Chamonix – des boules de feu tombent du ciel (1/2)
Il s’en est fallu de peu que ce ne soit ma dernière photo
Sur le journal le parisien en ces derniers jours d’août 1963, on pouvait lire : » des alpinistes pris par le mauvais temps dans le massif des Drus, redescendus en hélicoptère jusqu’à l’hôpital de Chamonix ».
Ma mère, dans la région parisienne, étant justement sortie pour faire quelques courses, rencontre une amie qui venait de lire le journal et lui demande de mes nouvelles. La pauvre fut aux cent coups et je m’en veux encore de lui avoir fait cette émotion.
Si je décris cette histoire, c’est pour insister sur le fait que la montagne ne pardonne aucune erreur et à l’âge de 28 ans, j’ai eu bien de la chance de m’en sortir.
Nous sommes partis à six sans guide, sans vraiment nous connaître et j’étais la seule femme. La météo était bonne pour les deux jours prévus. Parmi nous il y avait de vrais grands costauds qui avaient quelques notions d’alpinisme. Pour ma part j’avais fait ma première ascension avec un guide à l’aiguille du Moine, ascension réputée facile.
Nous devions du refuge de la Charpoua atteindre le refuge du Couvercle en passant par un col situé sur l’arête ecclésiastique non loin du Cardinal.
(Je vais employer le présent pour mieux situer l’action.)
Nous sommes bien équipés, cordes, piolets, crampons, réchaud et vestes de duvet. La traversée de la mer de glace se passe bien mais pour trouver le départ du semblant de sentier sur l’autre versant (ce n’est pas comme actuellement où un grand rond blanc signale l’endroit des échelles) nous nous perdons plusieurs fois et remontons des moraines en déclenchant sur nous-mêmes des avalanches de cailloux.
Enfin nous atteignons le gros rognon rocheux et cinq heures après le vieux refuge en bois non gardé à cette époque. Il est bondé et après une mauvaise nuit, c’est un tel brouhaha le matin que nous attendons le départ des cordées pour nous préparer à notre tour. Ce n’est que trop tardivement vers huit heures que nous commençons l’ascension du glacier puis l’escalade de la paroi de 600 mètres relativement facile qui nous attend.
L’ascension sans se presser nous ayant pris pas mal de temps, nous arrivons au col en fin d’après-midi. Pas de problème, le refuge du Couvercle est en vue en bas de barres rocheuses, mais comment faire pour l’atteindre ? Une large plateforme s’offre à nous et nous décidons de bivouaquer là, nous avons quelques provisions. Nous chercherons demain la voie la meilleure, le refuge n’est pas loin.
Nous sommes à 3.500 mètres face à un immense cirque grandiose. Voila que subitement le ciel se couvre, l’orage arrive avec une vitesse foudroyante, des éclairs zèbrent les nues et stupéfaits nous voyons tomber des boules de feu autour de nous. Heureusement nous avions éloigné les piolets.
Les orages sont terribles en montagne et vous bien intrépides !!! Quelle frousse j’aurai eu !
Bisous Danae
—> Quand on est dans l’action, il n’y a plus de peur ! Bises chère Marine
Waouh ! Moi, j’attend la suite.
L’suspens est intenable.
Que faire en dehors d’la fuite
Devant des boules de Feu sur la table.
Mais non Danaé, l’intrépide,
Eloigne des éclairs, les piolets.
Attaque les provisions et vide
Charcutaille, jambon et poulet.
Demain, elle reprendra l’ascension
Et parviendra enfin au refuge.
A moins que ses bonnes intentions
Soient contrariées par quelque subterfuge ?
—> Je vois que tu t’amuses bien cher Percantoch ! Merci pour cette poésie. Je vais tout de suite te dire qu’il y aura subterfuge ! Bisous bisous
Au plus près de l’orage… Cela devait être bien impressionnant.
Gros bisous chère Danae en te souhaitant une agréable semaine.
—> Oui c’était très impressionnant, on se sent peu de chose dans ces moments là.
Bises Laudith
eh bien quelle aventure et encore tu n’as pas tout dit
je te suivrais pas dans tes aventure même si tu me payais très cher tu es dangereuse ma belle
bisous
—> Tu as tort, je peux être aussi un bon guide ! Bisous Raymonde, je ne t’emmènerai que dans des champs de coquelicots !
Bonjour Danaé,
Waouh ! Et bien moi qui aime l’expérience de extrême, j’aurais a-d-o-r-é voir cet insolite spectacle !… Bises et belle semaine, chère et brave alpiniste
—> Je suis heureuse d’avoir enfin un visiteur qui « aime » les aventures, même si elles sont un peu folles !!! Bisous et douce semaine cher Phène
Waou !! La peur de ta vie….. Il neige chez nous ce matin….Bonne journée avec bises !
—> Ici il fait un froid de canard ! Il ne finira pas cet hiver. Bisous Patriarch, attention aux glissades.
L’inquiétude de ta maman bien sur d’apprendre de cette façon, mais comme tu ..m émerveilles .. Je ne sais si j’aurai voulu vivre cela un jour, l’exploit sportif déjà chapeau, mais l’orage alors là je te dis non .
