir l’habitude et vu leur succès au fil des siècles, cela montre que ce n’était pas si difficile que ça. Il fallait juste de l’entraînement. Et les pantoufles à l’intérieur c’est pratique. Merci beaucoup et bonne soirée Danae. Bisous.
Coucou Danae
C’est pratiquement pareil pour moi ou j’entendais parler le nissart avec mes parents, leurs amis et famille, mais surtout l’italien avec mes grands parents…. Une situation difficile avec l’annexion de la vallée de la Roya en 1947 par De Gaulle. Les gens dans ces villages étaient nés italiens et quand l’annexion française arriva on leur dit soit vous êtes français et vous conservez vos biens, soit vous voulez rester italien et on vous les confisques……
De plus, le nissart fut interdit par le gouvernement français jusqu’en 1970… Alors, tu sais l’histoire de France à l’école j’avais l’impression que ça ne me concernait pas et j’etais étranger à cela…. L’histoire de Nice était tout a fait différente d’un pays qui nous a annexé…
Puis a l’école on t’apprenait « tes ancêtres les gaulois » Comment peut on apprendre cela à des enfants qui sont Ligure comme moi, ou bien Africains et asiatiques des colonies françaises….
Evidemment depuis 60 ans mon français est presque parfait, mais ma langue maternelle et originale n’est pas cela la…
Bon Samedi avec la pluie
bizz
Pat
Tu vois, nous avons nos petits coins pique-nique réservés….
à force d’arpenter les chemins, on a nos habitudes….
Bonne journée ma belle,
bisous et amitiés des deux savoyards réunis.
Pendant la guerre à la campagne on faisait des « galoches » en bois aux enfants et qui tenaient avec des bandes de cuir que savait fabriquer le forgeron du village béarnais… Il faisait aussi du Pain blanc pour les fêtes et il aidait aussi maman à tailler la haie, tandis que c’était l’itinérance de la clandestinité !
Ben j’ai jamais mis de peau de lapin dans mes godasses
Gros bisous p’tite Fleur et bon Dredi
oh oui il y a avait avant le certificat d’études…
J’aime ces récits ….
Félicitations et merci pour ce beau partage
Nous avons bien fait d’en profiter dimanche dernier…
Depuis, c’est le mauvais temps et la pluie !
Quel hiver !!!
Si le soleil te rend visite : dis lui de passer chez moi dans la foulée…
Bisous et amitiés des savoyards.
Superbe cette ambiance encore, qui sent bon la pomme et la mine de crayon ……ou la bonne soupe du réfectoire, qu’engloutissent les enfants tout en reniflant leur rhume !
Ils allaient aussi avec une patate chaude dans la poche pour combattre le froid ……….
Nous sommes allés participer à une classe d’autrefois dans un musée-école d’Auvergne, ce fut génial !
Immense bisou à ma voyageuse : sabine
Coucou Danae ! en raison d’un bug sur les com de mon blog, ton dernier com a disparu. Je ne peux pas non plus répondre au com qui est resté (celui de Dan) et il n’est pas possible d’en poster d’autres. Voilà je suis désolée !
Le récit de Blandine est vraiment intéressant. Tout un monde perdu… on se croirait sur une autre planète ! Les gamins vont à l’école avec leur tél mobile ou leur tablette, et là-bas, ils retrouvent les ordi ! C’est dingue ! si ma grand-mère revenait, elle tomberait à la renverse ! Bisous Danae, et bonne journée !
Un bien bel article
Coucou Michèle, je ne lis pas, mais je viens te faire le bisous !! et te souhaiter une bonne soirée
Réponse à Vincent: C’est possible Vincent que ce soit Francine Pellé mais ça ne me dis rien. Annette et moi pensions que c’était Anna Donnart de kerguivit ? la photo et moi avons le même âge (!). je continue mon blog. C’est Danae qui vit à Plogoff qui m’a demandé de copier quelques articles sur son blog.J’ai accepté avec grand plaisir. A la prochaine bises xxx
Bonjour Blandine, j’espere que vous et votre famille vous portez bien.
Je ne savais pas que vous aviez changer de blog.
Je le relis Avec beaucoup de plaisir.
Sur la photo de classe. Serait ce Francine épse Pellé à coté de l’institutrice?
—> Bonjour, non Blandine n’a pas changé de blog, elle m’a juste permis de reprendre ses admirables récits, mais elle vient voir ici les commentaires. et je vais lui en faire part. Merci
Délicieux récit, qui me rappelle celui fait par l’auteur jeunesse Alain Grousset (que j’ai reçu quand j’étais bibliothécaire en collège)sur la vie d’un maçon creusois au XIXe siècle : les Mangeurs de Châtaignes (j’ai essayé de mettre une « balise html » pour le lien, j’espère que ça va marcher). En effet il racontait comment les jeunes creusois faisaient des kms par tous les temps dans leurs sabots pour se rendre à l’école… Un peu comme aujourd’hui les petits Tibétains !!
J’ai moi aussi, porté des sabots de bois dans ma Lorraine natale, ça faisait mal aux pieds……
Mais impossible de ne pas chauffer les classes là-bas, les hivers étaient très rigoureux….
-29° en Février 1954…
Merci de ce partage émouvant.
Bises ma belle, et sur les sentiers,n tu nous accompagne par le coeur.
moi aussi j’avais des sabots pour aller à l’ecole avec des chaussons tricotés par ma mère