Difficultés de la piste 2/3
C’est à plat ventre qu’il faut dégager avec les mains le sable des roues enfoncées jusqu’au moyeu, mettre les échelles ou des branchages quand il y en a, pousser la voiture et monter en marche. Et si la tempête de sable arrive, on est comme dans un brouillard avec des grains de sable plein la bouche malgré le chèche qui nous couvre la figure. De toutes façons, on est couvert de sable des pieds à la tête et il ne faut pas gâcher l’eau si précieuse pour la toilette. Pour la dune de Toummo, nous l’avons passée très tôt le matin afin de profiter du sable durci par le froid de la nuit.
A un moment nous nous sommes perdus. Après nous être dirigés avec la boussole (pas de GPS) vers le sud toute la matinée, celle-ci indique maintenant le nord et nous ne savons pas qui est fou de la boussole ou de nous-mêmes ! Grâce au soleil et à l’ombre de la voiture et après quelques émois, nous retrouvons la piste.
A Seguedine, nous grimpons au fort en ruine fait de murs de sel. Les habitants peu nombreux sont démunis de tout et veulent absolument nous offrir une poule qu’on emmènera vivante. Nous leur donnons tout ce que nous pouvons. La poule s’habituera à nous et nous la laisserons à l’étape suivante en demandant à ce qu’elle ne soit pas mangée tout de suite !
Les enfants courent après les voitures dans les villages traversés et nous devons soigner quelques bobos avec notre pharmacie de fortune.
Et puis à un moment donné la piste est monotone. Nous roulons depuis des heures dans une chaleur étouffante. Le conducteur se réveille et s’aperçoit que ses passagers sommeillent ! Rien ici n’arrête le regard. Tout est immobile, silencieux et dans l’immensité de cette étendue sans borne, on se sent devenir tout petit .
… Mais une chose pour laquelle sidi Ba était inégalable, c’était la taguella ! hmmm, un délice après tant d’éfforts pour désensabler son 4×4…
Bonjour Danaé,
J’ai le sourire aux levres en vous lisant, ça me rappelle nos ensablements à timimoun. Toujours dans la bonne humeur. Nous connaissions un touareg d allure très majestueuse et très très fiere, avec lequel nous avions été sur la piste pendant 3 jours à deux 4×4. Sidi Ba il s’appelait. Entre lui et kamel il s’était installé une amusante concurrence… c’était à celui qui s’ensablerait le moins. Kamel était très fier lorsqu’il plantait sidi Ba, ce natif du coin ! Et ce dernier avait l’oeil qui brillait d’enervement, mais rien ne transparaissait; juste un regard jeté à Kamel semblant dire « toi l’ami blanc, qui ne connait le desert que depuis 10 ans, tu ne perds rien à attendre »… Merci encore Danaé.
Comme tu dis Kathy, elle gratte toujours Danae
On a l’impression qu’elle a encore plein de carnets de bord à vider ici
à te lire j’en ai chaud ….et soif!!!
oh zut alors je venais voir la suite ..
Dernière publication sur le quotidien de la vie et des gifs : DEJA UN AN
et ca gratte et ca gratte sur ce blog y’a toujours quelque chose de nouveau quel plaisir a bientot
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