Voyage à l’île de Sein (2)
En effet, c’est dans ce restaurant qu’est venu Clemenceau, le »père la Victoire », déguster le homard à l’armoricaine réputé le meilleur du coin, au cours d’un voyage en Finistère. Quand on pense que la coque Q790, épave du Clemenceau a franchi le Raz dernièrement ! Il faut ajouter que cette anecdote fait l’objet d’un témoignage écrit établi par l’héritier des premiers propriétaires de l’hôtel cité. La rivalité entre hôteliers était souvent assez vive, parfois médisante et le passage de Clemenceau créa des jalousies entre tenanciers. La médisance fit circuler le bruit que certains avaient des relations, du »piston », des protections, et même des choses pas trop nettes peut-être etc.. Plus tard, avant le grand départ pour l’éternité, la »médisante en chef » dont nous tairons le nom, exprima le souhait de revoir Tante Jeanne pour solliciter le pardon de tout le mal qu’elle avait pu faire par jalousie et méchanceté .. Tante Jeanne ne refusa pas l’entrevue. Le pardon fut exprimé par un simple baiser, le baiser de la paix. N’est ce pas là un beau cas de charité ? A méditer !
En fait, la seule rivalité admise à l’hôtel »Armen », venait de la baie des Trépassés où officiait Tante Marie-Jeanne à l’hôtel »Ville dYS ». Les deux patronnes étaient soeurs. Parfois elles étaient même complémentaires et les crabes servis à »l’ Armen », provenaient souvent de la »Ville d’Ys ». Tonton Lan, époux de Marie-Jeanne, avait un petit bateau au Vorlen, et pour la pêche c’était un champion. Comme tout cela se passait à l’époque où il n’y avait ni téléphone ni électricité, les deux soeurs avaient mis au point un code de signaux, à savoir qu’un torchon accroché à une fenêtre de »l’Armen », signifiait une demande urgente de ravitaillement . Il faut préciser que le torchon était visible de la Baie car les deux hôtels se voyaient sans même utiliser des jumelles. A la vue du torchon, les gamins de la baie se rendaient à pied à Bestrée où se trouvait la réserve de crustacés dans un vivier flottant, et livraient »l’Armen » le plus vite possible. Tout cela paraît désuet aujourd’hui. Pourtant, en 1959, l’hôtel »Ville d’Ys », fonctionnait encore sans eau courante, ni électricité.
Voyez, j’ai une photo du Vorlen (ci-dessus). Nous irons voir, un jour peut-être, mais pas aujourd’hui.
Il existe de vieilles cartes postales représentant »l’Armen » , mais il faudrait l’autorisation pour les afficher ici. On peut y voir des personnages en tenue d’époque, coiffe et tablier blanc pour les femmes, casquette de marin pour les hommes, ainsi que les cars assurant la liaison Quimper-Pointe du Raz, via Audierne, d’où provenait le ravitaillement des hôtels. Pas de 35 heures à l’époque !!!!! D’autre véhicules aux formes désuètes sont en stationnement devant l’hôtel. Hélas, l’identification des personnages est difficile. Pourtant on dirait…..Bon, ne disons rien ! à suivre …
Le compteur du blog de Danaé tourne vite et les articles se succèdent à vitesse grand V. Compliments; Spartacus
Bonjour Nade
On ne part plus de Bestrée depuis longtemps pour aller à l »île de Sein car c’était devenu trop dangereux, le canot pour transborder les passagers jusqu’au grand bateau ayant chaviré je crois. Mais je vois que vous devez connaître encore mieux que moi !
Amitiés et bon dimanche
nous(oui je n’étais pas seule mais en famille)sommes allé trois fois à l’ile de Sein par Bestrée et je peux assurer que même par beau temps le passage en barque est plutôt chahuté!pour moi qui n’ai pas le pied marin….mais sitôt à terre c’était l’enchantement et le mot n’est pas trop fort.
A très bientôt pour la suite . Nade