Promenade dans Katmandou
Il y a un nombre incalculable de petits restaurants pas chers. C’est dans la rue des cochons que je vais le plus souvent. Cette rue est bien nommée car terreuse et boueuse à souhait. Les cochons s’y complaisent d’autant plus qu’on y égorge les buffles. Ils circulent librement autour d’un stupa, tout au bout sur une place juste avant la rivière. On se croirait à Angkor car les vieilles pierres sont interpénétrées par les racines d’un arbre banyan.
Chaque restaurant est comme un grand couloir où les places sont exiguës et la musique si tonitruante qu’on l’entend de la rue. On y est servi par des garçonnets diligents, souriants et moqueurs, qui travaillent de 7 h du matin jusque 2 h dans la nuit, sans un jour de repos. Ils ont neuf ou dix ans et savent qu’au moindre manquement ils seront remplacés. Dans la cuisine obscure, tout se confectionne au niveau du sol, sur un ciment noir de crasse et de fumée. Il y a un grand choix dans le menu, mais on peut s’y arrêter pour juste un thé, une citronnade chaude, un yaourt banane, une crêpe ou même un « french toast ».
Freak street est la rue des hippies. Elle est pleine de boutiques qui vendent des souvenirs, des habits brodés ou tissés, des tapis fabriqués par les tibétains réfugiés, des statuettes, des bagues en argent avec des pierres précieuses , des marionnettes et aussi des thankas, peintures religieuses sur tissus.
Le soir, je n’ose me risquer à sortir seule. Vers 16 h je rentre à l’hôtel pour me reposer un peu. Dans le hall, le hasard me fait rencontrer un australien qui voyage, lui aussi seul, et l’affaire est vite conclue : nous irons dîner ensemble ! A l’heure du rendez-vous, je l’attends dans un coin du vestibule et lui dans un autre coin. Mieux vêtus, nous ne nous reconnaissons pas et trouvons cela très drôle. Le dîner à l’hôtel Crystal fût bon et cher, mais quel délicieux poulet tandori accompagné de sauce curry. Je paye ma part ne voulant rien devoir à mon nouveau compagnon qui se prénomme Barry, son nom me faisant penser au chien loup des romans de mon enfance .
eh ben! tu es d’une résistance à toutes épreuves après çà!immunisée, blindée devrais-je dire…..
Ben mon colonnnnnnnnnn !!!!!!!!!!!!!!!!!!