Tassili n’Ajjer (1/16) voyage à Djanet en 1966
Le Tassili n’Ajjer est un massif montagneux situé dans l’extrême sud algérien, non loin de la Libye, en plein cœur du Sahara et habité par les touareg Ajjer. Le nom « Ajjer » a son origine dans l’antiquité et désignait alors une horde de brigands.
Après de nombreux combats, la première pénétration a lieu le 19 janvier 1905 : cent cinquante méharistes français entrent à Djanet mais les notables sont volontairement absents. En 1933, le lieutenant Brenans y découvre des sites préhistoriques d’un grand intérêt. En 1956, Henri Lhote en entreprend le relevé.
Un coup d’œil à ma montre, trois heures déjà que le nez collé au hublot, nous scrutons ce grand corps exsangue abandonné à la morsure d’un soleil implacable qui, depuis longtemps, a aspiré jusqu’à la dernière goutte de sang de ses artères.
Quand le désert s’offre à nous sans repères, nous avons l’impression de flotter immobiles, suspendus entre terre et ciel, dans l’atmosphère surchauffée, s’il n’y avait le vrombissement rassurant du vieux DC 4, le robuste taxi poussiéreux du Sahara.
Nous avons hâte de voir battre le cœur du Tassili, ce cœur pudiquement blotti à l’abri de hautes murailles, à l’ombre de mille palmiers, dans la fraîcheur des jardins. Retrouver la vie autour du point d’eau et faire ressurgir du passé les scènes qu’ont si bien représentées les artistes de la préhistoire.
Nos yeux s’accrochent, enivrés de lumière, à l’ombre minuscule d’un avion qui effleure le tapis fauve, obstinément tendu vers un but qui nous remplit d’espoir : l’oasis de Djanet.
Puis les courbes molles des dunes roses de l’erg d’Admer s’estompent tandis que nous longeons la barrière tassilienne de grès qui tombe de sept cents mètres à pic sur les sables dorés. Tout à coup, nous découvrons la tache verte d’une immense palmeraie et un à un les trois villages de Djanet plantés au milieu des rochers qui nous font crier d’enthousiasme.
A mille quatre-vingt-quatorze mètres d’altitude, sertie au creux des montagnes qui l’entourent, l’oasis avec ses trente mille palmiers et ses deux cents points d’eau est sans conteste le joyau du Tassili. Son nom signifie « jardin » par excellence le « paradis ». On l’appelle aussi Djanet la généreuse. C’est la plus belle oasis du monde.
Nous atterrissons dans un éblouissement de lumière et de joie, dévorant du regard nos premiers touareg. Ils sont six, parés de grandes robes aux couleurs harmonieuses et font une haie d’honneur à notre arrivée Nous les trouvons fort beaux et pourtant que voyons-nous de leurs visages ? Un arabe fait l’objet de notre étonnement, il débarque avec pour unique bagage et bien le plus précieux, sa théière à la main.
Secoués, éventés, tassés debout dans la Land-Rover, accrochés aux sacs et colis qui manquent verser à chaque tournant, nous roulons très sportivement sur la piste qui va de l’aérodrome à Djanet, en soulevant des nuages de poussière ocre.
Bien aimé votre description de Djanet ou je me rends tout les ans
En parlant des fresques du Tassili ne jamais oublier Djebrime Ag Mohamed le guide de Henri Lhote
cordialement
CE BON EST QUI T A DOUTRES BELLES PHOTOS DE DJANET JE M INTERESSE BEAUCOUPS DE VIEUX POTOS D MA REGION DJANET
L’appel du désert est au rendez-vous…
Combien de routes as-tu parcouru entre ciel et terre Danae? Quelle chance d’avoir pu vivre toutes ces cultures et quelles riches rencontres tu as dû faire!
Marie.