Au Tibesti (5) S.O.S. docteur
Lamaye nous demande conseil pour guérir le kyste qu’il a au coin de l’œil et qui en grossissant risque de le rendre aveugle. Il n’a pas d’argent (le jardin qu’il cultive ne lui appartient pas) et c’est un problème que de trouver une voiture qui, en huit jours de piste, le mènerait à l’hôpital de Faya-Largeau.
A Bardaï, il y a bien une magnifique infirmerie mais pas un docteur. Moyenne d’âge des gens du pays : quarante ans. A cet âge, un homme est un vieillard. Ils n’ont rien pour se couvrir pendant les nuits glaciales. Les remèdes sont antiques, décoctions de plantes ou cautérisations qui laissent des cicatrices indélébiles. Beaucoup nous demandent de soulager leurs maux mais nous n’avons que des cachets d’aspirine à distribuer qui cependant font beaucoup d’effet chez eux car ils ne sont pas habitués aux médications. Un chirurgien de notre groupe sauve une jeune fille en l’opérant, à vif, avec une lame de rasoir, d’un abcès dans le dos.
Hello Danaé,
J’ai pris un peu de retard dans ton récit de voyage…Je vais essayer de suivre les traces dans le sable brûlant du Tibesti. À lire S.O.S docteur, je souhaite ne pas tomber malade en chemin car je risque gros. Mais, l’image de cette belle jeune femme adoucie la dure réalité que vivent ces gens.
bises
~Bonsai~
on a peine à imaginer que des personnes sur notre terre soient aussi démunies de tout.
n’ont-ils pas de chamans-guérisseurs? n’ont-ils pas (tu en parles peu, juste quelques décoctions)la connaissance des plantes, des pierres et de la terre, comme les amérindiens ou les aborigènes?
cette jeune femme au doux visage et au sourire éclatant est un bonheur!!!
marie.