Voyage à l’île de Sein (1)
Avant-propos
Remerciements à Spartacus qui a bien voulu me prêter cet article à l’élaboration duquel j’avais participé très modestement ainsi qu’à Patrice Guichaoua pour sa très jolie photo du phare de la Vieille. Droits réservés pour les photos.
Cette histoire fait suite au premier récit de Spartacus que vous trouverez sur son blog en cliquant sur ce lien : http://konchennou.over-blog.com et qui a été publié en trois épisodes sous le titre de : Ma Doué, en juillet 2007.
Deux petits vieux du pays breton, Tante Gaïd et Tonton Lom se sont rencontrés au foyer logement de Pont-Croix et sont tombés pudiquement amoureux l’un de l’autre. C’est un sujet touchant sensible et drôle par le fait que Tante Gaïd est très pieuse, toujours son chapelet dans sa poche tandis que Tonton Lom est un peu communiste sur les bords !
Mais partons avec eux à l’île de Sein.
Tonton Lom et Tante Gaïd dormaient désormais dans la paix, après une vie bien remplie, sous la protection de Saint Tugen. Ils étaient devenus, bien malgré eux, des héros locaux, et certains personnages de leur génération voulurent témoigner encore une fois pour leur rendre hommage. L’hommage des modestes, rendu par des modestes à d’autres modestes, conformément à ce qui se chante souvent, pour dire un dernier au-revoir à ceux qui s’en vont:
Ils sont nombreux les bienheureux, qui n’ont jamais fait parler d’eux….
C’est ainsi qu’un certain Tonton Jean-Clet, originaire de Plogoff, (peut-être de Kerherneau ou de Pennéac’h), voulut rencontrer ceux qui étaient en mesure d’apporter un complément à cette histoire. Il souhaitait participer au sauvetage de cette mémoire qui pourrait disparaître si l’on n’y prenait garde.
C’est ainsi que Danaé et Spartacus se retrouvèrent à la Pointe du Raz au restaurant »Armen », pour écouter l’ancien marin , ex gardien de phare. Il avait également servi de guide occasionnel pour piloter les touristes dans les circuits de visites, tant à la Pointe du Raz que sur la mer. Voilà pourquoi et comment, il avait fait la connaissance de nos deux anciens, au cours d’un voyage du troisième âge, à l’île de Sein .
Mais il voulait tout d’abord dire deux mots sur l’histoire de la Pointe du Raz.
- Savez-vous d’où vient le nom du restaurant »Armen » où nous sommes, demanda le vieux »marin-gardien » ?
- Du phare qui porte ce nom répondirent les deux apprentis reporters.
- Evidemment ! mais vous ne savez sans doute pas que c’est la troisième fois que ce nom est utilisé. En effet, avant la guerre (2ème guerre mondiale), on recensait déjà cinq hôtels à la Pointe du Raz. Il y avait, entre autres, l’hôtel restaurant du Raz de Sein, succursale de l’hôtel de France à Audierne, le Grand hôtel moderne appartenant aux propriétaires de l’hôtel du commerce d’Audierne (ex hôtel Batifoulier où fut servi le repas d’inauguration du petit train Audierne-Douarnenez- aujourd’hui magasin de chaussures), et aussi l’hôtel restaurant »Armen ». Ce dernier avait été créé par un couple de gens entreprenants, par ailleurs commerçants en pâtisserie à Audierne. Le patron oeuvrait à Audierne et la patronne à la Pointe du Raz. Tante Jeanne, c’est ainsi qu’on l’appelait, était originaire de Goulien, aînée d’une famille de neuf enfants, sans beaucoup d’instruction.
Tout cela peut sembler banal, mais il y a une anecdote intéressante à signaler. à suivre …
Oui t’as raison Chouchen, et en plus on apprend d’où viennent les pseudos parfois
il est passionnant ton blog danaé,nous attendons tous
les jours la suite:bravo
Merci Danaé. Je suis ému de lire ce récit sur un blog qui n’est pas le mien. A travers ce récit, j’ai voulu sauvegarder une mémoire, dans l’intérêt général du Cap-Sizun. Vous m’y aidez. Merci et bonne année. Spartacus et Plijadur