Il est vrai que la montagne ne pardonne pas ou / et alors il faut savoir la respecter, vous avez eu de la chance
gros bisous
—> Oui on a eu de la chance, d’autant que les téléphones portables n’existaient pas pour prévenir les secours ! Bisous Dgidgi
je ne pense pas que j’aurai pu le faire
j’ai le vertige
mais c’est une belle expérience à vivre
tu en gardes de bons souvenirs
belle semaine à venir
gros bisous créoles
—> Non Sonya, ce n’est pas un bon souvenir quand tu vas lire la suite et que j’ai tant souffert les deux jours suivants ! Je suis heureuse de m’en être sortie vivante.
Bisous chère Sonya
Ben tu vois, c’est vraiment une aventure qui ne risque pas de m’arriver ! Je me ferai peut-être écraser en traversant la route, mais certainement pas foudroyer à la montagne… Tu es vraiment intrépide toi ! Bisous ma Danae, et j’attends la suite )
—> Ce serait « bête » de mourir écrasée dans ta rue ! Je préfère mourir dans une aventure qui m’aura au moins donné de la joie avant l’instant final !
Bonne journée chère Eva et prends garde à toi.
Oups ! j’imagine (enfin, je pense l’imaginer ….) l’inquiétude de ta maman …
Bon dimanche ma Danae, il pleut ici et il pleut, et il pleut … je t’embrasse bien affectueusement.
Nelly
—> Pour te consoler, je vais te dire, qu’au moment où je voulais aller me promener il s’est mis à pleuvoir !
Bises ma Nelly, tu sais mes parents me couvaient, alors tu peux imaginer leur « effroi » !!!
Oh Danae si joliment imprudente! Mais à 28 ans on croit être les dieux du monde mais là une bonne leçon d’humilité devant les forces de la nature… Heureusement vous avez été épargnés sûrement pour rapporter aux hommes qu’on ne défie pas ainsi la déesse Gaïa!Bises
—> Oui il faut être respectueux devant la déesse Gaïa ! La montagne ne pardonne pas et il vaut mieux ne pas s’engager quand on ne connaît pas l’itinéraire.
Bises chère Grain e, j’adore m’asseoir sous tes palmiers !!!
Oh là là …. mais j’attends la suite …. c’est palpitant ton histoire ! J’imagine l’angoisse de ta mère …. Mais tu étais un garçon manqué !!!!
C’est vrai que la montagne ne pardonne pas. Heureusement depuis 1963 les bulletins météo sont plus précis … mais même avec ça que d’accidents.
Bon dimanche …. ici c’est gris un vrai temps de Toussaint. Bisous bien frais et à bientôt.
—> Dans ce temps là il n’y avait pas encore de téléphone portable pour appeler les secours ! et la météo peut-être pas trop exacte.
Enfin me voici, heureuse de notre rencontre ! Gros bisous Elisa
La montagne est, et reste toujours la maîtresse des lieux….
Vous avez été retardés dans votre progression…
cela aurait pu vous être fatal…
Mais bon ! tu es là…
Bisous bisous et amitiés
@ bientôt….
—> Coucou Clarisse,
Oui je suis bien là pour raconter mes souvenirs !
Patience pour tes travaux. Ton appart va être beau et agréable à vivre !
Vivement que je revienne le voir !!!
Bises et amitiés mon amie
Après coup et des années plus tard où tu peux raconter on lit ça comme une aventure « Tintin au Tibet » …
Mais je comprend l’émotion de ta maman.
Merci de nous partager ta vie mouvementée de montagnarde !
Mon printemps Minet est un peu en avance ici ciel gris et vent qui agitent les grands arbres.
Bisous
—> Oui j’en ai encore de la peine pour ma maman !
Dire qu’il y a 50 ans !!!
Ici aussi nous avons des épisodes ciel bleu et pluie soleil ! Bisous Mounette, toujours la première à commenter !
ta maman a dû avoir très peur pour toi… C’est quelque chose d’être parent ! (surtout quand on a des enfants aussi intrépides !)
—> Oui tu as raison de le souligner, j’ai fait souvent peur à ma maman et maintenant qu’elle est partie, je le regrette vraiment encore !
Je n’ai jamais vécu cela car ma maman m’a toujours prévenue qu’en cas d’orage il faut rentrer à la maison……. Mais pour toi : c’était inattendu… Bon, je ne t’aurais jamais connue ! Bon week end.
—> Tu n’aurais pas perdu grand chose ! lol ! Enfin je préfère être encore ici. Bisous Elisabeth
Monter plus haut, toujours plus haut, et malgré le beau temps annoncé, être surpris par la montagne… Je n’ai jamais tenté un glacier, ni bivouaqué comme toi, et je n’aurais pas aimé être sous un tel orage!
Bonjour chère Danae,
Quand je vous lis, je me souviens que chaque matin, pendant dix ans, j’ai contemplé le Mont-Blanc, mais paradoxalement, je n’ai jamais eu l’envie de le gravir. Sans doute que je n’avais pas une âme d’exploratrice comme la vôtre ! J’admire d’ailleurs votre courage, votre témérité, tout en appréciant vos belles aventures…
Très amicalement, Marie
Les voyages avec toi doivent être très enrichissants…mais l’orage en pleine montagne de nuit en bivouac….non vraiment je préfére la lire que la vivre !
En tous les cas, j’attends la suite avec impatience !
Bonne journée
(merci pour le lien, as-tu que j’avais mis un lien vers le tien?)
Malgré la beauté du spectacle je n’aurai pas trop aimé faire partie de votre groupe…