L’île Tristan à Douarnenez (2/3)

 

Jacques Richepin grand voyageur avait aménagé un superbe jardin tropical où l’on peut trouver de nombreuses essences asiatiques et même un petit bois de bambous.
Aujourd’hui, myrtes, magnolias ou mimosas en font encore un lieu de grande beauté.

Jean Richepin n’hésitait pas à monter à bord des chaloupes quand il venait à Douarnenez. Dans un de ses poèmes intitulé « les sardinières », il raconte à sa façon quelques-uns de ces moments partagés avec les équipages.

« La sardine est jolie en arrivant à l’air, comme un couteau d’argent où s’allume un éclair.
Et de cet argent-là, faisant des sous de cuivre, les pauvres gens auront quelque temps de quoi vivre. 

Mais pour aller la prendre, il faut avoir le nez, bougrement plein de poils,  de poils goudronnés, car la gueldre et la rogue avec quoi l’on arrose les filets qu’on lui tend, ne fleurent point la rose. 

N’empêche que la pêche en juin ne soit plaisante ! 

Rien de plus fin que la sardine agonisante, qui frétille et qui meurt avec de petits cris, comme si le canot était plein de souris.  »