Taza (11/11)
Taza fut à nouveau abandonnée. La famille revint vivre là d’où sept ans plus tôt elle était partie, à Asfaou. Le Père de Si Mohamed étant lui-même décédé, les enfants avec leur mère et leur grand-mère allèrent habiter chez leurs oncles.
Quand Moulay raconta cette histoire en visitant Taza pour la énième fois, vingt ans avaient passé depuis cette fin tragique. Les troncs de palmiers qui faisaient un toit à la maison avaient disparu. La petite palmeraie s’étiolait inexorablement car seul un mince filet d’eau atteignait encore le jardin. Faute d’entretien, le sable avait commencé sa reconquête de la fouggara et Taza retournait lentement vers un oubli qui laissait une douleur lancinante dans le cœur de Moulay Seddik Slimane.
Le vieux ksar, sur son piton rocheux, ressemblait toujours à la ruine qu’il était depuis quelques siècles. Seul le tamaris poussé sur la pente avait continué de croître. Certainement ses racines descendaient elles profondément dans le sol pour y chercher de l’eau. Le tronc s’était divisé à la base et étrangement, une branche massive avait démarré presqu’à l’horizontale de la souche en longeant le sol sans jamais le toucher. Avec son tronc profondément cannelé dont la couleur oscillait entre le gris, le beige et le vert, avec son feuillage de brindilles, le tamaris apportait l’unique note de douceur dans cet austère paysage minéral.
Source : Joël Colin Strasbourg janvier 2008
à suivre ….
Un extraordinaire talent de conteuse, je me suis régalée à travers ces lignes vivantes qui nous ramène en ces temps reculés et difficiles que tu as su rendre poétiques. Merci pour ce voyage !
Je mets ton lien sur mon blog. A bientôt, soeur du désert !
Leïla – nemchou.over-blog.com
—> Je me doutais bien que ça te plairait ! Tes récits me transportent aussi. Amitiés Leila
un peu pris par l’itinéraire j’ai pas eu trop le temps de te répondre
bisous
—> Pas grave, étudie bien et n’oublie pas le 6 ! Bisous
Un abandon de solitudes. C’est la faute de la fatalité. Des bisous, mon amie.
—> Ce père de famille qui a voulu faire au mieux pour sa famille n’a pas mérité ce destin. Bisous Chris ami
Un coucou… des bisous !!
Monelle
—> Bisous Monelle, au 6 juin le plaisir de se rencontrer.
Et bien j’arrive pile poil de ce périple qui se termine à Taza, oui la nature gagne toujours !… Bises Danae
—> Les hommes ne sont pas les plus forts, ils doivent faire avec la nature, on le voit tous les jours ! Bisous Joëlle l’artiste que j’aime bien.
Coucou du jeudi Danae
le sable a repris ses droits
Ma fille m’a écrit pour me raconter leur rencontre avec les dauphins… je vais en faire un petit article
bises et mes chamitiés
Béa kimcat
—> ça devait être sympa ! J’ai hâte de lire .
Bisous Béa et bonne soirée
La nature est toujours la plus forte. Tant d’efforts et de courage pour rien, juste pour le souvenir des siens. C’est une belle histoire Danae. J’ai eu plaisir à la lire ainsi racontée. Bises et bonne fin de journée.
—> Coucou Eva, nous nous retrouvons souvent aujourd’hui ! Bises
j’aime beaucoup la description de la branche
bon après-midi sous le ciel bleu, ici c’est gris de chez gris et le vent du nord s’infiltre partout comme au plus beau de l’hiver …
je t’embrasse danae
—> C’est une belle histoire et après je vais parler de ce que c’est redevenu ! Bisous Pseud, le ciel bleu reviendra ! Bisous
L’histoire se finit tristement.
Ce qui ne doit pas être n’est pas. Tant d’effort et d’espoir … anéantis au coin d’une rue. On aurait voulu voir une palmeraie et des enfants courir mais !!!
Bisous gelés ce matin
Mounette
—> Dommage n’est-ce pas mais nous ne sommes pas maîtres de nos destins. Ici froid un peu mais ciel bleu et soleil . La mer est bleu foncé car elle reflète le ciel. Bisous Mounette
La nature a repris ses droits, malgré tout l’amour que lui avait donné Si Mohamed !
Bonne journée – gros bisous
Monelle
—> Ah la nature en prend à ses aises en ce moment. Bisous Monelle