Le Cap Sizun autrefois raconté par Blandine Meil (8/14)
Préparation du Pardon 2/3
Autour de la chapelle , les hommes du village creuseront des canaux afin d’irriguer l’eau vers les prairies et assécher ainsi la route par où passera la procession.
Il y aura aussi les invitations à faire à la parenté habitant les paroisses voisines. Invitations qui se faisaient en personne . J’accompagnais Maman le dimanche précédent puisqu’il s’agissait d’inviter mon parrain demeurant à Goulien. Quatre kilomètres à pied à l’aller et autant au retour par les chemins creux à travers la vallée qui embaumait en ce mois de mai.Les marguerites et les pâquerettes, les boutons d’or et les ficaires, les narcisses et les jonquilles nous savions les différencier et les nommer autant en fraçais qu’en breton.«… La pâle violette en son réduit obscur, timide essaie au jour son doux regard d’azur…»
Nous n’avions pas vu la tante Marie depuis une année. Mon parrain absent, pratiquait le même métier que mon père, la pêche hauturière. J’étais contente de voir mon cousin Jean qui avait mon âge. Le temps d’un café et d’une tranche de pain beurré, l’invitation en bonne et due forme lancée pour le dimanche suivant, nous repartions un peu plus fatiguées qu’à l’aller. La tante Marie nous accompagnait jusqu’à la sortie du bourg; Politesse exige!. Et à dimanche prochain!
Il fallait aussi penser à nos toilettes. Si j’avais trop grandi, je pouvais compter sur une robe neuve ou tout au moins un chapeau ou des souliers. Quant à nos mères elles sortiront leurs plus belles coiffes de l’armoire, celle avec le plus de broderie pour un dernier coup de fer afin d’être prête le jour même.
La veille du pardon, il y avait le far aux pruneaux à faire cuire chez le boulanger Cissou, à Rugolva.
C’était toute une expédition. Le transport du lait dans un broc, la terrine en terre cuite sous le bras, maman nous chargeait de la farine, sucre, pruneaux, vanille et le soupçon de canelle, sans oublier la cuillère de bois pour mélanger le tout. La cuisson se faisait dans le four après la sortie du pain. Les terrines se ressemblant, chaque ménagère avait marqué la sienne, soit d’une encoche ou d’un signe quelconque. Le riz au lait nommé aussi far de riz était cuit de la même façon. Ce riz, servi froid avec de la crème ou tranché au couteau et revenu dans du beurre!!! Mium mium! quelle saveur! J’ai beau essayer la même recette, je ne retrouve jamais la consistance ni le goût de ces fars cuits dans le four du boulanger.
Ton amie nous fait partager ses beaux souvenirs d’enfance, les sentiers fleuris, au mois de mai, mois de Marie, où nous allions à pied à vêpres nous aussi, trois filles avec maman, je suis du mois de mai, comme tant d’autres !
Et le far breton aux pruneaux , nous c’était des merveilles (oreillette dites à Toulouse) ou l’oeuf au lait.
Hier soir avec des amis nous nous sommes régalés d’une tourtière aux pruneaux, très gascon ce gâteau à la pâte très très feuilletée aux pruneaux ou aux pommes, flambé à l’Armagnac et tiède, pour ceux qui aiment ça…
Zibous ma belle
De paisibles moments
cela change des jours mouvementés que nous avons eu !!
Bisous Michèle
Encore un beau récit, on se régale de lire ce qu’a écrit Blandine. On s’imagine dans l’histoire. Le Far Breton, un délice. Merci beaucoup de nous faire partager cela avec elle.
passionnant, ces retours en arrière
belle journée, Danae
Parfois, ressortir les photos plus anciennes a du bon ! ça redonne le moral…..
on ne peut pas beaucoup sortir ces temps, la météo est bien capricieuse.
Et on ne prend pas de risque !
Bonne journée mon amie
Gros gros bisous remplis d’amitiés.
Hello Danae
Demain matin, je pars 3 jours à Florence, je te souhaite un bon Week End
Bizz
Pat
j’imagine les belles coiffes
Des fois ça fait 4 Km à l’aller mais 6 au retour, ben si quand tu rentres du bar
Gros bisous et bon Cremerdi p’tite Fleur
Tu viens quand tu veux partager le petit déj…
C’est loin, dommage !!!
Nous aussi, on aimerait partager tes belles côtes bretonnes….mais bon ! tout ne va pas toujours comme on veut…
Bonne journée, avec un peu de neige ce matin.
Bises et amitiés bien chaleureuses…
Hello Danae
Des aventures moins éloignées, mais toujours aussi belles.
Bon mercredi
bizz
Pat
Il serait peut-être temps que je revienne faire un petit tour sur ton blog !!!
Bonne fin de journée – gros bisous
Monelle
Bonjour « Mon Aventurière »
C’est très plaisant et on lit ce récit avec délice.
Un temps qui paraissait serein et des faits et gestes simples.Merci pour ce beau partage.
Bises et bon mardi
Ah les bonnes recettes de notre enfance… On aimerait en retrouver les saveurs…
Bizzz
Des senteurs, des odeurs perceptibles jusqu’ici….
C’est passionnant !
Pour ce quyi est de* l’écume de neige côtière *…j’ai vu hier à la télé…c’est impressionnant
Gros gros bisous et sois prudente ! va pas nous tomber à l’eau….
Toujours aussi passionnant, ce récit ! Et toi, tu sais (je le remarque maintenant) mettre en valeur le texte en présentant certaines phrases ou débuts de phrases en caractères gras. On est surpris de constater que ces enfants connaissent les noms des fleurs, et en breton, et en français ; et le « far de riz », j’adore : pas surprise que le goût ne se retrouve nulle part ! De même j’ai souvenir de choses mangées lorsque j’étais enfant dont je n’ai JAMAIS pu retrouver le goût. eux explications possibles : soit c’était mon « goût d’enfant », le goût de la « première fois » et ça ne s’explique pas… Soit c’est que les ingrédients d’autrefois n’existent plus aujourd’hui… ce que j’ai vraiment tendance à penser ! Bises.