Les voyages de Danae au Sahara, en Asie et ailleurs

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Aventures en Afghanistan (5/6) piste du nord et du centre

Classé dans : AFGHANISTAN — 3 novembre, 2008 @ 15:59

Nous avons parcouru la piste du Nord de Kaboul à Hérat, puis retour sur Kaboul par la difficile piste du centre en un mois environ. 

Ils tiennent tous dans le camion !

Le pays était aussi rude que nos conditions de voyage et les patchouns semblaient déjà de fiers guerriers par leur grande prestance et leurs yeux de braise. Le commerce de l’émeraude et du lapis-lazuli a permis au Commandant Massoud de payer la guerre coûteuse qu’il a menée contre les talibans. La production d’opium fut aussi une source importante de revenus.

bouzkachi

Sur les bords souvent vertigineux de la piste, des hommes chevauchaient les magnifiques petits chevaux afghans réputés pour leur résistance. Le jeu du bouzkachi est un sport équestre collectif, bien décrit dans le roman de Kessel, les cavaliers. Il consiste à être le premier à amener une carcasse décapitée de chèvre dans un cercle tracé à la chaux à l’extrémité du terrain en déjouant tous les adversaires, jeu provoquant passions et souvent  morts d’hommes écrasés par leurs chevaux.

nomades

Les nomades, sous des tentes ou des yourtes dressées dans les immensités désertiques, vivaient de l’élevage de chèvres, de chameaux. Les femmes n’étaient pas voilées et avaient des robes aux couleurs lumineuses. Elles se précipitaient au devant de nous pour réclamer des soins.

Kaboul, étalée sur plusieurs collines à 1.700 mètres d’altitude, était une ville grouillante avec des paysans venus de toutes les provinces, qui déambulaient à pied, à dos d’âne ou à cheval transportant des marchandises de toutes sortes.

 Dans le bazar avec ses boutiques alignées et ses corps de métiers triés par rue, à côté des ferblantiers, des vendeurs de plastiques ou de fruits et d’épices, les artisans martelaient le cuivre, tannaient les peaux , les tailleurs cousaient des vêtements avec leurs vieilles machines à coudre à pédales, les barbiers opéraient à même le trottoir et le pain se fabriquait dans des fours implantés dans le sol.

Il y avait un lycée français où les étudiants s’offraient à nous accompagner pour la visite de la ville. La rue principale s’appelait chicken street et on y trouvait des vendeurs de grosses chaussettes et gants en jacquard multicolore, des robes aux plastrons brodés qui plaisaient beaucoup aux hippies ainsi que des bijoutiers (en fait, c’est tout ce que j’ai retenu parce que j’y avais acheté un bracelet en argent et lapis-lazuli !) . Les hôtels étaient agréables et peu coûteux avec une cour ou un jardin. Il y avait quelquefois des descentes de policiers qui cherchaient le cannabis. Les enfants jouaient joyeusement avec leurs cerfs-volants mettant une grande ardeur à cisailler ceux de leurs copains.

Le musée de Kaboul abritait des merveilles mais les deux tiers des pièces ont été pillées ou saccagées. A ce jour, on s’attache à reconstituer le puzzle des pièces cassées et une bannière flotte avec ce texte  « une nation est en vie tant que sa culture est en vie ».

5 commentaires

  1. soisic dit :

    bonjour Danae
    je vais revenir souvent lire le récit passionnant de tes voyages…..coincidence Patricia Lalonde soeur d’une tres bonne amie et voisine a écrit :P aris Kaboul journal d’une femmme révoltée..
    amicales pensées
    Soisic

    —> Chère Soisic
    Je suis heureuse de partager avec toi mes voyages, ils sont souvent un peu extravagants (c’est peut-être ce qui en fait le charme !)
    à bientôt donc
    danae

  2. Down under dit :

    Les difficultés du voyage sont toujours effacées par la richesse de souvenirs uniques comme ceux que tu partages avec tes lecteurs.
    Merci

    —> Béa
    Je vois que tu es revenue, j’espère que ton voyage au Queensland se sera bien passé.
    Oui je revis mes voyages avec vous tous et c’est un grand plaisir et un grand partage.
    bises de danae

  3. Anne Marie dit :

    Bonjour Danaé
    Super de voyager avec toi ,je suis impressionnée par tes carnets !
    Je t’embrasse

    —> Anne Marie, toujours fidèle
    Il n’y a pas à être impressionnée. J’ai beaucoup voyagé, d’accord, mais j’étais inconsciente du danger !
    bises à toi
    danae

  4. Jack Maudelaire dit :

    —> Chère Danae,

    Me revoilà sur le chemin de tes aventures et sur celui de Kaboul qui semble dès plus difficile, mais où les distractions, quoique dangereuses, étaient présentes pour la joie des spectateurs et des voyageurs. À part cela, je vois que tout était très rudimentaire sur la région de Kaboul, tant sa configuration que le commerce qui pouvait exister, sans compter sur le trafic de drogues qui semble tirer son épingle de toute cette pauvreté, mais le monde est une vile prostituée, et les guerres sont là pour l’attester, encore de nos jours…

    Bien à toi, Jack qui t’envoie ses plus aimables pensées.

    —> Cher Jack
    Nous sommes restés très peu de temps à Kaboul car il y avait beaucoup de beautés à découvrir dans le pays comme tu le verras dans le prochain chapitre.

    Amicales pensées
    danae

  5. nade dit :

    quelle chance pour toi d’avoir pu t’imprégner de l’Afghanistan d’avant….même si ce n’était pas la paix, il semble que la vie,même dans la pauvreté, ne se passait pas avec la peur au ventre…..merci de nous partager cette expérience.
    bises Nade

    —> Bonjour Nade

    C’est triste tout ce qu’a subi ce pays depuis ! Et puis tout ce qui est arrivé aux pauvres femmes, interdites de tout, lapidées, exécutées …

    bises à toi
    danae

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