Aventures africaines – du Niger au Tchad (14/43)
Départ de Kano
Dans la cour nous retrouvons Gabriel trafiquant ses voitures au milieu des vautours. Les margouillats abondent sur les arbres et j’en aperçois un beau vert à la queue orange qui mesure au moins vingt centimètres.
Les vendeurs nous harcèlent comme des mouches pour nous offrir contre le plus d’argent possible des peaux de serpents.
Impossible de téléphoner en France, ce qui rend furieux l’un de nos covoyageur. Ses désirs contrariés le rendent de très méchante humeur et nous n’osons plus nous moquer. Déjeuner, sieste courte et départ.
Nous abandonnons à Kano une voiture et nous nous entassons à plusieurs dans les autres. Nous traversons des forêts de baobabs. Des camions font le ramassage du coton accumulé entre de hauts murs, on croirait de la neige. Des sacs de jute contenant des arachides sont disposés curieusement en véritables pyramides.
A part cela, la route est monotone, le pays plat. La lassitude nous gagne et nous avons hâte d’arriver au Cameroun. Dans chaque voiture l’ambiance est différente. Celle de F égale à son moral du moment, et il est bien bas car en plus de ses malheurs téléphoniques, il est couvert de piqures de moustiques qui prennent chez lui des proportions inquiétantes. Celle de D est réglée comme du papier à musique, thé, telle heure, pipi, telle heure et aucune dérogation n’est permise. C’est aussi la voiture lambinante car ils s’arrêtent dès qu’il y a quelque chose à voir, nous obligeant à les attendre à un endroit où justement il n’y a rien à voir !
Coucher en brousse peu après Potiskum. Avant le départ pour l’Afrique j’imaginais que nous serions obligés chaque soir d’allumer un feu pour éloigner les bêtes sauvages, ou de mettre des petites boîtes à cirage contenant du pétrole sous les quatre pieds de notre lit de camp pour empêcher les fourmis d’y monter ! Nous n’avons jamais eu à frémir seulement d’un cri de chacal.
Que d’aventures
Trafiquer une voiture au milieu des vautours mais je rêve !!! Bises.
Dis donc, il faut être diplomate avec les autres et ce n’est pas toujours facile la vie en communauté. J’espère que je ne suis pas trop ‘chiante » quand je voyage avec Dominique…. Bonne soirée.
J’y vois bien mieux que de l’autre que le toubib m’opère le 22 octobre, ça va de ce côté là Danae, gros bisous
Zoupie
Hello Danae
Et bien je dis que tout ces incidents de voyages mettent du piquant à celui ci et au moins, il y a des choses à raconter ! hi hi hi
bizz
Pat
oh là des vautours,mieux pas avoir du sang et se couper!!!lol
Comme quoi on se trompe sur les aléas du voyage mais on en rencontre d’autres, imprévus, sans doute c’est le charme du voyage, mais là je n’ai plus l’âge de rigoler de tout !
Gros bisous Danae
Pour répondre à « petits bonheurs », j’avais 33 ans en ce temps là et j’étais pleine d’énergie !!!
Passionnant , merci du partage
Passionnant ! Tu sais nous dépayser avec les margouillats et les peaux de serpents… Fameux les margouillats dis donc ! Ensuite c’est bien d’alterner les caractères gras avec les normaux pour donner du relief à ce qui attire l’attention et qui je l’avoue, surprend aussi ! Et enfin ces voitures… Cela me rappelle les nôtres dans notre voyage en Afrique : il y en avait une, confortable et bien conduite, que tout le monde s’arrachait et dans laquelle je crois bien je n’ai jamais réussi à entrer ; et l’autre, complètement mal foutue et conduite par un vrai fou, qui fonçait exprès sur les cailloux pour nous faire sauter au plafond comme des bouchons et n’avait plus de vitre arrière si bien que par les portes claquantes (le coffre s’ouvrait pas une double porte) on recevait des tonnes de sable (et bien sûr c’était là que j’étais !).
Oui, c’est toute une aventure et chacun y va de son humeur et c’est dans la difficulté et le manque de confort qu l’on voit bien le caractère de chacun.
Quel âge avais tu pour faire ce voyage ?
J’aime ton petit dessin tout simpliste. Belle journée à toi et gros gros bisous
Bon ce n’est qu’un passage alors à plus tard pour la suite. Quoi qu’il est soit j’aime bien ton petit dessin.
Bisous ma belle