Les voyages de Danae au Sahara, en Asie et ailleurs

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Au Tibesti (2) non pas vivre mais survivre

Classé dans : TCHAD TIBESTI — 22 avril, 2008 @ 14:54

   une vieille femme de Bardaï                Toubou de Bardaï            

Depuis des siècles, l’existence du Toubou est une lutte incessante pour la vie, un combat contre la faim, pour se maintenir dans son habitat ancestral. D’une résistance incroyable, le Toubou ne craint ni la mort, ni la souffrance, ni la faim, ni la soif, ni la fatigue, ni le froid, ni le vent, ni le soleil. 

Les Toubous musulmans conservent des pratiques païennes qu’ils manifestent lors des grands évènements. Les sadagas ou repas sacrés ne sont qu’anciens sacrifices orientés de nos jours vers Allah. Malgré des convictions religieuses faibles, ils écoutent cette parole de Mahomet : « le déshonneur entre dans la maison avec la charrue ». 

La seule occupation noble est le nomadisme. Les jeunes montrent leur valeur par des randonnées qui les éloignent pendant des mois de leur village. Les Toubous sont fiers de vivre dans ces montagnes et d’être seuls capables d’y vivre. Ils méprisent les sédentaires.  Dans l’oasis, les Kamadjas se livrent à l’agriculture, les Azzas à l’artisanat et les Tiyénis, descendants d’esclaves, aux travaux domestiques, toutes ces tâches étant considérées comme indignes 

La récolte des dattes, celle médiocre du blé et du mil, le lait des troupeaux et la cueillette des plantes sauvages sont les seules ressources du pays Un important trafic caravanier découle du fait que les économies du nomade, de l’oasien et du sédentaire du sud sont complémentaires. Les différentes denrées subissent des écarts de valeur souvent considérables entre les centres de production et les centres de consommation. Ainsi une charge de cent vingt kilos de sel s’acquiert aux salines pour vingt kilos de mil et se revend au Bornou pour quatre cent quatre- vingt kilos de mil. 

Les Toubous utilisent le troc. Une chèvre vaut un sac de cuir ou une couverture ou cinquante kilos de mil ou cent kilos de dattes ou un kilo de thé ou quatre kilos de sucre. Un âne vaut quatre chèvres, un chameau adulte de douze à quatorze chèvres. Une famille de cinq personnes aurait besoin de vingt quatre chèvres par an pour ses achats divers, total qu’elle n’atteint pas le plus souvent. 

Ces statistiques sont tirées du livre : « nomades noirs du Sahara » du Commandant Chapelle. 

3 commentaires

  1. ~Bonsai~ dit :

    Hello Danaé,

    Très intéressant ce récit…

    Je me demandais si ces peuplades vivent encore comme ça aujourd’hui ? L’espérance de vie ne doit pas être très élevé si c’est le cas.

    bises
    ~Bonsai~

    p.s. Pour zik : pour mettre une image, tu dois aller dans ton tableau de bord à Écrire, tu vas chercher une image dans Parcourir… Ensuite, tu mets l’image « originale » dans ton message et par la suite tu vas sur l’icone HTML dans la barre de menu . Tu sélectionnes le code en faisant copier. Tu retournes au tableau de bord sans rien garder du message. Tu vas à modifier ton blog et dans une barre de « Texte » tu colles le code que tu as copié précédemment et tu places ta barre « Texte » où tu veux …N’oublie pas de sauvegarder le tout à la fin. :-)

  2. nade dit :

    c,est bien d’être fier d’être nomade mais mépriser les sédentaires qui travaillent la terre et leur fournissent la nourriture c’est plus que de l’orgueil!mais c’est leur culture ,il n’y a pas à juger….

  3. zikperso dit :

    Dis, comment t’as fait pour mettre des gifs animes sur le menu de droite ? (le chameau, le drapeau du Tibet)
    Oui je sais, c’est pas bien de commenter comme ça des articles passionnants lol

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