Aventures en Afghanistan (2/6) la folle
Tout aurait été merveilleux s’il n’y avait pas eu « la folle », et en plus c’était nous qui l’avions amenée ! Une touriste de 26 ans qui semblait rester à l’écart, un peu sauvage semblait-il. Puis les difficultés du voyage ont déclenché la crise. Une nuit, un homme du groupe marié, venu avec sa femme, a dû courir pendant la nuit dans les couloirs de l’hôtel pour une urgence bien naturelle surtout dans ce pays où les plats épicés ne conviennent pas toujours à nos intestins d’européens. L’idée lui naquit alors. A l’étape suivante, elle alla se plaindre à la police de notre conduite vis-à-vis d’elle, nous l’avions droguée puis avions abusé d’elle. Inutile de vous dire que dans ce pays le viol est considéré comme un délit très grave.
Le soir même, alors que nous étions arrêtés dans un village complètement perdu de la piste du nord, les policiers défoncent presque les portes de nos chambres à une heure du matin pour nous interroger en langue allemande (les policiers afghans font des stages en Allemagne) .Nous sommes enfermés dans l’hôtel et l’on se serait déjà cru en prison tant les murs étaient sinistres. C’est qu’on ne plaisante pas dans le pays.
Au bout de trois bonnes heures d’enquête, où nous sommes interrogés chacun notre tour, les afghans s’adressant à notre voyageuse alsacienne, qui comprend parfaitement l’allemand, lui demandent enfin comment elle a été violée et elle répond, je vous jure que c’est vrai, « par le trou de la serrure, la porte de ma chambre étant fermée » ! C’est alors qu’ils ont compris qu’elle était vraiment folle et de l’enfermer dans une chambre pour la nuit. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, la voila qui, ayant découpé la moustiquaire de sa fenêtre, surgit dans une autre pièce où dormait une famille en brandissant les ciseaux ! Quelle nuit.
Le lendemain matin, nous avons récupéré nos passeports et sommes partis penauds, chassés sans avoir même le droit de prendre un petit déjeuner. Sa folie semblait s’aggraver. Elle avait tapé sur la tête de l’un de nous avec une lampe électrique et jeté sa théière de thé brûlant à la figure d’un autre. Elle menaçait de se jeter dans le ravin pendant que le camion roulait. Les nuits suivantes les hommes organisaient un tour de rôle pour qu’elle ne s’échappe pas et c’était très dur car nous nous levions chaque matin à 4 heures. Le jour d’après elle décidait de ne pas s’habiller, aucune importance en pyjama elle était à la mode du pays. A l’arrivée à Hérat, une responsable de l’agence la récupérait pour la ramener en France. Ouf
bas- reliefs greco-bouddhiques
au musée de Kaboul
Une histoire de fou !
—> à tous
Je passe directement à l’étape suivante, celle-ci n’étant pas particulièrement intéressante pour le lecteur ! J’ai tenu à l’ajouter cependant pour montrer toutes les difficultés que l’on peut rencontrer dans ces voyages.
Je suis du même avis que Jack.
Quelles aventures tu as vécues! Même lorsqu’il n’y a pas de paysage, de traditions à découvrir il se passe toujours quelquechose!
—> Très chère Danae,
En effet, étrange aventure que de devoir souffrir des situations qui peuvent faire basculer en un instant ce pourquoi vous êtes venue. Heureusement que cette personne a pu être récupérée par le responsable de l’agence. Espérons que la suite de ton aventure nous transportera vers d’autres moments, plus éloigner de la folie de certaines personnes, mais toi seule connaît, pour l’instant, ce qu’il en est exactement, alors, nous allons patienter pour voir ce que tu nous réserves.
Bien à toi, Jack qui te souhaite une douce soirée.
Quelle aventure mouvementée !
Merci, Danae pour ton petit coucou sur mon blog.
A bientôt
Evelynej
Scribouille et peinturlure