Aventures africaines – du Niger au Tchad (41/43)
Dernières heures en terre d’Afrique
Franchissant les remparts qui entourent le village, nous fonçons droit sans le savoir, vers le seul coin d’ombre, le fort qui sert de case de passage. Déjeunons sommairement sur le capot de la voiture, entourés d’une multitude d’enfants à qui nous distribuons des bonbons. La chaleur nous pousse au bain inconscients de tous les microbes qui y bouillonnent et d’un danger nouveau le poisson électrique !
En effet le fleuve sert à tout, boire, se laver, nager, écailler les poisons, faire sa lessive, sa vaisselle, jeter ses détritus et le reste .. Nous esquivons les traversées de grandes places au soleil et longeons les murs bien à l’ombre des ruelles étroites .
C’est l’heure des palabres sous les toits de chaume. Seul un homme creuse sa pirogue à la hache à même un tronc d’arbre. Un autre tend une peau sur le sol pour la faire sécher. Quelques marchands sont accroupis sous un arbre. Un pêcheur transporte sur l’épaule une rangée d’hameçons neufs. Nous finissons l’heure implacable sur une natte fraîche à l’abri des murs épais du fort.
Il est temps de retourner vers Fort Lamy. Les femmes prennent souvent « le pied la route » comme on dit dans le pays. Nous en croisons portant de lourds fardeaux d’herbes liées pesant une trentaine de kilos. Elles s’accroupissent à la mode indienne pour se reposer et arborent de magnifiques sourires reflétant une joie de vivre que nous ne pouvons comprendre; L’une d’elles allaite son bébé sans cesser de marcher et de maintenir en équilibre ses énormes calebasses. La deuxième baignade de la journée à lieu dans le Chari cette fois.
En bordure de la piste un feu de brousse se propage en crépitant et les singes affolés disparaissent en poussant des cris. Des mangoustes traversent la route à vive allure jusque sous nos pneus, évitant de peu d’être écrasées. La route est pleine de trous
Je me laisse aller à songer avec nostalgie que nous passons nos dernières heures sur la terre d’Afrique. Demain le retour.
C’est toujours un peu triste les fins de voyages…
Bizzz
Un mode de vie difficile de nos jours
mais une telle aventure !!
bisou
Si éloignée de notre monde , une vie pas facile mais prise souvent avec le sourire, c’est beau ! En revanche les rivières ne sont pas plus respectées que les nôtres, que toutes les mers du monde, hélas !
Oui j’aimerais être un oiseau pour pouvoir à tire d’aile aller faire un peu la causette avec toi !
Ta Zoupie
En effet, les fins sont nostalgiques mais ce n’est que pour mieux repartir ! Je t’embrasse.
Oui, là et bien là ce matin, la dame blanche !! enfin !
Les pelles chauffent….
Manque maintenant, du froid et du soleil !
Grosses bises et amitiés…enneigées…mais chaleureuses !!
Magnifiques récits et souvenirs !
Merci Danae, je t’embrasse
Bonne soirée
même les bonnes choses ont une fin, hélas
bonne soirée, Danae
Voilà encore un récit qui fait frémir à l’idée que l’eau est si sale. Les gens savent se débrouiller comme il faut pour construire des barques. Il le faut car ils n’ont pas l’argent pour se payer un vrai bateau. La nature leur donne ce qu’elle a. Merci beaucoup pour ces récits vivants. Bon appétit.
les enfants doivent être aux anges avec ces bonbons…
Un beau récit.
Je me suis toujours demandée comment ils font pour résister à tous ces microbes ! Ils sont « vacciner » comme on dit … mais tout de même !
Merci pour ce beau récit et pour ce partage. Je t’embrasse
L’eau nécessaire à toute vie, dans ce cas là…on peut douter….et hésiter !
Il a neigé un peu ce matin, mais pas de quoi non plus imiter Killy !!
Grosses bises et amitiés des savoyards.
C’est sur que l’eau n’est pas toujours pure
pauvres femmes esclaves des tâches les plus lourdes pendant que les hommes les laissent s’épuiser
et cela ne change pas à notre époque
heureusement que certaines femmes on créer des coopératives pour être plus indépendantes
bisous
Ah il faut être bien constitué pour survivre à toutes les bestioles véhiculées par les fleuves
Gros bisous p’tite Fleur et bon lundi
Oh !! On est aussi tristes que toi de devoir quitter de telles merveilles. Ce que tu nous montres là, c’est le paradis : des gens simples et simplement heureux de vivre…