Aventures africaines – du Niger au Tchad (29/43)
Le lamido
Nous repartons. Gabriel s’amuse à courir auprès de la voiture en faisant semblant de la pousser alors qu’elle avance seule au ralenti et les enfants d’applaudir prenant cela pour sa seule force.
Des grues couronnées passent en un rapide cortège à trois mètres du pare-brise. De nombreux oiseaux suivent malgré la fumée la bordure d’un feu de brousse guettant les insectes sortant de terre qui n’ont aucune chance de survie.
A Pouss paillotes et palmiers nous enchantent. Le lamido vient de rendre la justice. Sa suite transporte estrade et tapis. Il a le droit de vie et de mort sur ses sujets. Monté sur un petit cheval, sous son ombrelle multicolore, il se hâte de rejoindre au palais ses trente femmes qui l’attendent. Surprise de découvrir des marabouts en grand nombre sur un arbre. Il faut leur lancer des pierres pour qu’ils daignent s’envoler pour ces messieurs les cameramen.
Le jour tombe sur les bords du Logone. Pendant la saison sèche les mousgoum quittent leur village et se construisent de petites huttes sur les bancs de sable. Chaque jour ils vont à la pêche dans le fleuve très poissonneux et accrochent leurs prises à des chevalets de bois pour qu’elles sèchent au soleil.
Six tentes igloo s’installent sur les bancs de sable ignorant la crainte d’une crue subite ou d’un crocodile égaré. L’un de nous préfère dormir au travers dans la voiture, ses pieds dépassant de la portière.
Ce ne sont pas des histoires ordinaires ici. 30 femmes, c’est une par jour qui passe « à la casserole ». Quand tu te souviens de toutes les anecdotes de tes voyages, tu arrives à relativiser la vie des autres. Bonne nuit Danae. Bisous.
Que de scènes de vie à imaginer dans ce simple billet ….
et j’entends le p’tit cheval repartir dans un trot sec, à l’image de son cavalier !
J’ADORE ces p’tits croquis ….surtout le 1er !
Tu es vêtue d’un sacré talent !!!
J’aurais sûrement choisi la tente igloo ….Guili guili au passage aux pieds qui dépassent (hi hi !)
Bise-yourte : sabine
oh que ça devait être beau de voir des grues
TRente femmes ! Il faut faire sa demande à l’avance pur avoir un calin … Je t’embrasse.
Merci pour ton joli texte. Une belle histoire qui faitdu bien. Gros bisous à toi
Mousgoun quel drôle de nom, tout comme ce lamido surtout avec ces 30 femmes !!
bisou, tu as récupéré tout ton blog?
J’aurais vraiment aimé le voir ce Lamido et sa suite, cela devait valoir le coup d’oeil ! Tous tes souvenirs sont vraiment épatants Danae
Zibous de Zoupie
Hello Danae
Le pauvre ..ce lamido ! Avoir 30 femmes, sa vie doit être infernale , déjà qu’avec une il faut avoir beaucoup de patience ! hi hi hi
bizz
Pat
J’adore ces petits dessins qui ponctuent tes récits… C’est toi qui les fais ? Bisous ma Danae, et bonne fin de soirée
Charmants croquis pour illustrer tes mots
Gabriel est toujours facétieux.
Et après si l’oued se laisse aller vous auriez dit mais que font les pouvoirs publics !!!
Bisous heureuse que ton blog soit en état de marche
Bien la suite et les dessins
et bien il a de la santé 30 femmes pour lui tout seul
bisous
Bon soir danae,
La paix est revenue dans ton texte, et que de jolies choses ce devaient être à vivre.
Merci à toi.
Bise et belle fin de soirée
Eh ben on n’a rien perdu pour attendre !! Elle est corsée celle-là !! Entre les petits dessins qu’on imagine être de toi, les mots insolites comme « lamido », « Logone », « Mousgoum », et le théâtre des contorsions de Gabriel devant la foule ou du lamido parmi ses sujets… Ça se termine même sur la note insolite des pieds qui dépassent de la portière : tout un programme !! Je comprends que Phène t’ait comparée à Victor Hugo, encore que je t’aurais trouvé une écriture beaucoup plus « moderne » tout de même. Bises et merci encore pour ces récits enchanteurs.
Ben voilà, tout est rentré dans l’ordre !
C’est une vie au gré des saisons, du fleuve…
Bonne journée ma douce, bises et amitiés.