Les voyages de Danae au Sahara, en Asie et ailleurs

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Splendeurs du Cambodge (29/36) le Baphuon

Classé dans : CAMBODGE — 27 mai, 2012 @ 7:34

 Le Baphuon fut pour moi mon coup de coeur sachant que c’est la France qui l’a ressuscité en quinze années de travail acharné, interrompu par la guerre civile qui a ravagé le pays dans les années 1970. Nous sommes en 2012 et il vient tout juste d’être terminé. François Fillon et le roi du Cambodge viennent de participer à son inauguration.

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Imaginez un puzzle, la boîte détruite, les pièces abîmées et le modèle perdu ! Imaginez maintenant qu’il n’y ait pas 300 pièces éparpillées sur la table, mais 300.000 disséminées sur 10 hectares de forêt vierge et que chacune pèse entre 500 kilos et 2 tonnes ! Eh bien l’architecte Pascal Royère de l’Ecole française d’Extrême-Orient et les cambodgiens en sont venus à bout.

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L’histoire commence il y a dix siècles. La pyramide centrale s’élève en trois gradins à 35 mètres de haut. Dès sa construction, l’audacieux temple-montagne dédié à Shiva pose souci. Derrière les hautes parois sculptées se cache un remblai sablonneux qui se tasse sous les fortes pluies de mousson et déforme les murs. Au XVIème siècle, le Baphuaon est dépouillé des pierres de son troisième gradin pour édifier un immense Bouddha long de 75 mètres, couché sur sa terrasse ouest.

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Abandonné le temple va subir au cours de quatre siècles un lent déclin jusqu’à ce qu’un dernier effondrement en 1943 emporte un quart de l’édifice, le menaçant d’une ruine complète. De cette catastrophe va naître en 1960 un projet de sauvetage insensé en renforçant les maçonneries des soubassements, impliquant la dépose des structures en place avant de les reconstituer après. Une technique délicate, l’anastylose, jamais tentée jusque là à si grande échelle. Mais la guerre bouleverse le projet et pendant plus de 20 ans le Baphuon va rester en l’état., un squelette démantelé.

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Ce n’est qu’en 1995, que les travaux furent repris mobilisant entre deux cents et trois cents artisans pour inventorier les 300.000 pierres.et les reconstituer par tronçons en sachant que les principaux documents descriptifs de l’état des lieux ont été détruits lors de la chute de Phnom Penh.

 

Un travail gigantesque qui a coûté la somme de 9,5 millions d’euros ! 

Il est là sous mes yeux dans toute sa splendeur émergeant du chaos de la jungle et je le regarde avec le respect dû à ses créateurs et à ceux qui ont su le faire renaître avec tant de patience. 

(Ces explications sont tirées d’un article d’Emilie Rauscher sur Angkor)

8 commentaires

  1. Laudith dit :

    Je comprends et partage ton émotion chère Danae, on ne peut rester insensible devant tant de travail de restauration pour sauvegarder cet endroit magique.

    Gros bisous grande voyageuse, que ta soirée soit douce.

    —> Oui Laudith, on ne reste pas insensible et j’ai eu la chance de voir le travail terminé !
    Tu peux comprendre mon admiration toi qui as vu en vrai !
    Bisous à toi autre grande voyageuse et douce soirée

  2. eva dit :

    ah oui ! un travail colossal ! quelle patience pour la reconstitution, un travail de titans !

    —> Oui Eva, on n’arrive pas à imaginer ce puzzle à reconstituer sans le modèle !

  3. Joëlle dit :

    Merci pour ce récit en partage chère Danae t’embrasse tout plein

    —> T’embrasse tout plein aussi Joelle, ma belle artiste !

  4. dgi:0040:dgi:0050: dit :

    autant d’argent dans ce pays me semble incroyable , bien sur ces vestiges doivent perdurer, signe de notre passage sur cette terre, mais tant de misère dans ce pays, je reconnais que tu me fais découvrir des inconnus et j’aime
    gros bisou de Abaynou !!! dgidgi

    —> On s’attache à sauver les pierres alors qu’il y aurait tant de gens à sauver. Tu as raison Dgidgi , mais on ne peut abandonner ces merveilles crées par nos ancêtres ! Bisous

  5. peintrefiguratif dit :

    les archéologue sont d’un gens qui ont une patience exemplaire la minutiee des fouilles pour ne pas exquinter et ensuite le numérotage les dessins et ensuite la mise en oeuvre de la reoonstruction chapeau
    bisous je vais encore me promener dans paris
    raymonde
    —> J’aurais aimé ce métier d’archéologue, c’est une passion et j’aurais aimé prospecter en Egypte !!! Ce sera pour ma prochaine vie !!! Bises Raymonde

  6. sonya972 dit :

    c’est bien de restaurer le patrimoine
    une richesse pour un pays
    merci pour ce beau reportage
    ti bo et douce soirée

    •-~•*’Ś Ő Ń Ŷ Á’*•~-•
    —> Douce soirée Sonya, oui le patrimoine est à préserver pour que nos enfants puissent en profiter.

  7. pseud dit :

    Oui ! Belle histoire ! j’ai du mal à imaginer l’ampleur des travaux mais ce devait être colossal !
    Merci ma danae pour ce récit fort imagé
    Bisous.
    —> Je suis ravie de te faire connaître cette histoire si intéressante, un travail de reconstitution colossal en effet ! des bisous ma Nelly

  8. Jacqueline dit :

    Il a fallu la ferveur des premiers constructeurs honorant Shiva et l’admiration des seconds pour reconstituer le temple. Que les augures leurs soient généreux.
    Et tu es là nous chantant la beauté et le mérite.
    Merci du partage
    Bisous
    Mounette

    —> C’est une très belle histoire que j’étais heureuse de vous raconter ! Bisous Mounette, bon dimanche et bonne rando !

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