Puerto Galera (3/3) c’est Noël
Aujourd’hui, jour de Noël, j’ai offert à Guillemette et Agnès un livre en français que j’avais sur les Philippines et elles m’ont donné une bague en jade ainsi qu’un parfum « zenith » (pour attirer les hommes me disent-elles !)… Promenade sur la plage et invitation à déjeuner par notre hôtesse. L’accueil est chaleureux mais les philippins ont déjà un peu bu. La table est remplie de plats délicieux, bœuf dans une sauce, poulet à volonté, flan à l’ananas et glace au lait d’une bizarre couleur violette. Tout ceci pour attendre le cochon qui n’a pas fini de cuire à la broche depuis le matin et dont la chair pétille et croustille sur les braises. C’est la coutume de tuer le cochon pour l’occasion. Il est si tendre qu’on croirait du gigot. On se sert à gogo, la graisse nous dégouline de la bouche, des doigts. Même les chiens sont gavés.
Les filles ont dans leur chambre un petit nid pour que la poule y ponde ses œufs. Elles aimeraient aller à Bornéo, peut-être par la mer, mais elles ont peur des pirates qui abondent dans ces eaux. Avant cela, pour venir ici, elles avaient envisagé de trouver un bateau au Yacht Club de Hong Kong mais quand elles ont vu la tête des vieux baux richissimes, elles ont renoncé à leur projet.
Chaque touriste se promène ici avec sa petite nana philippino. Elles sont charmantes et espèrent toujours qu’au bras de cet homme elles pourront quitter le pays, malheureusement elles sont souvent larguées.
A Puerto Galera, il serait possible d’envisager de construire de petites huttes et un bar pour recevoir les touristes qui viennent de plus en plus nombreux, vu la beauté du site et des plages. Deux européens se sont déjà installés à White Beach mais n’ont pas été très bien adoptés par la population. Peut-être qu’à la longue il y aura espoir d’une meilleure compréhension. Cela fait rêver de vivre ici paisiblement. Ce que je vous dis était valable en 1980, depuis cela a dû bien changer !
Adieu aux amies. En route pour les Pagsanjan Falls. Bateau, bus et jeepney (ce véhicule que j’ai oublié de vous présenter, qui fait taxi stop dès que vous levez la main et qui est décoré magnifiquement de chromes éblouissants, tous les uns plus beaux que les autres).
Je stoppe au Youth Hostel de Pagsanjan très sympa près de la rivière qu’il faut remonter pour aller voir les chutes. C’est l’endroit où a été tourné le film Apocalypse now. Au début dans le petit canot, on a un peu peur, puis on se rassure vu l’agilité des pagayeurs qui mettent souvent pieds dans l’eau malgré rocs et écueils qui risquent de faire chavirer la fragile embarcation. Avec pas moins de seize rapides et deux jolies cascades, le canyon se fraye un passage entre des falaises de cent mètres de haut, dans une végétation exubérante.
Tiens tiens une chute que je connais…
—> Heureuse que tu connaisses aussi ce bel endroit !
bisous Lmvie. danae
Voilà un pays, encore un un, que je ne connais pas. Je vais le regarder sur mon mappemonde. On sait combien les jeunes femmes de ces pays en voie de développement sont en quête de l’Occidental car elles rêvent d’un monde meilleur. Mais la France les accueillera-t-elle bien ? Je ne pense pas, en ce moment. On est soi-disant en crise et ces pays émergents et en voie de développement depuis combien de temps n’en sont-il pas sortis ? Le parfum offert a-t-il attiré les hommes ? Sourires…
—> C’est un pays immense avec beaucoup d’îles. J’ai encore pas mal d’histoires à raconter à ce sujet.
Je ne sais pas si les femmes de ce pays seraient bien accueillies en France, j’en doute, mais je n’ai pas raconté un épisode désagréable pour l’homme qui s’intéresserait à elles.
Les policiers de ce pays lui demanderaient de l’argent et s’il ne paye pas, ils le menace de mettre la jeune femme en prison. Triste époque.
Pour le parfum, je ne répondrai pas, c’était une »galéjade » !