Tassili n’Ajjer (3) passeport pour le ciel : une touffe de cheveux
Chaque matin, les enfants touareg se rendent à l’école coranique et animent de leurs cris joyeux la grande place. Les garçons disputent une partie de ballon et shootent dans la poussière blanche de la rue. D’autres choisissent de s’asseoir face à face à l’ombre d’un tronc de palmier et disputent d’interminables parties de dames sur le sable avec des pierres pour les pions blancs et des crottes de chameaux pour les pions noirs. De beaux enfants malgré les mouches agglutinées au coin des yeux , assaut qu’ils subissent passivement, spectacle banal sous le ciel d’Afrique. La misère est là mais la joie de vivre se lit dans les yeux noirs malicieux.
Parées de haillons des fillettes jouent à la poupée avec de vrais bébés. Un simple bout de tissu grâce à la noblesse de l’attitude transforme une pauvresse en princesse. Image biblique, une petite fille promène un poulet vivant le tenant par les ailes. Nous rencontrons des bébés intimidés cachés dans les replis de la robe de leur mère et des petits étonnés qui rient de toutes leurs dents blanches Etonnés nous le sommes également par leur différents types de coiffures, cheveux brillants d’huile, nattés ou rasés avec art . La coutume veut qu’on laisse une touffe de cheveux au sommet du crâne des garçons pour qu’Allah puisse les emmener au ciel.
Deux mille deux cents habitants environ se groupent en trois villages autonomes : Adjahil possède la meilleure école coranique, El-Mihan juche sur une colline son ramassis de petites maisons cubiques aux murs de pisé blanc écrasés de soleil, Azellouaz est arabe et surtout senoussiste. C’est la moins francisée des trois agglomérations indigènes et le berceau de l’assassin du Père de Foucauld.
Merci de ta visite à mon tour d’être enchantée et le mot est faible par ce petit tour au sahara….région que je rêve de découvrir à mon tour.
Bonne soirée
Charmant récit !
Merci d’être passée voir mno blog, je m’empresse de visiter le votre, qui est fort chaleureux !
Catz.